Vous l'ignorez peut-être mais chaque membre de l'Académie française possède une épée.
Cette dernière porte les symboles représentant la vie et l’œuvre de celui ou celle qui la reçoit.
Ici, la première appartient à Simone Veil.
Mais certaines sont plus surprenantes...

Jean Cocteau a, par exemple, dessiné lui-même son épée.
Rubis, diamant, émeraudes, étoffe d'or : on peut y distinguer le profil d'Orphée, une lyre, ses initiales et quelques étoiles.

En 2003, Barbara Cassin avait créé la surprise avec une épée laser (non létale). Lame en cuir souple et tissu en fibre optique permettant d'éclairer une citation de Jacques Derrida.
Le pommeau est la reproduction d’une statuette hittite, déesse de la fertilité.

Celle de Dany Laferrière a été faite en Haïti dans des conditions difficiles. L'auteur a insisté pour qu'elle soit le plus simple possible. Elle est gravée du symbole d'un dieu vaudou, Legba, qui est le dieu permettant de passer du monde du visible au monde de l'invisible.

Enfin, j'aime particulièrement celle de Roger Caillois, passionné de minéralogie.

(ça ne rend pas cette Académie plus utile...)

NDLR : Barbara Cassin est entrée à l'Académie en 2019, pas en 2003 bien sûr.

Et puisqu'on y est, 3 épées de plus : celle de Jean-Yves Cousteau (verre et cristal), celle de François Cheng et celle d'Andreï Makine (cachant une grenouille, si précieuse dans les contes russes).

NDLR 2 : l'explorateur au bonnet rouge s'appelle Jacques-Yves Cousteau. Jean-Yves, c'est mon voisin.

Les épées sont payées par les proches des artistes grâce à l’ouverture d’une souscription nommée "le Comité de l’épée".

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