- Comment ça se passe en prison ? demande le président d'audience.
- Pas très bien. Je fais des bouffées délirantes, répond l'accusé.

Je sursaute intérieurement et me dis immédiatement qu'il est assez bizarre que l'accusé connaisse le nom exact de son trouble.
Trigger warning : cette histoire vraie date d'il y a quelques années. Elle est vraiment particulièrement horrible, même si elle ne contient aucun élément de nature sexuelle. Âmes sensibles s'abstenir.
Karim a rencontré Fatiah cinq ans auparavant sur un site de rencontres. Ils se sont plus et très rapidement sont sortis ensemble. Ils se sont mariés l'année d'après, à peu près au moment où est né Nassim, leur fils. Ils ont trouvé un 3 pièces auprès d'un bailleur social.
Toutefois, assez vite, Fatiah déchante quant à son mari. Il ne travaille pas et passe ses journées sur les réseaux sociaux, alors même qu'elle fait des ménages dans la ville pas tellement de voisine de Trifouillis les Oies, à une heure de train.
Mais cela ne s'arrête pas là, puisque quand elle rentre de sa journée de travail harassante, Karim attend en outre d'elle qu'elle s'occupe de Nassim ET qu'elle assure l'intégralité des tâches domestiques de la maison tandis qu'il joue sur le net.
Elle s'en ouvre à Karim, mais finit par comprendre que rien ne changera de son côté : il estime qu'il est le maitre de maison et que c'est un dû. Alors elle ronge son frein. Longtemps. Nassim grandit et a désormais quatre ans.
Et puis un beau jour, Fatiah finit par craquer. Elle intègre que jamais Karim ne fera le moindre effort et décide qu'elle ne veut pas rester une esclave domestique toute son existence. Elle annonce à Karim qu'elle le quitte.
Au début, Karim prend ça à la rigolade. Il est persuadé que Fatiah lui est acquise et qu'elle ne le quittera jamais. Qu'il arrivera bien à le faire revenir d'une manière ou d'une autre. Même lorsqu'elle prend ses affaires, ainsi que Nassim, et déménage...
dans la ville de Trifouillis les oies, dont sa famille est originaire, cela n'entame pas sa belle assurance. Néanmoins, au fur et à mesure que les semaines passent, sa mauvaise humeur devient de plus en plus prononcée et les relations, déjà fraiches, se tendent de plus en plus.
Karim se met à réclamer Nassim. Cela surprend Fatiah, car on peut pas dire qu'il se soit jamais intéressé plus que ça à son fils. Mais elle n'a pas confiance. Elle ne pense pas que Karim puisse vraiment s'occuper de l'enfant, même quelques jours, car il ne l'a jamais fait.
Et elle soupçonne surtout Karim d'utiliser Nassim comme prétexte pour la revoir, ce qu'elle ne souhaite pour rien au monde. Elle finit par trancher : ce week-end, elle doit travailler dans son activité de femme de ménage. Son père ira faire la rencontre entre Nassim et Karim.
Le samedi après-midi, Karim vient donc en train jusqu'à Triffouilli les oies pour voir Nassim. Pas question que la rencontre se fasse à Trifouilli le Baveux où le couple vivait, avait déclaré Fatiah à son père.
La rencontre se passe dans le café de la gare de Triffouillis les oies. Problème : à l'issue de celle-ci, Karim décrète que Nassim repart avec lui. Ce n'est pas ce qui était convenu, affirme le père de Fatiah, mais Karim ne veut pas en démontre.
Le père de Fatiah est un homme d'honneur. Il a toujours eu un profond respect pour l'autorité et la République. Dès lors, il dit à Karim : "allons au commissariat. On leur dit ce qu'il se passe et s'ils disent que Nassim doit repartir avec toi, il repart avec toi".
Ils arrivent au commissariat de Trifouilli les oies et exposent la situation au policier de l’accueil. Le policier de l’accueil leur dit que s'il n'y a pas de décision de justice (il n'y en avait pas), chacun des deux parents peut avoir l'enfant avec lui.
Et là il croit devoir mettre son grain de sel personnel : "vous savez, moi je suis en pleine instance de divorce et j'ai du mal à voir mes enfants, je pense qu'il faudrait laisser Nassim à son père".
Encore une fois, le père de Fatiah, il respecte l'autorité. Si le policier a dit que Nassim devait repartir avec Karim, alors Nassim repart avec Karim.
Fatiah est dans tous ses états le samedi soir quand elle voit que Nassim est reparti avec son père. Mais que peut-elle y faire maintenant ? Elle travaille toute la journée de dimanche et celle de lundi. Mais elle ne le sent pas. Elle envoie un message à Karim en lui disant
... qu'elle ira chercher Nassim mardi.
Le dimanche se passe.
Le lundi pendant sa pause déjeuner, Nassim l'appelle avec le téléphone fixe de l'appartement. Il n'est pas tranquille, il lui dit que papa est bizarre et qu'il veut rentrer. Elle le rassure comme elle peut.
Demain, mon chéri, maman vient te chercher demain, promis.
Elle ne le sent pas du tout, mais elle est coincée à Trifouillis les Oies.
Là dessus est venu se greffer une coïncidence temporelle extrême, le coup de malchance absolu qui vient percuter des vies et laissera des souffrances inextinguibles pour un détail anodin.
Figurez-vous qu'entretemps, Fatiah, elle, était réellement décidée à demander le divorce, alors que Karim était de son côté convaincu qu'elle allait revenir avec lui et qu'il arriverait bien à la faire revenir.
Fatiah avait donc pris une avocate, qui lui avait conseillé d'intenter une procédure en divorce. Karim avait donc reçu en amont un courrier LRAR lui demandant de venir à l'audience de conciliation avant divorce, courrier qu'il n'avait bien évidemment pas été chercher.
La loi prévoit, quand le défendeur ne retire pas son courrier et ne présente pas à l'audience, que celui-ci doit être cité par voie d'huissier.

Et le lundi en début d'après-midi donc, l'huissier se présenta très officiellement au domicile de Karim...
pour lui délivrer une convocation en justice dans une procédure de divorce.

Le poids du courrier et de la présence de l'huissier imposa une révélation crue à Karim. Cette fois, la machine judiciaire était lancée. Cette fois, il ne maitrisait plus rien.
Ce fut les voisins qui appelèrent la police, le lundi en milieu d'après-midi. Ils relatèrent avoir entendu des bruits assourdissants venant de l'appartement, entrecoupé de hurlements d'enfant qui s'écriait "mais papa, papa, c'est pas ma faute !!!!"
Ces bruits atroces se prolongèrent, longtemps. Ils n'étaient pas encore finis lorsque les policiers arrivèrent sur place. Ils sonnèrent, toquèrent, essayèrent de défoncer la porte, mais celle-ci était blindée, rien à faire.
Ils durent faire appel aux pompiers pour obtenir une échelle métallique et entrer par la fenêtre. Cela prit plus d'une heure. Entretemps tout bruit avait cessé dans l'appartement.
Lorsqu'ils entrèrent, ils ne s'attendaient toutefois pas au spectacle apocalyptique qui s'offrait à eux.

Une grande partie des meubles de l'appartement avait été renversé.

De la peinture blanche (présente car Karim et Fatiah avaient prévu de refaire les murs,
dans une autre époque) avait été répandue un peu partout. Un rouleau avait été utilisé sur les murs et le sol pour effectuer des traces blanchâtres aléatoires.
Karim fut trouvé sous le lit de Nassim, immobile, regardant fixement un point dans le vague, bien vivant.
Le corps de Nassim, lui, fut trouvé sous le meuble télé. L'autopsie déterminera que le décès est survenu du fait de la projection de l'enfant à de nombreuses reprises sur des objets contondants. L'enquête déterminera que l'enfant est décédé après avoir été projeté sur des meubles
Placé en garde à vue, Karim racontera par le menu, avec une précision extrême, l'ensemble du déroulé du week-end jusqu'au lundi midi. A compter de ce moment-là, il refusera de répondre à toutes les questions.
Il sera mis en examen pour meurtre par le juge d'instruction de Trifouillis le Baveux. Il gardera le silence pendant son interrogatoire de première comparution.
L'histoire ne s'arrête évidemment pas là mais là je n'ai pas le temps de la finir, donc elle sera finie en fin d'après-midi.

TO BE CONTINUED...
- Je l'ai vu, c'est un Schzizophrène, énonce le Docteur Second à son confrère.

Le Docteur Nomdemprunt écarquille les yeux.

Nous sommes neuf mois après la mort de Nassim.
Karim est en détention provisoire depuis son interrogatoire de première comparution.

Quatre mois après celui-ci, il a demandé à être interrogé et été convoqué par la juge d'instruction.

Là, il a pour la première fois livré son récit du lundi après-midi.
Il a expliqué qu'il a entendu une grande voix, la voix du Seigneur, l'appeler depuis les cieux "Karim, Karim", lui a-t-elle crié. Il s'est vu flotter vers les cieux, vers cette voix céleste qui continuait à l'appeler par son nom.
Il se souvient être arrivé aux cieux, et Nassim était là. Il avait peur alors il l'a réconforté. Il se souvient avoir bercé Nassim pour le réconforter, d'avant en arrière...
Le reste de son interrogatoire est à l'avenant. Le juge d'instruction est suspicieux et désigne un expert psychiatre qui est expert depuis longtemps, un vieux de la vieille qui en a vu d'autres, le docteur Nomdemprunt.
Celui-ci va voir Karim en détention et il lui raconte la même histoire.

Le docteur Nomdemprunt n'est pas du tout convaincu par la schizophrénie de Karim mais il ne souhaite pas porter tout seul la responsabilité et il demande donc au juge d'instruction la nomination d'un second
expert.

Ce sera le docteur Second, qui vient donc de voir Karim et annonce au docteur Nomdemprunt que selon lui c'est un schizophrène.
Sauf que le docteur Nomdemprunt, lui, n'est pas du tout convaincu, ce d'autant qu'il a pris le temps de soigneusement étudier la situation de Karim entretemps.

Et ce qu'il a découvert ne tend pas du tout à aller dans le sens d'une folie.
En effet, depuis son incarcération, Karim a fait trois crises délirante ayant amené son internement temporaire dans un hôpital psychiatrique.

Mais pourquoi ces crises se sont toutes les trois déroulées un vendredi soir, après le départ du médecin référent de la prison ?
Et pourquoi Karim a-t-il a chaque fois passé uniquement le week-end dans l’hôpital psychiatrique avant d'être aussi sec renvoyé en prison dès le lundi matin ?
Nomdemprunt émet l'hypothèse, lui qui possède une bonne connaissance du fonctionnement des hôpitaux psychiatriques, que Karim a été interné tout le week-end uniquement... parce qu'il n'y a aucun psychiatre le WE. Il se rapproche de l’hôpital psychiatrique en question : bingo.
Mais ses recherches ne s'arrêtent pas là. Vous voyez, Nomdemprunt il aime aller au fond des choses, donc il se déplace et va directement parler aux infirmiers qui étaient présents sur ces trois wees-ends. Et l'un d'entre eux lui livrera un détail perturbant.
En effet, cet infirmer avait été intrigué par le fait qu'à plusieurs reprises, Karim avait été trouver des malades de cet hôpital psychiatrique durant ses weeks-ends de présence et qu'il avait discuté avec eux.
Qu'il avait beaucoup discuté avec eux. Longtemps. Et particulièrement de leurs maladies respectives.
De son côté, le juge d'instruction a donné pour expertise l'ordinateur de Karim à un expert informaticien pour déterminer s'il y a eu une activité particulière. Et là, encore, un élément particulièrement intéressant va émerger de cette expertise informatique.
Pourquoi Karim s'est-il mis, lundi en fin d'après-midi, à faire des recherches sur son ordinateur sur les crises psychotiques ? Et ce d'autant que ces recherches, l'horodatage le déterminera à coup sûr, sont postérieures au moment où les bruits avaient cessé dans l'appartement ?
Nomdemprunt évoque l'ensemble de ces éléments avec Second, et après discussion les deux professionnels tombent d'accord : il y a toutes les chances au monde qu'ils se trouvent en présence d'un affabulateur.
Ils décident de mettre au point un stratagème pour le confondre. Nomdemprunt retourne voir Karim et joue au médecin qui a complètement adhéré à son histoire. Il lui explique qu'il est probablement schizophrène et lui indique qu'il a fourni à l'infirmerie des médicaments...
qui devraient apaiser ses bouffées délirantes.

Karim hoche vigoureusement la tête, bien sûr qu'il va les prendre. Sous le contrôle de l'infirmerie, Karim prendra désormais scrupuleusement son traitement, et de ce jour là, plus aucune crise de bouffée délirante n'aura lieu.
Rémission spectaculaire s'il en est, puisque les gélules avalées par Karim ne contenaient rien d'autre que de l'eau gélifiée.
Nomdemprunt et Second rendent finalement leur rapport : c'est un affabulateur. Il met tout en scène pour se faire passer pour fou. Il est responsable de ses actes./ Aucun trouble psychique ou neuropsychique ayant altéré ou aboli son discernement n'est présent.
Tout le monde attend désormais, eu égard à cette pièce sans appel, la demande de contre-expertise qui sera présentée par la défense de Karim. Elle ne viendra jamais. Aucune demande d'acte n'est présentée sur ce point.
Karim est renvoyé devant la cour d'assises pour meurtre.
Je ne devais pas siéger à ce procès, un empêchement d'un des assesseurs qui était prévu a entrainé une désignation en catastrophe, et me voilà donc au sein de la cour d'assises de Trifouillis le Baveux.
- Comment ça se passe en prison ? demande le président d'audience.
- Pas très bien. Je fais des bouffées délirantes, répond l'accusé.

Je sursaute intérieurement et me dis immédiatement qu'il est assez bizarre que l'accusé connaisse le nom exact de son trouble.
Le ton du procès était donné, vingt minutes à peine avoir commencé.

Karim, s'il n'avait pas demandé de contre-expertise, n'entendait pas bouger d'un iota de sa ligne de défense : il avait une schizophrénie latente qui avait décompensé ce jour-là en présence de son fils
Presque toujours dans les procès d'assises, l'arrivée d'un accusé détenu est un moment extrêmement décevant.

On presque toujours du mal à le trouver à la "hauteur" des faits qu'on lui reproche.

Ecrasé sous une cage de verre, le teint systématiquement blafard, émacié ou bouffi
... l'accusé parait tellement... Ordinaire. C'est le mot. Vous avez l'impression de croiser Monsieur tout le monde au supermarché. Vous vous dites souvent : tiens, ça pourrait être moi. Je ressemblerais à ça.

Les thèses du criminologue Césaré Lombroso sur le criminel-né ...
qui pourrait être reconnu à l'épaisseur de sa bouche et à l'écartement des ses yeux ont été battues en brèche depuis fort longtemps.

C'était exactement le cas de Karim.

Moyen-grand, fin, les cheveux noirs de jais, bouclés, il n'avait vraiment pas l'air d'un criminel.
Il en avait d'autant moins l'air qu'il fixait un point dans le vague, que manifestement seul lui pouvait voir, tout en ouvrant grand la bouche.
Pendant les deux jours que durera son procès, je ne crois pas l'avoir vu bouche fermée pendant plus de cinq minutes en temps cumulé.

Il était docile, répondait aux questions, l'air ailleurs.
Sa thèse fut grandement mis à mal par les dépositions successives des experts. Malgré les questions de son avocat, Nomdemprunt et Second firent deux brillantes dépositions qui ne laissaient aucune place au doute : selon eux cet homme était un affabulateur.
Par ailleurs, Karim, s'il était sans aucun contexte quelqu'un d'intelligent, était aussi terriblement orgueilleux...

Quel besoin avait-il, après toutes ces manœuvres pour convaincre le monde de sa folie, d'envoyer une lettre à Fatiah l'accablant de reproches...
relatifs à leur vie conjugale passée, et culminant par ces mots fatidiques :

"Tu es l'architecte de ce drame"...
Interrogé sur ce point par le président, c'est le seul moment du procès où je l'ai vu s'étrangler, destabilisé.

Ben oui, s'il y a un architecte du drame, cela veut dire que le drame a un sens que l'on peut déchiffrer...
Et s'il a un sens que l'on peut déchiffrer, cela colle particulièrement mal avec une bouffée délirante consécutive à une crise psychotique...
Le procès fut, il faut bien l'avouer, à sens unique.

Mis à mal par les dépositions des deux experts et cette séquence où son client avait été plus que destabilisé, l'avocat tenta le tout pour le tout, à savoir demander la visionnage des bandes de garde à vue.
Le président accéda à sa requête, même si normalement un tel visionnage est réservé au cas où les déclarations sont contestées.
Vous vous souvenez, cette garde à vue ayant eu lieu juste après la mort de l'enfant, où Karim avait raconté par le détail, avec une précision extrême, le déroulement du week-end jusqu'au lundi midi, mais avait refusé de répondre à toute question concernant le début d'après midi
Le président passa donc une partie de sa garde à vue, quelques minutes seulement, et nous découvrîmes donc tous ensemble cette séquence où l’enquêtrice, voulant faire s'exprimer Karim qui refusait de répondre, lui précisa "Nassim, vous savez ?"

- Oui ?

"Votre fils"

- Oui ?
"Il est mort"

Et l'ensemble de la cour put voir distinctement, une brève fraction de seconde, aussitôt réprimé mais pour autant bien visible, un rictus de triomphe passer dans ce visage sans expression.
Inutile de vous dire qu'à compter de ce moment-là, ce fut la curée. Le reste du procès se déroula comme dans un état second de la part de l'ensemble de la salle, le ministère public eût beau jeu de dérouler l'ensemble des incohérences et des contradictions de la défense.
L'avocat de Karime essaya de ramer tant bien que mal mais la messe était dite.

Les points notables de sa plaidoirie qui me restent en mémoire sont les suivants :
Il a indiqué que si Karim avait refusé de répondre à ses questions, c'est parce qu'il le lui avait dit quand il l'avait soupçonné de folie (à titre personnel je suis dubitatif, je pense que si j'avais été à sa place j'aurais conseillé à mon client de tout dire pour pouvoir
plus tard démontrer plus facilement sa folie, mais je ne suis pas avocat...).

Plus difficile à entendre, il a justifié son absence de demande de contre-expertise par l'assertion qu'elle aurait "ajouté de l'incertitude à l'incertitude"
Bon alors, je suis pas dubitatif, je suis carrément pas d'accord. Si je pense que mon client est fou et qu'une expertise dit que c'est un fabulateur, je demande une contre-expertise. Point. Barre. Je vais pas aller me ramasser à l'audience uniquement sur mon talent oratoire
Oui, parce que du talent oratoire, il en fallait pour faire tourner le résultat de ces deux dépositions de qualité en "non mais en fait le docteur Nomdemprunt et le docteur Second ils savent pas ils ne sont pas catégoriques" uniquement en utilisant...
des citations de leur part ayant été tronquées.

Bref, il plaida l'irresponsabilité pénale pour trouble mental.
Après un délibéré plutôt court, la cour déclara Karim pénalement responsable de ses actes, coupable de meurtre par ascendant sur la personne de Nasim, mineur de quinze ans pour être né quatre ans et demi avant son décès...
Et en répression, le condamna à trente années de réclusion criminelle.
Son avocat annonça par voie de presse son intention de faire appel.
Une semaine plus tard, Karim, incarcéré à l'isolement de la prison de Trifouillis les Oies, en raison d'un risque suicidaire, profita du temps de latence qu'il avait repéré entre deux rondes.
Il brisa son poste radio, en sortit soigneusement le fil électrique, et utilisa ce dernier pour se pendre au plafond de sa cellule.
Ainsi s'acheva cette histoire terrible, celle d'un homme qui par un monstrueux orgueil, avait ôté la vie de son fils de quatre ans pour punir sa mère de l'avoir quitté.
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