Depuis hier, je lis d'énormités sur ce réseau. Entre ceux qui clament "le football a gagné" et les autres qui s'autoproclament défenseur d'un football régi par une autorité omnipotente comme l'est l'UEFA...

L'UEFA, qui verse un montant de 4 millions d'euros à la Fédération Ukrainienne de football et reste finalement muet lorsque ce montant est détourné par son président pour assouvir ses propres intérêts commerciaux ?

Cet UEFA qui avait vent et a couvert dès 1992 l'affaire de corruption éclatée en 1997 concernant la demi-finale de coupe UEFA entre Anderlecht et Nottingham Forest (en 1984) ?

Ce même UEFA qui a mandaté deux cabinets d'audit pour maquiller les montants des contrats de sponsoring entre le Qatar et le PSG anormalement élevés afin d'éviter des sanctions exceptionnelles ?

L'UEFA et son président de l'époque (Platini) qui a profité des pouvoirs que lui conférait sa fonction pour faire pencher, dans un conflit d'intérêts total, l'attribution de l'Euro 2016 à la France ?

l'UEFA et son ancien secrétaire général (Infantino) ciblés dans le cadre du Panama Papers pour avoir attribué à Cross Trading (société offshore) des droits TV de la Ligue des Champions entre 2006 et 2009 en Equateur à un prix inférieur au marché?

L'UEFA, qui dans le cadre du Football Leaks, aurait fermé les yeux en juin 2014 sur un montage financier offshore (finalement avorté) entre Hong Kong et les îles Vierges réalisé par les dirigeants de l'AS Monaco afin de rentrer dans les clous du fair-play financier?

La liste est longue mais l'objectif premier n'est pas de cibler un coupable. Je pense sincèrement que le football européen a besoin d'un organe régulateur fort, indépendant et SURTOUT impartial.

Qu'on soit pour ou contre cette Superligue, chacun des formats a ses avantages et inconvénients. J'y suis sportivement opposé tout simplement parce que le schéma proposé est aux antipodes de la manière dont j'ai connu et aimé le football.

Economiquement, je reste formellement convaincu que la direction prise actuellement par le monde du ballon rond va mener à terme à ce type de compétition fermée. Le COVID est à tel point meurtrier que cela pousse les clubs à réagir afin d'éviter une catastrophe "industrielle".

Mais par pitié, ne vous proclamez pas étendard d'un football populaire qui n'existe plus en 2021. Le football d'aujourd'hui n'est qu'un oligopole organisé aux airs de concurrence. Et ce depuis l'arrêt Bosman en 1995.