Ce texte de Louis Fouché est admirable. Admirable de manipulation. Si à 1ère vue il semble écrit par Lola, 14 ans, en plein dans sa période emo-rebelle, il est malheureusement bien plus pervers. Décortiquons un peu.
1ère étape: il parle de gens qui auraient réussi à « transformer le coronavirus en crise sanitaire mondiale ». Cela implique 2 hypothèses possibles:
- Soit la crise n’existe pas. Les victimes apprécieront.
- Soit la crise a été fabriquée: on passe direct au complot.
Une troisième hypothèse est possible: accusation de monde actuel (global) pour cette crise. Dans tous les cas, il y a « fabrication ». Ça met déjà bien en jambe.
On passe ensuite aux « coupables »: médias alarmistes, politiques dictatoriaux, scientifiques corrompus ou dogmatiques. Le virus s’en sort bien lui. Même pas accusé du boxon qu’il a mis.
On passe ensuite au côté « mystique »: ça parle grâce, révélation, apocalypse. Vocabulaire religieux/sectaire. Ça se poursuit, « nous errions sans comprendre » etc...réthorique classique des religions et sectes, l’éveil toussa...
Et on passe au virus et son « narratif burlesque ». Genre les tombes les réas toussa. C’est juste un narratif. Du storytelling. De la manipulation selon Fouché.
On passe ensuite au « on a appris, travaillé, réfléchi , on n’a jamais autant travaillé ». Derrière ça: « on est devenu des bêtes on sait tout ». Alors ça marche pas comme ça la vraie vie, surtout sur des situations aussi pointues et complexes. Sinon chaque promo de L1 devrait
être capable de faire un travail en commun capable d’exploser leur prof.
Ensuite petit passage larmoyant, « on danse, on a créé des œuvres d’art ». Genre « nous on est sensible, on fait de l’art, les autres sont des sans cœur tout froids qui comprennent rien ». Putain j’aurais
pu écrire des conneries pareilles en écoutant du Évanescence.
Viennent les accusations: vous vouliez nous appauvrir, notre mort, nous désespérer...non, il n’est pas en train de vouvoyer le virus: il s’adresse à un « on » non defini qu’on peut se douter être les politiques.
Politiques que l’on voit, en France, patauger dans la semoule depuis des mois, et qui auraient eu un super plan pour appauvrir, tuer et désespérer les gens. C’est pas du tout anxiogène ça, de s’imaginer que le gouvernement manipule un virus (le seul à même d’envoyer 6000
personnes en même temps en réa, rappelons le contexte) pour appauvrir et tuer des gens. Mais bon, c’est la crise sanitaire qui est manipulée pour faire peur selon Louis.
Viens ensuite les « nous ne voulons pas »...vivre masqué, se méfier les uns des autres, vivre dans la culpabilité...ben oui mon gars, mais la vraie vie c’est que si tu fais le con à une soirée et contamine Mamie qui y passe, y’a qu’à toi qu’il faut en vouloir, parce que t’étais
largement au courant de ce qu’il fallait pas faire. Tu veux pas être coupable? Y’a des tas de gens qui veulent pas être coupables dans les tribunaux. Ça n’empêche pas qu’ils le sont. Le seul truc qui pourrait faire que t’es pas coupable c’est si tu as eu le crâne blindé de
Conneries débitées par un gourou, conneries du genre « le covid c’est juste un narratif »...
« Nous ne voulons pas vivre vaccinés de force tous les mois ». Merci de me trouver la source de la vaccination de force tous les mois. C’est pas du tout une exagération par rapport aux rappels potentiels sur les variants. D’ailleurs quels cons chez Big Pharma, ils ont sortis des
vaccins efficaces contre l’anglais et le brésilien alors qu’ils auraient déjà pu doubler la mise...bref...
Nous ne voulons pas de passeport sanitaire, de reconnaissance faciale, nous ne voulons pas être fichés ». Point 1 se discute, point 2 et 3 rien à voir avec la choucroute, enclenché bien avant.
« Nous ne voulons pas être incarcérés à nos domiciles « . Tu crois pas que tu amplifies un chouïa Louis? Tu dramatiserai pas un peu ? Je crois pas que leur domicile ce soit là Louis (photo prise hier)...
En parlant de peur, il chercherait pas un peu à faire peur le p’tit Louis? »Vous voulez nous imposer le passeport sanitaire, nous surveiller, nous reconnaître facilement, nous pucer peut-être? » Ah la fameuse puce, ça faisait longtemps...dis-moi Louis, tu essaierais pas de faire
Peur aux gens là? Le truc que tu reproches à on ne sait pas trop qui?
Bref...passage classique sur les médicaments coûteux, puis cette merveille : « Vous vouliez nous imposer votre vision du monde, marchande et basée sur la dette eternelle, la dépossession intégrale, jusqu’à
celle de nos propres vies? » Alors Louis, je te conseille d’aller parler à des gens fragiles ou avec des membres de leur famille fragiles et qui ont dû aller bosser la peur au ventre en sachant que le virus circulait à mort. C’est ça le capitalisme qui dépossède les gens de leur
propre vue, en les forçant à d’outre sciemment leur vie et/ou celle de leur proche en danger. Et la dépossession de la vie c’est à prendre au sens littéral pour certains d’entre eux. Y’en a qui y ont laissé leur peau, celle de leur époux, parent...C’est pas les mesures barrière
qui les ont tué, c’est le virus, et le manque de mesures barrière dans certains cas, parles-en aux profs, aux parents de gamins contaminés...
Et ça se finit sur »on va faire un monde meilleur basé sur la gratitude la solidarité etc... ». Le nakama power ça existe que dans les manga Louis. Ça empêchera pas les gens de choper le virus dans la vraie vie, ni d’être malheureux comme des pierres s’ils perdent un proche.
Vous remarquez rien dans ce texte? Pas un mot pour les victimes du virus. Elles n’existent pas. Ne surtout pas rappeler à quelque moment que ce soit la réalité du virus. Ça peterait le narratif. Ça peterait le monde parallèle créé par Louis Fouché, pour enfermer ses adeptes, un
monde encore plus effrayant que l’actuel. Parce que là, il y a un espoir de fin. Avec les vaccins, les traitements qui avancent. Le monde de Fouché, il n’y a aucun espoir de fin. Vu que c’est fabriqué pour asservir les gens.
Ce texte se veut sensible et porteur d’espoir: il est froid, insensible et pourvoyeur d’une vision totalement pessimiste du futur. Voici comment on enferme les gens: en détruisant tout espoir sauf à « suivre le mouvement ». En invisibilisant les victimes. En déresponsabilisant
des conséquences des actes. Au-delà de l’aspect ridicule de la prose, ce texte est dangereux. Il enferme les gens dans une vision déformée du monde. Comme dans une secte.
Le fond de commerce de Louis, c’est les gens qui ont peur, qui ont été traumatisés par le confinement, tous ces changements, sur un fond prééxistant de crise sociale. Si la crise s’arrête, il perd son fond de commerce. Tout ce qui peut améliorer la situation (gestes barrières,
vaccins...), il le diabolise. Faut surtout pas d’espoir ailleurs qu’en le suivant...il amplifie la peur déjà présente...et étrangement... https://mobile.twitter.com/Non_MaisDisDonc/status/1385735509448790019
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