Quelques réflexions, quant à ce qu'il s'est passé hier soir, Place de la République...
La première. Politique. Cela fait des mois, qu'à intervalles réguières, l'on assiste à des évacuations de camps de migrants, au sein de la capitale. On ne peut que constater que le problème n'est pas résolu, puisqu'ils vont finalement d'un endroit à un autre...
soit en passant, le plus important, c'est de ne pas oublier qui sont ces gens, pourquoi ils ont là, ce qu'ils ont fui, et traverser. Quand bien-même, ils sont dans l'illégalité. On peut rester humain.
Le problème est donc, d'abord, politique.
Le problème est donc, d'abord, politique.
Ensuite, il semblerait, des éléments que j'ai pu retrouver ici et là (et probablement pas exhaustifs, n'hésitez pas à apporter des précisions factuelles au besoin), un camp a donc été évacué à Aubervilliers il y a quelques jours
Un certain nombre d'occupants ont pu être relogés. Mais pas tous. Quelques centaines restaient donc sans solution.
Depuis ce jour-là, une éspèce de course entre certaines associations, qui drivent les migrants, et la Préfecture de Police. Les uns voulant les intaller
Depuis ce jour-là, une éspèce de course entre certaines associations, qui drivent les migrants, et la Préfecture de Police. Les uns voulant les intaller
quelque part, les autres, cherchant à les en empêcher.
L'autre facette de la problématique, ce sont les riverains, qui se sentent en insécurité. Loin de moi l'idée de juger de la réalité, je ne la connais pas. Mais je crois qu'on peut aussi entendre ce qu'ils disent
L'autre facette de la problématique, ce sont les riverains, qui se sentent en insécurité. Loin de moi l'idée de juger de la réalité, je ne la connais pas. Mais je crois qu'on peut aussi entendre ce qu'ils disent
Parce que necessairement, on le sait, la pauvreté, la précarité, sont sources, aussi, de délinquance. Et pour cause, chacun esasye de s'en sortir comme il le peut. Certains n'hésitent pas sur les moyens à adopter.
Au-delà du problème politique, il y a un problème décisionnel. Hier, donc, les migrants, poussés par certaines assoc, ont réussi à s'installer place de la République.
La Pref Police se retrouve débordée, et prend des décisions dans l'urgence, tjrs calquées sur la volonté qui
La Pref Police se retrouve débordée, et prend des décisions dans l'urgence, tjrs calquées sur la volonté qui
est sienne depuis quelques jours: ne pas les laisser s'installer. Donc, les déloger rapidement.
S'en suivent ces images, difficiles, de gens qui sont donc évacuées, sur ordre (j'insiste).
Il y a ici une grossière erreur des décideurs qui n'ont pas remis à jour leurs objectifs.
S'en suivent ces images, difficiles, de gens qui sont donc évacuées, sur ordre (j'insiste).
Il y a ici une grossière erreur des décideurs qui n'ont pas remis à jour leurs objectifs.
Et de fait, dans l'urgence, ils ordonnent le démantèlement. En faisant appel aux effectifs disponibles (ceux de nuit ne pas pas les mêmes, ni aussi nombreux qu'en journée, c'est une réalité).
Et, lorsque je dis que les décideurs n'ont pas remis leur logiciel à jour, c'est qu'ils font appel, pour ce faire, à des unités qui n'ont absolument aucune formation dans la gestion des foules et du MO. Dans ce MO, leur mission, c'est d'interpeller.
Je rappelle tout de même (à priori c'est necessaire) ce que veut dire "BAC": Brigade Anti-Criminalité". Je ne suis pas sur que les décideurs se rendent compte de ce que sont leurs décisions, et de leur portée.
Une fois que l'installation s'est faite, à République, c'est trop tard. On change de logiciel, et on voit comment on fait, si l'objectif est de les déloger. Mais on prend le temps de le faire. Et on prend des unités adaptées, spécifiquement formées à cela.
Je l'ai déjà dit. Mais ça n'est pas comme si, depuis des mois, tout le monde savait qu'envoyer des unités faire un travail pour lequel elles ne sont pas formées, donne des résultats dramatiques, à tous points de vue.
Ce qui devait arriver... est arrivé. Des débordements. Des migrants, probablement ne voulant pas se laisser faire. Des journalistes qui sont là en nombre pour couvrir les évènements.
Et des décideurs dépassés.
Le résultat se voit dans les images.
Et des décideurs dépassés.
Le résultat se voit dans les images.
Le 3ème point, ce sont les individualités. Des policiers ont failli dans leur mission. Ont oublié ce qu'ils étaient. On oublié ce qu'était "Gardien de la Paix". Il n'y a pas à tortiller du cul (pardon).
A l'heure où l'on débat de la liberté d'informer, de ce que certains policiers outrepassent le droit, vis à vis de la presse, en parlant d'interdiction de filmer... comment ne pas imaginer, avec ces images, que les policiers qu'on voit, sont les idiots utiles du moment?
je suis de ceux qui veulent bien comprendre que l'image des policiers n'a rien à faire sur des réseaux sociaux, en cela que cela peut amener à des difficultés d'ordre privées. Je suis de ceux qui disent qu'il y a à distinguer la sphère prof, dans laquelle n'importe quel policier
peut être filmé, et ce film diffusé. A la condition qu'il n'y ait pas de risque que cela influence sa sphère privée.
Et que, non seulement ces films puissent être diffusés (avec certaines précautions, donc), mais surtout donnés aux autorités. Qu'il s'agisse de l'IGPN
Et que, non seulement ces films puissent être diffusés (avec certaines précautions, donc), mais surtout donnés aux autorités. Qu'il s'agisse de l'IGPN
ou de la justice.
Aujourd'hui, ces policiers décrédibilisent ce qui devrait, pour tout le monde, être du bon sens, et de fait, ils donnent raison à ceux qui sont dans l'exagération. Par leur attitude.
Aujourd'hui, ces policiers décrédibilisent ce qui devrait, pour tout le monde, être du bon sens, et de fait, ils donnent raison à ceux qui sont dans l'exagération. Par leur attitude.
Au final, tout le monde a failli. Le politique, depuis des mois, la Préfecture de Police dans sa gestion de l'évènement, et les individualités des policiers, ainsi que leur hiérarchie.
Il y a là beaucoup de choses à revoir. Profondément. La formation. Le rôle de la hiérarchie. Et peut-être arrêter de se dire que ceux qui n'ont pas confiance dans leur police sont juste des gens politisés aux extrèmes, ou des délinquants
comment ne pas voir que des gens, lambda, qui ne font juste qu'observer la societé dans laquelle ils vivent, doutent également. Et notamment lorsqu'ils voient de telles images.
petite apparté: oui, il y a peut-être une "bataille de l'image". Il n'empêche que ces images, ces débordements, demeurent une réalité. La bataille de l'image ne fait pas que les faits disparaissent. Alors arrêtons un peu.
Il est temps que les autorités se soucient quelque peu de la relation entre les citoyens, et leur police. Tous les citoyens. Pas juste 70% déjà satisfaits. Mais qu'on aille chercher les 30% qui doutent (au mieux).
Mais pour ça, il faut avoir de l'ambition.
Mais pour ça, il faut avoir de l'ambition.
il faut avoir l'ambition de voir un petit peu plus loin qu'un horizon politique éléctoral. Le quinquennat bouffe cette potentielle volonté de voir plus loin.
Le dernier à avoir eu une vision de la police à moyen terme, reste Pierre Joxe. C'est dire le temps qui a passé, les ministres qui se sont succédé depuis à l'Intérieur.
Y a-t-il, à un moment donné, quelqu'un qui aura le courage de voir plus loin?
Et pardon, je ne l'ai pas lu entièrement, ce livre blanc, mais de ce que j'entrevois ici et là, c'est loin d'être une révolution.
Et pardon, je ne l'ai pas lu entièrement, ce livre blanc, mais de ce que j'entrevois ici et là, c'est loin d'être une révolution.
Au mieux, des changements, ici et là. Des directions qui changent. Des chefs qui changent. Si tant est que tout ça soit pris en compte.
Au pire, ce livre blanc callera une armoire. Une fois de plus; comme de nombreux rapports.
Au pire, ce livre blanc callera une armoire. Une fois de plus; comme de nombreux rapports.
L'IGPN est donc saisie, pour les faits d'hier soir. Probablement que des décisions seront prises. En bas de l'échelle. Mais au-delà ? qu'en sera-t-il?
End.
End.