C'est parti pour le café virtuel lancé ce soir par l' @AphgNice
Un beau sujet, sensible développé par Delphine Peiretti-Courtis
Permanence du racisme primaire et de l'animalisation.
Utilisation de procédés antérieurs à la colonisation mais très utilisés à l'époque coloniale avec des traces qui sont encore durables.
Paternalisme ; infériorisation afin de justifier la mission civilisatrice puis de stigmatiser le retard
Jugements portés sur la démographie, la maternité. Multiples préjugés comme celui de l'hypersexualité.
Publicité récente affligeante
qui multiplie les clichés et préjugés.
L'industrie pornographique recycle également cette hypersexualité supposée.
Nécessité de remonter dans le passé pour comprendre les origines et ce qui a conduit la science à valider des préjugés ensuire diffusés par le pouvoir politique. Afin de pouvoir déconstruire.
Delphine Peiretti-Courtis remonte à la fin du XVIIe
XVIIIe (pardon)
Le chapitre 5 est développé ici : description de l'appareil sexuel exacerbé avec un déterminisme biologique, climatique, culturel. Accroissement des discours de ce type. L'excision est justifiée par cette hypersexualité !
Développement croissant des études sur le corps noir. Anthropométrie, étude des crânes, muscles, cerveaux. Les praticiens de brousse complètent les théories des savants de cabinet.
On est dans la classification raciale, la mesure du retard dans la civilisation. Analyse physiologiques et biologiques pour des raisons économiques : les Noirs seraient plus robustes que le Blanc défaillant et fragile dans les colonies.
La sexualité jugée irrépressible des Africains est conçue comme raciale, innée et immuable avec des conséquences sociales et culturelles comme la polygamie. Les hommes blancs sont dédouanés car victimes de l'hypersexualisation des femmes africaines !
Le métissage est rejeté.
Le genre serait mal défini : hommes glabres et faibles/ femmes masculinisées par le travail mais à la féminité revalorisée lorsqu'il est question de maternité (comme les paysannes à la maternité exemplaire alors qu'elles sont jugées culturellement
inférieures.
La force noire (Mangin) devient un argument au début du XXe siècle. Retour de la virilité.
Le mythe d'une immunité africaine est déconstruit mais face à l'ouvrier blanc menacé de dégénérescence on met en avant la force du paysan et de l'homme noir.
Classement de la robusticité des ethnies en étudiant les corps afin de pouvoir les utiliser pour le projet colonial. On comprend qu'il n'y a pas d'homogénéité chez les Africains mais on continue de classer autrement.
En 1817 Cuvier rédige le rapport de dissection de la Vénus hottentote et explique qu'elle est très proche du singe.
La stéatopygie peut être selon eux le signe d'une espèce différente. On dépasse le cadre racial : la théorie polygénique pense qu'il y aurait
plusieurs espèces humaines.
Les travaux anatomiques comparés des naturalistes juxtaposent les singes et les Noirs pour montrer les attributs corporels signes de leur infériorité.
Hypertrophie fessière jugée proche de la callosité des singes, de la bosse du chameau, de la queue du mouton ! On recherche des degrés de stéatopygie chez les autres femmes noires.
Les Noirs seraient le chaînon manquant entre le singe et les Blancs.
Animalité mise en avant avec le calcul de l'angle facial
Il devient un marqueur de l'intelligence
Les stéréotypes raciaux se retrouvent dans les expositions coloniales et manuels scolaires
et dans la publicité
Les résidus de ces théories sont loin d'avoir disparu.
You can follow @AphgNice.
Tip: mention @twtextapp on a Twitter thread with the keyword “unroll” to get a link to it.

Latest Threads Unrolled: