On apprend que Zemmour aurait agressé sexuellement une femme en 2004. Le passif misogyne du bonhomme est tout à fait ancré, ancien et documenté : en témoignent ses nombreuses déclarations sur les femmes depuis toujours.
Il déplore par exemple qu'on ne puisse plus désormais "glisser une main concupiscente sur un charmant fessier féminin" sans que "la jeune femme porte plainte pour harcèlement sexuel", en bref, Zemmour déplore qu'on ne puisse plus agresser sexuellement une femme ds les transports.
Coupables aussi les femmes du libéralisme : avec le féminisme, elles poussent à l'achat, à la dépense, "parce-que les hommes ne contiennent plus leurs pulsions consommatrices".
Toute une partie du "Suicide Français", outre le fait qu'il s'agisse d'abord d'une tentative de réhabilitation du pétainisme et de Vichy, a pour thèse la mort de la France éternelle, assassinée par les femmes et le féminisme de 1968.
Pour Zemmour "la contractualisation du mariage de deux êtres égaux méconnait la subtilité des rapports entre les hommes & les femmes. Le besoin des hommes de dominer - au moins formellement - pour se rassurer sexuellement. Le besoin des femmes d'admirer pour se donner sans honte"
Le porc aime le sens de la formule : "les débats sont comme les femmes, les meilleurs sont ceux qu'on n'a pas eus" ; les hommes virils "préfèrent prendre les femmes sans les comprendre plutôt que de les comprendre sans les prendre"
Pour Zemmour, le féminisme, la lutte pour la liberté de l'avortement et plus largement les luttes d'émancipation des femmes, c'est un combat de "bourgeoises volant indûment aux prolétaires mâles le rôle envieux de victimes et d'exploitées".
En bref, la modernité galopante aurait avili l'homme viril, fort, conquérant, il aurait "perdu ses repères", serait victime d’une odieuse dictature de "ces femmes, ces féministes, et ces homosexuels", "castrateurs"
D'ailleurs, Zemmour pense que tout ceci est une erreur qui sera corrigée un jour car "Il y a un lien entre pouvoir et virilité, les hommes ont inventé le pouvoir", "le pouvoir est masculin". Quand on lui demande si les hommes doivent garder le pouvoir : "Bien sûr que oui !"
Avec son "c'est comme ça, deal with it" tout à fait naturel chez le porc misogyne qu'il est, Zemmour nous sert régulièrement : "Si le pouvoir ne reste pas dans les mains des hommes, il se dilapide", "Il y a peu de
femmes qui discutent intelligemment du football", c'est comme ça.
Sur l'arrivée des femmes ds la représentation nationale, Zemmour a aussi des idées : Comment les femmes sont-elles entrées à l'AN et au Sénat ? Par des lois de parité qui ont obligé les gens à les mettre sur des listes. (...) On a mis les amies, les femmes, les maîtresses, etc.".
En bref, selon Eric Zemmour, si les femmes font de la politique, si elles sont élues, si elles siègent, c'est d'abord parce qu'elles ont couché avec des hommes. Elles ne doivent rien à leurs talents.
Mais après tout, c'est normal car pour Eric Zemmour, essentialiste en chef : "Les femmes n'expriment pas le pouvoir, elles ne l'incarnent pas, c'est comme ça. Le pouvoir s'évapore dès qu'elles arrivent."
Mais pour Zemmour, c'est normal, car la fâme adore ça, ça l'excite : "La domination sociale a un fort pouvoir érotique chez la femme."
Bref, n'oublions pas que Zemmour est un porc misogyne, que sa conception de "la fâme" pousse logiquement à la domination, à l'agression, à l'outrepassement du consentement. Dans son délire, l'autorité patriarcale passe par le contrôle de "la fâme séduite par la domination".
N'oublions pas non plus qu'un de ses premiers bouquins, "Le premier sexe" n'est rien d'autre qu'un pamphlet "anti-Beauvoir", dans lequel il développe sa thèse de la féminisation de la société, cause de tous les maux (être une femme, c'est mal)
Zemmour adorerait être le parangon d'un genre de donjuanisme classe, à l'ancienne quoi, bien chic.

En réalité, c'est juste un énième porc, dans la lignée des thèses d'Alain Soral (autre masculiniste / viriliste d'extrême droite) sur la féminisation de la société.
Dans les propos cités, dans le documentaire Zemmour y faisait l'apologie de l'homme violent devant être un "prédateur sexuel civilisé. Il y a une attente de virilité, il y a une attente de violence. Donc il faut de la virilité, il faut de la violence."
Ce thread n'est pas du tout un théorème visant à dire que les discours d'EZ étaient (rétro)prédictifs d'un passage à l'acte. Il ne "suffit" pas d'avoir des positions publiquement masculinistes pour violer et agresser.
Et vice versa, d'ailleurs, "l'absence de discours masculiniste" ou telle ou telle orientation politique défendue en public ne prémunit pas et n'éloigne pas du passage à l'acte de l'agression sexuelle, ou du viol.
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