Dire que les animaux sont des personnes conduit naturellement à réviser notre rapport à ces derniers, dans bien des aspects de notre vie quotidienne : l'alimentation, l'habillement, le droit entre autre.
Malheureusement et bien que des initiatives soient pris pour faire évoluer les consciences en ce sens (on peut citer la déclaration de Cambridge, de Toulon et regarder l'état actuel de nos connaissances en neurosciences comme en éthologie), cette affirmation induit une réactance
aussi vive que puissante, une défiance infinie, que de nombreuses raisons peuvent expliquer.
Ce thread n'a pas vocation à lister toutes les raisons expliquant ce phénomène, pas plus qu'à les excuser, il s'agit davantage de pistes de réflexions que tout un chacun peut développer
On ne peut pas débuter sans évoquer l'omniprésence du spécisme et sa facilité à nous faire oublier l'exploitation des animaux non humains.
Quiconque fait ses courses se rend compte de ce phénomène : les alternatives aux produits de l'exploitation animale sont rares (bien que de plus en plus visibles), et les produits d'origine animale effacent tout lien avec l'animal en question. L'animal est invisible.
(Il suffit pour s'en convaincre de voir le tollé suscité par la présence d'animaux entiers dans des barquettes dans un magasin Leclerc). Personne ne veut faire face à sa responsabilité dans ces souffrances et c'est compréhensible quand on voit l'ampleur des souffrances causées.
Quand l'animal non humain n'est pas invisibilisé, il devient un poulet qui danse joyeusement (si loin de la réalité de la majorité des poulets de chair élevés en intensif) ou une vaches violette heureuses dans son pré (heureuse de quoi : on lui enlève son veau pour prendre
Le lait qui lui était destiné et quand son rendement devient trop faible direction l'abattoir). Bref, on nous montre des animaux heureux bien loin des conditions réelles dans lesquelles ils sont élevés: sans mentionner les maltraitances dont ils sont victimes, c'est plus vendeur.
Mais l'invisibilisation des personnes non humaines se joue aussi dans le langage. C'est un marqueur du spécisme plus sournois, particulièrement pernicieux.
Ainsi on ne mange pas "un" cochon mais simplement "du" cochon.
On ne déguste pas une vache, on "se fait une bavette".
Et puisque ce qui n'est pas nommé n'a pas d'existence à proprement parler, l'individu s'efface et disparaît derrière ce que le langage en fait : une matière première, une ressource à notre disposition.
C'est pratique à bien des égards : en refusant à ces animaux leur existence par et pour eux-mêmes, en niant l'individu pour ne parler que de la masse, chacun en dispose comme il le souhaite sans avoir à se remettre en question: nourriture, vêtements, cosmétique, etc...
L'avantage avec ce vocabulaire, c'est qu'il est éminemment plus aisé de vendre de la viande plutôt que des morceaux de personnes non humaines avec chacune son caractère, ses forces et ses faiblesses, ses peurs et ses joies.
Ce qui nous conduit à cette aberration : le massacre de 3 millions de personnes non humaines (terrestres seulement) par jour et France.
Je dis aberration car la consommation de produits d'origine animale n'est pas nécessaire pour vivre en parfaite santé.
Précision : il n'est pas question de nier les différences entre les espèces mais de considérer qu'elles ne sont pas une raison pertinente POUR CARESSER LE 🐕 ET MANGER LE 🐖.
Je finirai sur une interrogation :

🙊Qui s'imagine un jour entendre ou dire "Tu manges qui ?" plutôt que "Tu manges quoi ?"?🙈🙉

Car c'est bien de ça dont il est question et en prendre conscience ne peut qu'être bénéfique.
You can follow @HiImIrma.
Tip: mention @twtextapp on a Twitter thread with the keyword “unroll” to get a link to it.

Latest Threads Unrolled: