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Et si nous parlions de #railcoop, la société dite "coopérative" qui veut recréer une relation Bordeaux Lyon par le train, abandonnée depuis 2014.
Elle dispose depuis le début de l'année d'une visibilité médiatique très élogieuse qui pose de nombreuses questions.
On imagine un service de presse très performant, ainsi que de nombreux réseaux.
Articles de presse qui sentent tous le publi reportage plutôt que l'enquête.
On joue sur la nostalgie, d'anciennes lignes, fermées.

Railcoop c'est avant tout une affaire de famille, les Debaisieux.
Étudions un peu :
Nicolas Debaisieux, son profil LinkedIn est consultable par tous, nombreuses missions niveau européen, sur le climat.
Auprès du 1er ministre français (François Fillon), pour la Serbie (financement européen, j'y reviendrai). Et d'autres.
Il est également secrétaire de l'association Quercy rail qui faisait circuler un train touristique entre Cahors et Capdenac.

Il a donc quelques connaissances au niveau ferroviaire.
La soeur, Alexandra qui est plus une financière.
Qui a crée la société Ytes, spécialisée dans le montage de dossiers pour obtenir des financements européens, pour les collectivités, entreprises.

(on pense au montage de 1 million pour la Serbie photo postée plus haut).
Nous avons donc 2 personnes proches de "l'Europe" et ayant une très grande expertise de son fonctionnement.

Venons en désormais à l'entreprise railcoop qui se veut une coopérative (SCIC, société coopérative à intérêt collectif, fonctionnant comme une société anonyme).
Elle fait donc appel au dons pour se constituer (très intelligent n'est il pas ?) les donateurs deviennent des sociétaires et disposent d'une part sociale de l'entreprise, ainsi que d'une voie lors de conseils d'administration.

La part sociale est fixée à 100€ / particuliers.
Railcoop communique sur le fait qu'elle fera circuler des trains de voyageurs et de fret sans reclamer de subventions publiques :
Mais où où est leur coup de force, est, qu'ils ne réclament pas de subventions publiques, mais en y regardant de plus près, ils font la tournée des collectivités, communautés de commune, département, les draguent pour obtenir de l'argent (public).
Mais le système de coopérative, permet de recevoir cet argent public, qu'on n'appellera pas subvention, mais, sociétariat.

Elles auront une voix au conseil d'administration.
Il y a des conditions, pour rentrer dans le capital, elle verseront 50cts/habitant de ces collectivités .
Libourne versera 50000€.
@ville_libourne
Périgueux versera 15000€
@perigueux
60000€ de la Creuse @Departement_23
Montluçon 32500€
@MontluconOff
42000€ de la communauté de Vichy @VichyCommunaute
22500€ du Grand Figeac.
300€ de la ville de Blessac :
4800€ de la ville de Blars :
3000€ de la part de Gannat. Et projet de 17000€ de la part de la com'com.
180000 à 200000€ de la part des communes de la Haute Vienne.
@hautevienne_dep
D'autres collectivités sont rentrées dans le capital de #railcoop, mais on ne retrouve pas ce qu'elles ont versées en sommes.
Comme je le disais, c'est un montage des plus ingénieux, une grande partie de leur capital provient d'argent public, mais celui ci n'est pas appelé argent public, grâce au système de sociétariat.
On doit aussi souligner le geste de Laurent #Wauquiez, qui va aider la coopérative, en cédant à vil prix 9 rames de trains ex-TER qu'ils feront renover. @laurentwauquiez qui a refusé d'effectuer la liaison Bordeaux Lyon en coopération avec la région Nouvelle Aquitaine.
Promesse d'une aide financière... Publique :
Je le disais plus haut, railcoop jouit d'une communication très empathique de la part de toute la presse, télévisuelle et écrite. Jouant sur la nostalgie de lignes fermées, alors qu'aucune ne sera réouverte.
@EnvoyeSpecial @Mediapart @francebleu @LeHuffPost @lamontagne_fr
Ce sont simplement des dessertes qui seront remise en route...

Desserte que l'état à souhaité se défaire, et / ou la SNCF ne trouvais plus de réelle rentabilité.

D'ailleurs les temps changent, car le président @JPFarandou à pour volonté de relancer de nombreuses dessertes.
Je regarderai si Ytes, n'a pas aidé ces communes, com'com, départements, ou régions pour des financements européens.

Si il n'y a pas un retour à l'envoyeur par exemple.
Qu'on ne se méprenne pas, je ne suis pas anti railcoop.
Je connais la concurrence ferroviaire depuis 2006.

Mais, l'histoire semble si idyllique si on lit notre presse, que ça en devient questionnant.

Ils ont de grands réseaux et un service presse des plus performants.
You can follow @CyRille_Mecano.
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