La fois où j'ai eu "20/20", c'était en 3e, en français. On termine une interro, et pendant que le prof ramasse les copies, je fais je ne sais plus quelle connerie.
Le prof se tourne donc vers moi, et me dit: moins 2 pts sur votre note, M. Feuzeu.
https://twitter.com/Ti_Aya/status/1380797663822630914
Le prof se tourne donc vers moi, et me dit: moins 2 pts sur votre note, M. Feuzeu.

Et je lui réponds du tic au tac: c'est pas grave, j'aurai donc 18/20. Sincèrement, c'était sorti tout seul. Le prof me regarde, surpris, le silence se fait dans la salle, mais finalement, il ne dit rien, et continue juste sa tâche.

Le jour de la remise des copies, bien sûr tout le monde attend, personne n'a oublié. Ma copie est la dernière entre ses mains, il appelle mon nom, laisse un peu durer le suspense, et finalement lâche la note: 18/20.
La classe a hurlé, comme pour Mboma ou Omam

La classe a hurlé, comme pour Mboma ou Omam



Bien évidemment, l'histoire a fait le buzz, dans le lycée, dans la ville, et même au delà, parce que bien plus tard, des gens m'ont raconté l'avoir entendue ailleurs. On est à la fin des années 90, je rappelle.
Mais la vérité, que je dis pour la 1ère fois,
Mais la vérité, que je dis pour la 1ère fois,

Et que je pense que le prof n'a jamais dit non plus, c'est que j'ai réellement eu 18/20. J'avais fait 2 erreurs qui m'ont coûté 2 pts. Le prof ne m'avait pas enlevé 2 pts comme il l'avait promis.
Et la leçon que j'en tire aujourd'hui est plutôt simple:
Et la leçon que j'en tire aujourd'hui est plutôt simple:

Derrière chaque buzz, il y a toujours une part de mensonge. TOUJOURS. Du coup, c'est souvent ce que je recherche d'abord quand j'en vois un ici. Et ce que j'observe est très intéressant. Perso je classe les comportements en 3 catégories.

Ceux qui assument avec plus ou moins de fierté, mais après coup bien sûr. "Fake it until you make it", on a souvent lu ça ici. Les auteurs se reconnaîtront donc. Il faut saluer leur sincérité.

Ceux qui jouent dessus sciemment pour se donner une image et une réputation qu'ils ne méritent pas. Souvent ça se termine mal, voire de façon dramatique.

Enfin, il y a ceux sur qui le buzz s'est abattu comme la pluie de Yaoundé, sans prévenir. Ils s'efforcent alors tant bien que mal d'assumer le nouveau statut que ça leur confère. C'est souvent amusant d'observer ce qu'ils doivent faire pour ça.

Quant à moi, je termine ce thread en disant juste RIP Grand Prof. Merci du fond du cœur, mille fois. Je n'ai jamais oublié.