[ #THREAD Mise au point ] En réponse à notre tweet (ci-dessous), et comme toujours lorsque nous évoquons ce sujet, des comptes "pro-vélo" s'offusquent par dizaines de comptes anonymes en prônant le déploiement du système radar... https://twitter.com/40MA/status/1384932700277166080

Ces réactions sont très loin d'être le reflet de l'opinion majoritaire.

La réalité des chiffres, la voici : 72,4% des Français considèrent que les radars sont des "pompes à fric", selon un rapport IFSTTAR-CEREMA pour le compte de la Sécurité Routière https://www.40millionsdautomobilistes.com/articles/les-radars-plus-impopulaires-que-jamais-ce-rapport-qui-ebranle-l-arsenal-repressif

Selon la même enquête, plus d'1 Français sur 2 considère de surcroît que les radars sont placés à des endroits qui ne sont pas dangereux.

Enfin, 63% des Français pensent que les sanctions pour les dépassements de vitesse inférieurs à 20 km/h - soit la majorité des PV dressés pour non-respect de la limitation de vitesse - sont trop sévères.

Des chiffres finalement peu surprenants, mais qu’il est toujours bon de rappeler au regard du nombre disproportionné de réactions négatives que suscitent chacun de nos tweets sur ce sujet, de la part de comptes appartenant à un groupe... Minoritaire, donc.

Le radar, pilier d’une politique de sécurité routière obnubilée par la répression du facteur “vitesse”, est aujourd’hui, concrètement, plus impopulaire que jamais.

En outre, il apparaît nécessaire d'analyser pourquoi nous en sommes arrivés là, alors qu’en 2006, 68% des automobilistes se déclaraient favorables aux radars de vitesse. Comment l’acceptabilité du “système radar” a-t-elle pu dégringoler autant en quelques années ?

La traque du moindre km/h de trop, tout d’abord. Les contrôles des forces de l’ordre se font de plus en plus rares, au profit d’un arsenal toujours plus massif et performant de radars faisant la chasse bête et méchante au moindre dépassement de vitesse.

Le "trop plein" de radars, ensuite. Radar fixe, radar discriminant, radar tourelle, voiture-radar, radar mobile, radar chantier, radar pédagogique, radar de poche, radar urbain… La "radarothérapie" à la française semble ne pas connaître de limites, au grand dam des usagers.

Un sentiment exacerbé par la récente privatisation des voitures-radars et le laxisme apparent sur les autres facteurs de mortalité routière, tels que l’alcool, les stupéfiants, l’usage du téléphone au volant ou encore la dégradation des infrastructures routières.

Enfin, l’échec du développement massif du parc de radars sur le nb de personnes tuées sur les routes ; si à leurs début, les radars ont eu un rôle important à jouer, le dispositif a vite atteint ses limites et peine à faire significativement la courbe de la mortalité routière.

En parallèle, l’émergence de modèles à succès chez nos voisins européens (Danemark, Angleterre) a pu démontrer aux usagers de la route qu’il était possible de construire une politique de sécurité routière efficace sans répression à outrance de la vitesse.

Cette mise au point est à présent terminée. Il nous paraissait important de mettre les points sur i pour remettre la réalité des chiffres au cœur du débat, face à la vision biaisée qu’offrent malheureusement nos fidèles détracteurs sur Twitter