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Santiago Bernabéu, le plus grand président de l’histoire.

Santiago Bernabéu est né à Albacete en 1895.

Il a d’abord été gardien de but, puis il a alterné avec le poste d’avant-centre.
Un de ses frères, a convaincu les entraîneurs de le laisser jouer en tant qu’attaquant au Real.

Mais rapidement, il stoppe sa carrière...

Cependant, il s’associe au club jusqu'en 1935, en tant que directeur, puis directeur-adjoint, et devenant l’entraîneur de l'équipe première.

Le championnat espagnol a cessé avec la guerre civile espagnole qui a débuté en 1936. Durant laquelle il rejoint les nationalistes.

Après avoir rapidement résumé ces débuts, nous nous intéresserons au personnage, sous 4 chapitres.

1 - Retour dans le monde du football
2 - Le nouveau patron du football européen
3 - Bilan de Don Santiago
4 - L’héritage de Bernabéu

Chapitre 1 - Retour dans le monde du football.

Quand la guerre fut finie, Bernabéu a retrouvé un club quasiment détruit...

Les dirigeants ont disparu et de nombreux trophées ont été volés.

Le club n'avait plus de stade, en effet, l'Atlético Aviación (Atletico Madrid) avait pris le stade du Real.

Santiago dut alors faire construire une nouvelle enceinte, et ce, sans l’aide du gouvernement franquiste.

Les mois suivants,

Bernabéu passa son temps à reprendre contact avec les anciens joueurs, directeurs, et membres de club afin de le réorganiser.

En 1943, le gouvernement força les présidents des deux clubs (FC Barcelone, Real Madrid) à démissionner.

Bernabéu prit la tête du Real,
élu à l'unanimité le 15 septembre 1943.

Chapitre 2 - Le nouveau patron du football européen.

Cependant, le succès n'est pas venu immédiatement. Le club restait très pauvre comme les autres clubs de l'époque, tels que l’Aviación, Barcelone, et Bilbao...
 
Le stade Chamartín fut construit et inauguré le 14 décembre 1947 (victoire 3-1 du Real sur Belenenses).

Bernabéu réorganise le club à tous les niveaux, donnant à chaque classe d'âge une équipe technique et en s'appuyant sur des personnes ambitieuses et talentueuses.

L'organigramme managérial créé par Santiago deviendra, des années plus tard, la norme du football européen...

Le 4 janvier 1955, l'assemblée générale des membres du Real Madrid accepta par acclamation de changer le nom du stade Nuevo Chamartín en Estadio Santiago Bernabéu.

La capacité est augmentée à 125 000 spectateurs, 2e plus grande derrière Wembley.

Bernabéu construit également son équipe autour du génie argentin : Alfredo Di Stéfano.

Malgré des complications de transfert au début des années 50, La «Flèche Blonde» rejoint le Real Madrid.

Hormis Di Stefano, il s’appuie sur une politique de recrutement de grands joueurs étrangers :

Luis Molowny
Raymond Kopa
Ferenc Puskás
Francisco Gento
Héctor Rial
José Santamaría
Amancio Amaro
Santillana
José Antonio Camacho...

Des noms qui forgeront la renommée du Real.

Don Santiago a compris que la Liga était trop petite pour lui et a créé un tournoi entre les clubs champions de chaque championnat européen.
 
L’un des fondateurs de La "Coupe d'Europe des clubs champions", aujourd'hui Ligue des champions.

Chapitre 3 - Bilan de Don Santiago

Sur la scène européenne :

Coupe des clubs champions européens (6)

Dont un quintuplé sans partage entre 1955-56 et 1959-60, et celle de 1965-66.

L’une des meilleures équipes de tous les temps.

Sur la scène nationale :

LIGA (16)

Copa del Rey (6)

Enfin une victoire en Coupe intercontinentale en 1960 face à l’équipe uruguayenne de Peñarol...

Au total, plus les autres titres, il est le président le plus titré de l’histoire du Real Madrid (31).

Bernabéu est resté président de 1943 jusqu’à sa mort en 1978.

Un règne de 35 ans dans lequel il reconstruit le Real Madrid en hissant le club comme le plus grand de l’époque.

Sa dernière apparition dans la loge du stade qui portait son nom a provoqué une scène inoubliable.

Alors que les 120 000 spectateurs se levaient pour lui offrir une ovation tonitruante où se mêlaient applaudissements et larmes d'hommage.

Sur son lit de mort, il a demandé à ses amis proches de ne pas laisser sa femme impuissante.

C'était le 2 juin 1978.
Plus de 100 000 personnes ont défilé à travers la chapelle en feu installée dans le stade pour dire au revoir à Don Santiago.

Enfin le stade qui porte son nom, l’un des plus légendaires de l’histoire, Estadio Santiago Bernabéu.

Chaque année, le Real lui rend hommage avec le Trophée Santiago-Bernabéu.

Don Santiago était l’essence de l'honnêteté et de la fiabilité.

Son honnêteté était telle qu'en Espagne un dicton célèbre est devenu populaire: «Je crois en Dieu, en Espagne et en Don Santiago Bernabéu».

Fin du Thread.