Aujourd’hui, la faculté d’Amiens vient de foutre délibérément ses étudiants dans la merde. Oui je parle de vous @UPJV_Univ avec votre calendrier ignoble, tout ça pour votre présentiel à deux balles. Un thread.

(D’ailleurs coucou @lavoixdunord @CourrierPicard !)

Pour le contexte, je suis étudiante en Master de droit là-bas. À l’origine, nos partiels devaient se dérouler entre le 19 avril et le 30 avril, en présentiel. Au mois de mai, nous sommes soit en stage, soit en mémoire. Au mois de Juin, beaucoup travaillent pour financer-

-leurs études, moi-même j’attends pour du boulot en juin. Mon appartement, je le rends le 30 avril, et je ne peux pas déplacer le préavis puisque 1) ça me coûte trop cher de vivre à Amiens, 2) il est déjà reloué derrière.

Au départ tout allait bien, puisque c’était prévu, nous étions informés depuis le début de l’année scolaire, pas de souci, ça rentrait dans les clous. Pour info, nous sommes en distanciel complet en cours depuis fin octobre, même les TD.

Puis, Vidal est venue faire n’importe quoi, et a interdit les examens en présentiel jusqu’au 2 mai. C’est simple, il suffit de passer en distanciel nan ? Eh bah nan, pas pour l’UPJV qui veut ABSOLUMENT passer les examens en présentiel ! Et l’argument, vous savez c’est quoi ?

« Gnagnagnah la triche, et puis les employeurs vont se méfier ! » et leur solution ? C’est mettre une mention présentiel sur le relevé de note. Pas sur le diplôme hein, sur le relevé de notes. Le truc que personne ne demande.

Et puis la triche hein, parlons-en ! Nous avons passé nos partiels du premier semestre en présentiel. TOUS. Si nous étions des tocards, ça se serait vu aux résultats. Spoiler alert, en master, on est super bons. Eh ouais.

Je vous ai parlé du refus catégorique du distanciel étant donné ce manque de confiance envers nous, mais j’vous ai pas dit la meilleure ! Les dates ! Eh oui, l’upjv a décidé de foutre les dates des partiels début juin ! Du coup ceux qui bossent vont se faire voir !

Du 31 mai au 5 juin, si c’est pas beau tout ça ! Une semaine entière de travail qui saute, quel patron voudra d’un employé qui ne peut travailler une semaine ? Moi je vous le dis : personne.

L’UPJV se targue de se soucier de ses élèves, de leur détresse mentale et financière, et nous empêche derrière de travailler en disant « on entend et comprend votre problème, mais c’est pas notre dos  » (c’est littéralement le message derrière un mail-

-envoyé la semaine dernière par la vice-doyenne de droit). Si l’entreprise pour laquelle je travaillais l’été dernier me rappelle pour Juin, je ne pourrai pas, et je vais perdre en moyenne 1400€ avec les tickets resto. Si ça arrive, vous allez réparer mon préjudice @UPJV_Univ ?

Et pour se loger, on fait comment ? Moi, après un an sur Amiens, j’ai plus les moyens de jeter autant d’argent pour une semaine en présentiel, en sachant que j’ai perdu tout mon mois d’avril à cause de ça. Oui, j’ai gardé mon appart en avril uniquement pour les partiels en-

-présentiel. Je dépense presque 800€ par mois sur Amiens, pour mes besoins basiques, alors que je touche à peine 620 balles avec toutes mes aides. Les calculs sont pas bons, et mes économies fondent comme neige au soleil. Pour d’autres, c’est encore + cher.

Si je veux survivre, je dois travailler cet été. Et là, on me sucre mon mois de juin. Certains dans d’autres masters ont déjà du boulot. D’autres seront encore en stage. On passe pour quoi ?

Ah et je vous ai dit qu’en mai nous étions en stage et en mémoire ! Du coup, sous prétexte de notre réussite, la fac nous fait passer des partiels deux mois après les cours, le mois de mai étant bloqué pour nos mémoires et stages, révisions impossibles donc.

« Mais vous avez du temps avant mai pour réviser!!! » ah oui ? Parce que pendant un mois entier à plancher sur autre chose, vous allez garder vos souvenirs de vos révisions ? Soyons honnêtes, PERSONNE ne se souvient de ses cours en détail après un mois-

À avoir travaillé un mémoire, et encore pire pour un stage où on se retrouve dans le monde du travail. Vous nous faites foncer droit dans le mur, volontairement.

Et puis merde, j’en ai marre ! On s’est adaptés à la fac, on n’a pas bronché devant le distanciel complet, on a fermé nos gueules quand on nous imposait le présentiel pour les partiels dans les calendriers d’origine, et on nous la met à l’envers comme ça ?

Ça fait un an que ma santé mentale et celle de mes camarades se dégrade ! Je vois un psy maintenant, dans le service universitaire même, et heureusement que j’ai commencé une thérapie parce que sinon je n’aurais pas donné cher de ma peau !

Plusieurs camarades ont fini sous anti-dépresseurs et anxiolytiques, et moi aussi d’ailleurs pour le dernier traitement, on a souffert en silence, et voilà comment on est traités en retour ?

Avec votre présentiel et votre calendrier, vous avez mis, CONSCIEMMENT, vos étudiants dans une situation gravement précaire, que ce soit financièrement ou socialement. J’ai repris pour la première fois depuis février des anxiolytiques par votre faute.

Vous nous méprisez, l’UPJV d’Amiens. Vous méprisez les étudiants, et vous ne vous cachez même pas. Ah c’est sûr en public vous faites semblant, vous prétendez être inquiets pour vos élèves, mais quand on vous dit que vous nous mettez en danger avec vos décisions-

-vous nous envoyez nous faire voir. Vous savez. Vous êtes conscients. Vous nous méprisez. Vous nous détruisez volontairement. C’est de votre responsabilité.

Du coup si vous avez envie d’un article croustillant sur la réalité de l’université d’Amiens @lavoixdunord et @CourrierPicard n’hésitez pas j’ai tout ce qu’il vous faut !

Ah et juste au cas où, il y a trois profs en particulier pour qui ce discours ne s’applique pas. Ces profs, deux directeurs de master (dont le mien) et notre prof de droit de la sécu étaient révoltés de notre situation, et se sont battus pour le distanciel.

On ne devrait pas applaudir le poisson qui nage, mais comme les autres profs nous ont abandonnés, je tiens à remercier ceux qui ont pensé réellement à nous. Ceux qui sont là pour nous et qui ont tout fait pour qu’on s’en sorte. Mr F, Mr H, Mme BP, merci pour votre soutien.