1- Le Maroc a entamé un des chantiers les plus importants de la décennie, qu’est celui de la généralisation de la couverture sociale dont celle de l’AMO en est le piller.
2- L’élargissement sans précédent du nombre des bénéficiaires des différentes prestations sociales est tributaire d’une réforme profonde du système de santé et du renfoncement de l’industrie pharmaceutique nationale.
3 - D’abord les indicateurs quantitatifs de notre système de santé sont inquiétants : le déficit en personnel médical s’élève à 100 000 professionnels dont 35 000 médecins et 65 000 en personnel médical.
4- Résorber ce déficit nécessiterait de former au moins 4 000 médecins par an (au moins le double d’infirmiers) et ce durant les 30 prochaines années. Or nous formons actuellement moins de 2 000 médecins par an.
5- De surcroît, et chaque année, presque 700 jeunes médecins (et moins jeunes) quittent le Maroc pour l’Europe et le Canada.
6- Après le déficit de la balance commerciale, le Maroc souffre également d’un autre déficit, celui de la balance cognitive. Nous perdons plus de cerveaux que nous en attirons.
7- A ce titre, la volonté du gouvernement de revoir la loi 131.31 en permettant aux médecins étrangers d’exercer au Maroc est judicieuse. Cependant, cet amendement doit être temporaire et l’Etat ne doit en aucun cas renoncer à sa mission souveraine de former le personnel médical
8- De plus et pour reprendre les termes du ministre Amzazi, on ne forme pas un médecin dans une amphithéâtre d’où la nécessité de construire des CHU supplémentaires. La proposition du CESE d’avoir un CHU par région, soit 12 sur tout le territoire, est pertinente.
9- Aujourd’hui, nous en avons 5, et deux sont en construction.
10- Le généralisation de la couverture sociale pourrait être beaucoup plus coûteuse que l’on pense. Les chiffres du ministère des finances évoquent un coût annuel de 51 MM DH par an, dont 23 MM DH financés par l’Etat.
11- Il faudrait y rajouter le coût de formation du personnel médical et celui relatif à la construction et l’équipement de CHUs.
12- Enfin, un soutien étatique à l’industrie pharmaceutique marocaine est plus que nécessaire et ce afin de réduire la dépendance aux importations de médicaments étrangers (plus de 50 % de la conso locale de médicaments) renchérissant encore plus le coût de la couverture santé.
13- Fin du Thread
13- Sur le point relatif à l’industrie pharmaceutique (12), soutenir l’industrie nationale n’implique pas de surpayer les médicaments. La priorité étant de permettre aux citoyens de payer les médicaments le moins cher possible.
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