Un peu surpris par les réactions simplistes à cet article de la part de personnes de gauche que pourtant j’estime.
Spoiler : je ne suis pas convaincu qu’une évolution législative serait une bonne idée. Notamment parce que je comprends que l’on considère qu’il serait https://twitter.com/Le_Figaro/status/1390689825792028677">https://twitter.com/Le_Figaro...
Spoiler : je ne suis pas convaincu qu’une évolution législative serait une bonne idée. Notamment parce que je comprends que l’on considère qu’il serait https://twitter.com/Le_Figaro/status/1390689825792028677">https://twitter.com/Le_Figaro...
disproportionné de permettre aux hommes de forcer une femme à choisir entre avorter et vivre dans le besoin pour le restant de ses jours.
Mais réduire le problème à « zavez qu’à mettre une capote / vous faire ligaturer les trompes » passe complètement à côté du problème.
Mais réduire le problème à « zavez qu’à mettre une capote / vous faire ligaturer les trompes » passe complètement à côté du problème.
On peut imaginer des situations plus ou moins tordues, mais le pire des cas, c’est l’abus de confiance. Une femme qui prend la responsabilité de gérer la contraception et décide sciemment d’y manquer pour avoir un enfant sans l’aval du géniteur.
Dans ce cas, c’est absurde de reprocher audit géniteur d’avoir été victime d’abus de confiance. Ou de lui dire « t’avais qu’à ne pas faire confiance et porter une capote ». On est totalement à côté de la plaque.
De même qu’on ne peut pas reprocher à une personne qui accepte des relations sexuelles sans préservatif d’avoir cru son partenaire lorsqu’il prétendait ne pas être porteur d’IST. On ne blâme pas la victime lorsqu’elle avait des raisons objectives d’avoir confiance.
J’imagine d’ailleurs que le jour où un contraceptif masculin sera mis sur le marché, on ne reprochera pas à une femme engrossée par un homme sans son consentement de n’avoir pas porté de préservatif. Rappelez-vous les réactions indignées au film Énorme : https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_enorme-un-film-enormement-audacieux-ou-sexiste-une-chronique-de-camille-wernaers?id=10578536">https://www.rtbf.be/info/doss...
Bref, dans le cas le plus extrême, il est légitime pour les victimes d’un abus de confiance, placées dans une position de faiblesse (ne peuvent réagir à la tromperie dont elles ont été victimes, obligées de passer à la caisse) de s’en plaindre.
Attention, je ne suis pas en train de prétendre que le cas de l’abus de confiance serait fréquent. Il existe, et il y a entre l’enfant consenti et cette situation un spectre large de possibilités.
Cela ne veut pas dire qu’il faut effectivement changer la loi. Si aucune des modifications législatives proposées n’est exempte de conséquences négatives graves, et bien il ne faut pas modifier la loi.
En particulier, on peut très bien arbitrer qu’il est préférable d’avoir quelques pères victimes d’abus de confiance reconnus contre leur gré que de voir des femmes forcées à avorter par un compagnon qui pourrait refuser d’avoir la charge du bébé qu’il a conçu. C’est politique.
Mais sérieusement, c’est risible de réduire ça à « mdr tavé ka mettre 1 kpot ».