Petit fil sur mon expérience d’aujourd’hui, qui témoigne de manière banale, de la déconsidération qu’accorde aux #doctorant.e.s un certain nombre (pas tout.e.s heureusement) de #titulaires dans l’ #ESR. 1/

Aujourd’hui, comme il y a deux ans, j’ai dû faire face à un front qui a tenté de refuser le droit de #vote (simplement indicatif) aux #doctorant.e.s lors d’une AG extraordinaire (dont la position n’est pas contraignante sur la thématique débattue) à venir dans mon #laboratoire 2/

Ptit descriptif des arguments mobilisés : la méconnaissance de ces personnes des textes régissant cet espace (normes CNRS, pourtt leur institution d’appartenance) (le txt est pourtant clair, j’avais vérifié l’info auprès du pôle élection CNRS pr la même question il y a 2 ans) 3/

Le fait que les #doctorant.e.s ne sont que « de passage » (expression utilisée régulièrement par plusieurs personnes, complètement banalisée)… la durée globale oscillant entre 5 ans et 10 ans (voire davantage en cas de contrats précaires post-doctoraux locaux) 4/

La difficulté à considérer que la séparation en collèges électoraux distincts est une garantie suffisante qui permettrait d’« endiguer » l’expression des doctorant.e.s (environ 120 personnes) face à celles des titulaires… (dans un labo d’une tailler d’environ 350 personnes) 5/

La proposition à réduire l’expression des doctorant.e.s à un collège d’élu.e.s plus restreints (WTF ?) 6/

A cet enjeu s’ajoute l’interrogation à voix haute par la direction du labo, sur l’existence d’un droit de vote des représentant.e.s des doctorant.e.s en Conseil de labo (total de 2 voix), adressée directement à ces personnes. 7/

Comme si la mémoire manquait au reste des membres de cette institution pour ce souvenir de ce « détail » subitement significatif et menaçant !) 8/

Je vs épargnerai les remarques ds les couloirs du précédent d’il y a 2 ans, qui reprenaient les argu conservateurs et infantilisants c/ le vote des classes laborieuses et c/ le vote des femmes, ici appliquées aux doctorant.e.s (peur de l’influence de la direction de PhD) 9/

Je finis ce mandat dans quelques semaines, j’ai hâte de ne plus avoir affaire à ces « démocrates », qui « eux aussi ont connu la précarité des doctorant.e.s », et qui se targuent devant tout le labo d’être "militant.e.s" parce qu’iels vont à quelques manifestations par an. 10/

Ce fil ne vise bien entendu pas tt les titulaires de #ESR (heureusement). Certain.e.s peuvent être des soutiens, qui parfois titusplain nos remarques, leur permettant d’être entendues ds le débat, notamt ds les réunions à couteaux tirés, ds des jeux de dupes qui ns dépassent. 11/

Ce thread est d’abord un témoignage. Il n’appelle donc pas de remise en question de mon vécu précis. Pr autant, il peut être un support de débat et j’espère (surtt) qu’il sera un support de réflexion, pr questionner les dominations qui s’exercent au détriment des doctorant.e.s 12

J’espère aussi qu’il invitera les titulaires (et autres membres de ces espaces #ESR) à adopter un regard plus critique sur les comportements de ce type qui peuvent se déployer dans ces espaces (souvent, dans mon expérience malheureuse). 13/

A titre très personnel, ce type de comportement m’interroge sur les capacités professionnelles de ces personnes, au niveau scientifique aussi: si elles n’arrivent pas à comprendre ces situations et le malaise qu’elles génèrent (les censures, angoisses, abandons, dégoûts, etc.)14/