Être diagnostiqué.e (et suivi par un.e psy) c'est un privilège. De classe, de race, de genre. L'autodiagnostique c'est un moyen de survie. https://twitter.com/AnnaToumazoff/status/1387732514337349633

Il serait peut-être aussi utile de rappeler certaines choses, comme le fait que l'hypersensibilité soit un symptome et non une neuroatypique à part entière. De fait effectivement elle peut concerner une plus grande partie de la population qu'on ne le pense et donc des réseaux.

Si les gens ont besoin de poser des termes sur ce qu'ils ressentent et/ou vivent au quoditien, désolé de vous le dire mais c'est qu'ils en souffrent et s'en prendre à eux n'a aucun intérêt.

Dans une société où on voit de plus en plus la neuroatypie, où la parole se libère peu à peu et où le cerveau a de plus en plus besoin de se défendre des agressions extérieures : oui il est fort probable que vous rencontriez de plus en plus de personnes neuroA.

Pour en revenir à l'hypersensibilité, qui est effectivement quelque chose qu'on voit mentionné très souvent : 10 à 35% de la population (US ici) serait touchée par l'hypersensibilité ( https://scottbarrykaufman.com/wp-content/uploads/2013/08/Pers-Soc-Psychol-Rev-2012-Aron-1088868311434213.pdf)

1 personne sur 5 a souffet, souffre ou souffrira de de dépression au cours de sa vie (en France) ( https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/depression)
L'hypersensibilité, ou la sensation d'hypersensibilité, peut être un symptôme de la dépression.

Je pense pas avoir besoin de tweeté plus sur la dépression et les burnout on sait tous que notre société est un terrain propice à son développement.

Ensuite comme écrit dans le thread, la neuroatypie décrit une réalité hors de la norme. Et qui crée la norme ? Notre société : profondément validiste, misogyne, raciste, transphobe, homophobe etc. Alors se retrouver hors de la norme, se sentir en décalage, c'est pas anormal.

Si la glamourisation de la neuroatypie est un vrai sujet ça ne change pas le fait que ce n'est pas aux gens d'Instagram ou de Twitter qu'il faut s'attaquer mais à celleux qui capitalisent dessus (certain.e.s réal, http://auteur.ice .s par exemple) et au système.

Si Élodie, 14 ans, se sent hypersensible c'est peut-être qu'elle a effectivement besoin d'un diagnostic (qu'elle ne pourra pas forcément avoir)
C'est certainement pas elle qui me rend la vie difficile mais bien la société psychophobe.

Vous voir avec vos airs supérieurs en mentions dire "telle neuroatypie c'est ça, je vis ça c'est hard je le souhaite à personne" bah ouais, mais c'est hyper violent pour celleux qui le vivent aussi et que vous considérez comme des menteur.euse.s.

Je suis autiste alors la "glamourisation" de la neuroatypie j'ai donné. Mais elle ne vient pas de gens autodiag', qui en parlent sur leurs réseaux, qui se posent des questions etc. Non. Elle vient du langage que chacun.e utilise constamment.

Elle vient de gens qui ne se revandiquent pas de cette neuroatypie. De ceux qui te répondent pas "ouais je suis un peu autiste aussi t'sais des fois je fais des trucs bizarre". Mais définitivement pas d'adolescents ou d'adultes sur Twitter/Instagram qui en parlent d'eux-mêmes.

Et pour ajouter un petit truc. Avoir une neuroatypie diagnostiquée ça n'empêche pas d'être une personne violente et abusive et de remettre la faute sur sa neuroatypie, donc c'est pas un argument pour invalider les gens.