Comme vous le savez, un des jeux préférés de nos amis écolos consiste à accuser le vilain lobby du nucléaire (comprenez : d’affreuses multinationales vendues au capitalisme mondialisé) d’écraser la gentille filière éolienne.

Rions un peu. #Thread https://twitter.com/yjadot/status/1122452456917614594?s=20

Bien sûr, il y a un lobby du nucléaire en France. C’est le propre des états très interventionnistes dans lesquels rien ne peut se faire sans l’aval du ministre et de l’administration : il n’y a pas d’environnements plus favorables à la prolifération des lobbies.

Le lobby nucléaire français, c’est grosso modo deux grosses boîtes majoritairement détenues par l’État (EDF et Orano) auxquelles on peut éventuellement rajouter les agences concernées (le CEA et l’ANDRA). Bref, que du public.

Évidemment, l’énergie éolienne a aussi son lobby : c’est France Énergie Éolienne (FEE), association qui « représente, promeut et défend l’énergie éolienne en France » — bref, qui représente l’intérêt général bien compris des fabricants d’éoliennes.

Parce que oui : l’éolien c’est aussi un business. Selon FEE, c’est même un business en pleine croissance : en France, il y aurait pas moins de 20 200 emplois répartis dans 900 boîtes qui construisent des éoliennes ou les exploitent.

Et là, vous imaginez les gentilles petites coopératives solidaires et responsables du terroir qui fabriquent des éoliennes à la main en souriant niaisement aux oiseaux (que les éoliennes vont bientôt hacher en petits morceaux).

Pas tout à fait.

En fait, 5 entreprises parfaitement capitalistes se sont partagé — tenez-vous bien — 94% du marché français de la construction d’éoliennes (chiffres au 30 juin 2020) : une danoise (Vestas) et 4 allemandes (Enercon, Senvion, Nordex et Siemens Gamesa).

Le lobby de l’éolien français, c’est donc en substance une association de boîtes privées, principalement allemandes et danoises, qui font feu de tout bois pour qu’on installe un maximum d’éoliennes avec l’argent des contribuables français.

Bref, on a donc d’un côté le lobby du nucléaire (des entreprises et agences publiques françaises) et de l’autre celui de l’éolien (des entreprises privées allemandes et danoises) sous les applaudissements de nos amis écolos. #lolilol

Et ça, quand on connait les tendances anticapitalistes et altermondialistes de nos écolos nationaux, c’est quand même très rigolo. #Fin