1/6 Retour pour @electre2 comme promis, après la lecture d'Ourika (Claire de Duras, 1823).
Impression d'être en face d'un texte d'une perfection absolue ; même si pour moi la perfection est furieusement plurielle. https://twitter.com/electre2/status/1388830998348156934

2/6. On est avec #Ourika. On voit le monde lui devenir étranger, petit à petit, au fur et à mesure de la prise de conscience de la singularité qui la désigne elle, comme une étrangère au genre de cette humanité là.

3/6. Aucun exotisme dans l'écriture. Aucune vulgarité, de la finesse de sentiment seulement. Époustouflante.

Quelques extraits pour donner envie à la foule qui se presse dans nos DM et qui veut goûter un peu de ce très court texte....

4/6. Extr1. " je vis tout, je me vis négresse, dépendante, méprisée, sans fortune, sans appui, sans un être de mon espèce à qui unir mon sort. Jusqu'ici un jouet, un amusement pour ma bienfaitrice, bientôt rejetée d'un monde où je n'étais pas fait pour être admise.

5/6. Extr2. Les sentiments délicats ont une sorte de pudeur ; s'ils ne sont devinés, ils sont incomplets : on dirait qu'on ne peut les éprouver qu'à deux.

— Claire du Duras, Ourika, 1823

6/6. L'œuvre "conservatoire" a du bon @electre2. Merci pour cette merveille et celles à venir.
Le lien vers le livre @GallicaBnF
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10455706/f11.item