Demain, @Thom_astro rejoindra L'ISS, et parmi les nombreuses études réalisées là-haut, nombreuses sont celles qui concernent le milieu médical.

Connaissez-vous le lien entre la NASA et la chimiothérapie ?

Non ? Alors go ⬇️⬇️
La plupart des perfusions administrées aujourd'hui sont faites avec une poche que l'on accroche à un pied à perfusion, reliée au patient via une tubulure, puis au cathéter.

Communément, ces perfusions sont appelées "perfusion par gravité".
Par gravité donc, le produit descend dans la tubulure, et passe dans la circulation sanguine, selon un débit pouvant être calculé soit par une molette, soit par une pompe.

Mais alors, l'infirmier, le lien avec la chimio, ok, mais avec la NASA ?
J'y viens, j'y viens, panique pas.
En cas de problème dans l'espace, comment qu'on fait pour administrer une perfusion "par gravité"?

Hein ? Comment qu'on fait, dis ?
Et bien des travaux ont été effectués pour permettre l'administration de thérapeutiques dans l'espace. Et après quelques réflexions des ingénieurs, ce petit objet est né 👇🏻
Mesdames et messieurs, voici la pompe élastomérique. Mais vous pouvez l'appeler "diffuseur"
Comment ça marche ?
A l'intérieur de ce ballon, il y a une membrane en élastomère, membrane qui a la particularité de revenir à sa forme et taille initiale, lorsqu'on l'étire ou la déforme, un peu à la manière des élastiques.

Ça y est ça commence à venir ?
Toujours pas ?
Concrètement :
- On injecte le produit dans le diffuseur.
- La membrane se gonfle
- La membrane se dégonfle naturellement et va "pousser" le produit vers la tubulure, et donc vers le patient.
La perfusion n'est plus contrainte par la gravité, le traitement peut passer même là où il n'y en a pas.
Et du coup, le lien avec la chimiothérapie ?

Mais j'y arrive ! Sois pas si pressé !
(Ouais mais là c'est long quand même...)
En ajustant la taille de la membrane et son élasticité, on peut changer le volume et le débit.
Ainsi, on retrouve aujourd'hui des diffuseurs allant de 50 à 500 millilitres, avec un débit allant de 30 minutes jusqu'à 5 jours, pour certains.
Certaines chimiothérapies étant très agressives et très toxiques pour les vaisseaux sanguins, il est nécessaire de les faire passer sur un débit faible, pour une perfusion pouvant durer de 2 à 5 jours.
Pour améliorer le confort du patient, on installe ce type de dispositif, qui assure une continuité dans l'administration du produit, tout en améliorant son confort.
Porté en banane ou en bandoulière, plutôt que de trimballer un pied à roulettes lourd et encombrant.
On trouve aussi les diffuseurs dans les prises en charge au domicile, pour des antibiothérapies par voie intraveineuse, ou des hydratations.
Donc si aujourd'hui on peut administrer des traitements en intraveineux au domicile, ou permettre au patient de profiter de leur chez-soi à la maison, c'est en partie grâce à la NASA.
C'était long ? (Ouais grave)
Ya plein de trucs que j'ai oublié de dire, mais les études faites dans l'espace ont de réelles répercussions sur Terre, et dans tous les domaines.

Bon voyage Thomas !
J'ai peu de sources à vous donner, malheureusement.

Vous pourrez trouver davantage de renseignements sur les sites des fabricants, à savoir Baxter, Bbraun, Haylard.

Et je vous invite à aller voir les travaux du Dr Haigneré.
J'espère que ça vous a plu !
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