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Ce matin (et demain) nous assistons aux assises 2020 du @Collectif5050 qui ont lieu en direct. Au programme de cette première journée ? Bilan des 3 ans du collectif, les personnages féminins dans les films (étude), l’éducation à l’image et aux stéréotypes.
La ministre de la culture, Roselyne Bachelot ouvre les assises avec un discours valorisant les améliorations apportées par le @LeCNC et le @Collectif5050 : « le nombre de réalisatrices en France est passé de 26% en 2010 à 40% en 2019 »
Sandrine Brauer (co-présidente du collectif) « en 2019, 76% des films de cinéma et de télévision ont été réalisé par des hommes alors que dans les écoles la parité est quasiment parfaite. Le chiffre est sidérant »
Julie Billy (co-présidente) fait un rappel : tous les chiffres issus des études du collectif sont disponibles gratuitement en ligne sur le site 
http://collectif5050.com/fr
http://collectif5050.com/fr
Laurence Lascary (co-présidente) : « il manque au récit français la diversité avec laquelle la société est composée »
Laurence Lascary « La France est l’un des pays qui a le plus d’outils en place pour analyser l’image et pour l’accès à l’éducation à l’image. La sensibilisation aux plus jeunes des images est la pierre angulaire d’un monde nouveau. »
Delphyne Besse (chargée d’études chez UniFrance) fait un point sur la charte 50x50 inaugurée au Festival de Cannes 2018 après la symbolique montée des marches par 82 femmes. Aujourd’hui 56 festivals sont signataires.
Chiffres dans les festivals majeurs en 2020 (Berlin, Cannes, Locarno, San Sebastian, Toronto, Venise) 17% de directrices artistiques (au 1er janvier 2020 depuis c’est 0%)
42% dans les comités de sélection (50% en 2019)
36% de femmes dans les comités de direction
«Étude menée par UCLA 2017-2019 sur des festivals majeurs dont Cannes et Sundance. + il y a une parité et une diversité au sein des comités de sélection plus les films le sont. 4% de la sélection quand les personnes minoritaires sont sous-représentées, 13% quand elles sont là »
Laurence Lascary fait un point sur la charte pour l’inclusion dans le cinéma et l’audiovisuel : « le collectif est convaincu que les richesses de la mixité dans la société d’aujourd’hui sont une force créative à valoriser »
« Dans le milieu du cinéma ce n’est pas dans les habitudes d’aller vers l’inclusion. L’habitude c’est de travailler en famille, avec des gens qu’on connait, la bible 50x50 est mise en place pour provoquer des rencontres et sortir de ces habitudes »
« Discriminé c’est surtout reproduire les habitudes. L’idée c’est avant tout conscientiser. Une personne qui n’a pas de femmes au sein de son équipe n’est pas forcément misogyne mais reproduit une habitude. Celle d’avoir que des hommes. » même constat concernant les minorités.
Harold Valentin (producteur et membre du collectif) présente une étude menée sur les 49 films les mieux financés en 2019. Cette étude est basée sur le test de Bechdel. Petit rappel sur ce qu’est le test de Bechdel
Chiffres sur les 49 films les mieux financés en 2019 
86% réalisés par des hommes contre 14% réalisés par des femmes
Chiffres sur les 49 films les mieux financés en 2019 7,9 million € de budget moyen
8 million € le budget moyen pour les réalisateurs 7,7 million € le budget moyen pour les réalisatrices
Chiffres sur les 49 films les mieux financés en 2019, 44 ont pu être analysés par le biais du test de Bechdel 23 films échouent au test 21 films réussissent le test
Chiffres : les 23 films qui échouent le test • 2 femmes sont nommées
74% valident ce critère• Elles parlent entre elles
30% valident ce critère• Elles parlent d’autre chose que des hommes
0% valident ce critère
Sublime discours d’Agnès Jaoui. Personnel et engagé son discours vibre en nous et, nous sommes certaines qu’il vibre en beaucoup. Le discours sera disponible en replay et nous le partagerons.
L’éducation à l’image. Les films du dispositif et le test de Bechdel. Les chiffres : Écoles
95 films au programmeCollèges
96 films au programmeLycées
88 films au programme
Zoom sur les films Écoles
33% réussissent le test Collèges
39% réussissent le test Lycées
51% réussissent le test
Sophie Razavi (réalisatrice) : « avec les élèves on parle d’avantage d’expérience. Ils ont un corpus d’images (ciné, clips, vidéos youtube) mais ils ont surtout des expériences »
Claude Mauriéras (directeur CinéFabrique) : « il faut qu’on écoute avant tout les élèves. Il faut oser s’emparer des thèmes clivants et laisser parler les gens »
Isabelle Bourdon (conseillère cinéma et rectorat Créteil) : « on peut tout montrer aux élèves et le bloquage ne se fait pas à ce niveau là . Le problème se pose au niveau des encadrants car ils ne prennent pas au sérieux les questions telles que le regard féminin »
Isabelle Bourdon : « toutes les questions liées aux cultural studies ne sont pas prises au sérieux comme si elles n’étaient pas digne d’être enseignées aux élèves. Les institutions sont frileuses »
William Benedetto : « on nous dit souvent qu’il ne faut parler QUE de cinéma sous entendu que ces questions ne sont pas des questions de cinéma. Les choses évoluent mais petit à petit. »
Isabelle Bourdon : « la cinéphile française peut s’interroger. Que tout le monde se rassure : personne ne réduit le film à ça [ les questions liées aux genres]. Les approches sont diverses et cet outil n’est qu’un outil parmi d’autres (esthétique, etc) »
