Comprendre ce qu'il se passe à Jérusalem
Des manifestations suprémacistes de Lehava en avril à l'agression de la mosquée Al-Aqsa ce matin, un détour par la lutte des habitant·es du quartier #SheikhJarrah qui cristallise les mobilisations est indispensable. https://www.972mag.com/jerusalem-police-violence-sheikh-jarrah/

Depuis l'occupation de Jérusalem-Est (1967), les familles palestiniennes de Sheikh Jarrah (300 000 personnes) - réfugiées de la Nakba (1948) - sont menacées d'expulsion et, encore une fois, d'expropriation.
@LOrientLeJour revient sur leur histoire.
https://twitter.com/LOrientLeJour/status/1391619136913031168?s=20

Les Palestinien·nes refusent de conjuguer la Nakba au passé, préférant user du terme de "Nakba permanente" ("النكبة مستمرة").
#SheikhJarrah en est une des illustrations, visage actuel du processus historique de nettoyage ethnique décrit par Ilan Pappé. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/05/15/la-nakba-palestinienne-un-enjeu-politique-et-une-bataille-memorielle_4636240_4355770.html

Le 10 mai est férié en Israël : "Journée de Jérusalem", l'Etat y célèbre la "réunification" de la ville suite à la guerre de 1967.
Cette "réunification" reste aujourd'hui un fantasme suprémaciste et colonial : Jérusalem-Est est, selon droit international, sous occupation.

En Israël, la colonisation est un processus.
Elle se réalise au quotidien ds l'articulation de la politique du "fait accompli" des colons, réalisée sous l'oeil bienveillant des corps armés et encouragée ou légalisée a posteriori par les inst° pol. et jud.
https://visionscarto.net/accaparement-en-palestine

La défaite de Trump, qui avait embrassé l'agenda suprémaciste israélien en déplaçant l'ambassade américaine à Jérusalem, et la victoire de Netanyahou aux récentes législatives se sont combinées, ouvrant possiblement la voie à l'accélération de l'offensive politique et militaire.