thread : l'importance d'organiser des prides politiques et les différents problèmes de la pride parisienne du 26 juin organisée par l'Inter-LGBT.
Depuis + de 10 ans, l'Inter-LGBT organise la Marche des Fiertés qui rassemble systématiquement plusieurs milliers de personnes à Paris. Le public est notamment composé de jeunes peu politisés. C'est là que commence le problème : la dépolitisation de nos existences.
La pride a une ambiance bon-enfant avec une majorité de http://manifestant.es  ne connaissant pas grand chose aux revendications (et on ne peut pas leur reprocher). Évidement, les marques utilisent ce manque de conscience politique pour faire leur pink et rainbow washing.
Pinkwashing et Rainbow-washing kézako ?
Il s'agit de la récupération des existences et luttes LGBTQIA+ et féministes par des entreprises pour mieux vendre. Les marques se font passer pour "alliées" tout en étant des piliers du capitalisme et donc des oppresseurs par essence.
De nombreuses marques sont présentes à la pride selon les années et les lister serait long et inutile. On peut cependant citer MasterCard en 2018 qui s'est fait offrir 7000€ par l'Inter-LGBT grâce à sa présence à la Marche... L'article ici : https://www.slate.fr/story/163913/marche-des-fiertes-mastercard-mairie-de-paris
Sans être une marque, une autre société problématique est Air France. La déportation de migrants et donc de nos adelphes LGBTQIA+ sans-papiers n'a pas l'air de déranger tout le monde, pourtant nous savons depuis longtemps que cette entreprise les conduit à la frontière.
Marcher aux côtés de marques capitalistes et de sociétés meurtrières (car oui, déporter des gens c'est meurtrier) devrait être suffisant pour boycott cette marche. L'Inter-LGBT ne nous sauvera pas, bien au contraire.
Malheureusement il y'a d'autres exemples et pas des moindres puisque ce sont également des policiers qui sont présents :) La photo en-dessous vient directement du site de l'Inter-LGBT : http://www.inter-lgbt.org/flag/ 
Le FLAG!, association de flics visant à lutter contre les LGBTQIA+phobies au sein du ministère de l'Intérieur et de la justice, a son propre char depuis plusieurs années.
On sait pourtant que les plaintes des personnes LGBTQIA+ sont très souvent refusées, la transphobie et l’homophobie sont monnaie courante dans les commissariats... La répression envers les personnes queer est presque une tradition dans la police.
Les flics nous crachent à la gueule toute l'année et ne seront donc jamais les bienvenus dans nos prides. On ne marchera pas avec nos oppresseurs.
Les flics et les marques sont présents mais évidement il y'a aussi les partis politiques ! À commencer par le PS, LFI ou encore EELV, tant de partis supposément alliés mais qui « oublient » de voter quand on a besoin d'eux.
(cf le vote sur la PMA : http://www.senat.fr/scrutin-public/2020/scr2020-70.html)
Comble du culot, LREM vient régulièrement à la pride. Donc un parti qui nous refuse la PMA, qui refuse d'interdire les thérapies de conversion ( #RienAGuerir), qui a Darmanin - homophobe assumé - comme ministre et qui de façon générale chie sur les queer ose se pointer.
Les partis sont LGBT-friendly quand ça les arrange et nous n'avons rien à attendre d'eux. La politique se fait dans la rue, pas dans les institutions. Nous ne demandons pas nos droits, nous les prenons.
De façon un peu plus accessoire, la présence d'Osez le Féminisme, association putophobe et abolitioniste est largement critiquable. L'Inter-LGBT a également été accusé de ne pas respecter les non-mixités ni l'ordre des cortèges lors de la Marche Lesbienne parisienne.
Sur une note un peu plus positive, on remarque la présence notamment du @STRASS_Syndicat, un syndicat pour les travailleureuses du sexe parmi les partenaires de l'Inter-LGBT. Je parle beaucoup du négatif mais heureusement l'Inter a aussi des points appréciables.
Les émeutes de Stonewall nous l’ont montré, nous n'obtiendrons pas de droits en les demandant. Si nos existences sont politiques, nos prides doivent l'être aussi et si la première pride était une émeute, les suivantes en seront aussi.
Nous devons être solidaires avec toute la communauté queer ainsi qu'avec les travailleureuses du sexe.
Notre Marche des Fiertés doit être antifasciste, anti-raciste et radicale. Marcher avec des partis, des marques, des flics, ce n'est pas une fierté.
Le 4 juillet 2020 une pride politique a été organisée au départ de Pigalle, quartier extrêmement symbolique. Nous devons multiplier ces initiatives, nous détacher des orgas traditionnelles pour en monter des autonomes, intersectionnelles et radicales.
Nous sommes queer, vnr et révolutionnaires.
photos datant de la pride du 4 juillet prises par @carotryy (@/caroleanne_. sur insta)
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