Le notaire est silencieux,
L'avocat trop prétentieux,
La maison est disponible,
Mais l'achat semble impossible.

Les vendeurs sont des filous,
La banque nous a donné les sous,
Pourtant 14 mois sont passés,
Et la maison est inoccupée.

Voyez les dégâts du chômage,
Qui me rendent poétesse à mon âge,
Mais ma maison est si précieuse,
Sans elle, je suis malheureuse.

J'ai juste hâte de m'installer,
Et voir mes rêves se réaliser,
En attendant ma belle baraque,
Je me morfonds sur mon clic-clac

Plutôt que d'écrire des bêtises,
Je devrais m'acheter des friandises,
M'habiller, sortir et marcher,
Pour aller au supermarché.

Mais je suis protégée dans mon cocon,
Loin des gens et de l'agitation,
Et puis de toutes les façons,
Je veux juste avoir ma maison.

A deux doigts de modifier mon profil,
Pour joindre le futile à l'inutile,
Et faire un compte uniquement en vers,
Ca m'occupera les soirs d'hiver.

Bon allez, faut que je me motive,
Faut que je bouge, que je vive,
Parler, bouger et faire du sport,
Sinon c'est comme vivre mort.

Arrêtez de liker ce poème,
Car je ne m'arrêterais pas moi-même,
Et plutôt que de vivre ma vie,
Je vous ferais mourir d'ennui.

Je devrais aller faire les courses,
Même si sortir me fiche la frousse,
Au lieu de ça je tweete en rimes,
Et c'est un peu pour la frime.

J'ai renoncé à sortir de chez moi,
J'ai préféré rester avec mon ptit chat,
Et puis sortir, pourquoi faire ?
Quand on a une belle TL sur Twitter.

Je clôt ici ce chapitre bizarre,
Et m'en remets au hasard,
Adieu, rimes, vers et alexandrins,
Je vais m'oublier dans un verre de vin.

Il est bien beau de liker ce thread poétique,
Mais le follow devrait être systématique,
Des râlages, des plaintes et de l'amour,
Aboné vou pour des gifs qualitatifs chaque jour.