Je viens de lire encore un thread sur "l'envahissement des parisiens qui viennent en masse acheter nos maisons" et cette posture me fatigue.

Quand les provinciaux font monter les prix de Paris de manière délirante depuis des CENTAINES D'ANNÉES, là c'est normal ?

Thread. ⬇️
Déjà quelques stats :
Parisiens nés à Paris = 31%

Alors que 55% des français vivent dans leur département de naissance.

Donc 69% des gens qui viennent à paris viennent D'AILLEURS, vous comprenez ça ?
Ils viennent en masse à Paris pour étudier, travailler, faire tout plein de choses, car la France est très centralisée, et paris une ville très attractive.

Tout ça fait bien sûr monter les prix pour arriver à des montants délirants qu'on connait aujourd'hui.
Pourtant je ne connais pas un seul parisien qui dit "putain de provinciaux qui font monter les prix dans mon département".

On va au pire dire des trucs "putain de provinciaux qui tiennent pas leur droite avec leur putain de valise", mais c'est tout.
À l'inverse quand un mouvement de "Parisiens" (qui ne le sont pas à 69% je le rappelle, donc de grandes chance que ce soit des gens de votre coin qui reviennent) amorce un quelconque mouvement, ça crie à l'envahissement de la contrée et à la défense armée du territoire.
Donc quand un département est habité en majorité par des gens qui y sont nés, il faudrait pas trop se plaindre que de nouvelles personnes y arrivent, ça veut dire que le coin est attractif et c'est cool.

C'est aussi un peu un moyen de décentraliser (plainte récurrente)
Parce que figurez-vous qu'en tant que parisien, des logements moins chers car moins pris d'assaut par les provinciaux qui viennent s'installer et font monter les prix, ça me tenterait bien aussi vous comprenez.

Mais bizarrement ça marche jamais dans ce sens.
Donc râlez tant que vous voulez, mais ça n'a rien de rationnel, les populations bougent, certaines villes deviennent plus attractives, ça a pour conséquence de faire monter les prix mais tout le monde ne peut pas habiter à Paris, désolé, nos escalators sont pleins.
(Je passe aussi sur le cliché du "sale Parisien forcément riche qui vient se payer nos belles terres" car au fond ça a l'air d'être plus ce ressenti qui fait réagir que les faits réels)
Donc en gros la solution c'est
- Soit de plus vendre "au parisien" (car figurez-vous que c'est des gens de votre département qui vendent hein)
- Soit de fermer les frontières départementales
- Soit de rendre votre bled le moins attractif possible, pour être en paix
Si vous prenez la dernière solution, surtout n'oubliez pas de vous plaindre qu'à cause du non renouvellement de la population, les écoles ferment, qu'il n'y a plus de bureau de poste et que le centre-ville n'est plus que l'ombre de ce qu'il était.
Et quand on en sera là et que vos gosses seront bien obligés de monter à la capitale pour faire leurs études ou bosser, faisant encore monter les prix pour les parisiens, ben on les accueillera quand même avec plaisir.

À condition qu'ils tiennent leur droite dans les escalators.
Haha je vois que le sujet pique et que donc dans ce sens là ça ne marche pas :D

J'apprends aussi que les Parisiens n'achètent que des résidences secondaires
Et que la location étudiante ne fait pas monter les prix.
Je vois aussi que certains n'ont pas saisi la légèreté du thread et n'aiment pas qu'on dise qu'ils envahissent d'autres département. The irony.

Bon mais sinon on est tous d'accord, mort à la centralisation et stop aux multi-proprios de logements hors de prix.
(Et au niveau individuel, vu les réactions, j'ai l'impression qu'aucun d'entre vous n'a jamais voulu acheter ou louer plus grand / confortable dans une ville voisine plus accessible en fonction de ses revenus. Félicitations ?)
Hé bien hé bien, que de réactions, et quasiment que sur les résidences secondaires. C'est un élément intéressant mais assez localisé à certains départements. Je suis pour une taxation de ces résidences.
Je suis aussi bien conscient qu'aucun étudiant ne fait EXPRÈS de payer cher…
…c'est bien sûr la spéculation des propriétaires qui fait que les prix sont délirants, c'est pas la faute de ceux qui le subissent, et ça devrait être mieux encadré.

Mais la densité de population fait que les locations sont rares, et donc un terrain spéculatif.
"Plus de la moitié des personnes ayant quitté l'Île-de-France pour une autre région française ne sont pas nées en Île-de-France

À l'échelle de l'Île-de-France, toujours en excluant les migrations internationales, on dénombre 231 000 départs et 137 000 arrivées en 2017"
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