1- C’était un dimanche qui commençait comme la plupart des dimanches : Trump jouait au golf. Dans une de ses propriétés. Pour la 285è fois depuis son arrivée à la Maison-Blanche. L’ardoise pour le contribuable US ? Environ 148 millions $. Sur les télés US, les émissions

2- politiques tournaient sur les détails de la décision du juge Brann. Le bandeau de CNN était particulièrement violent. Et le ton était semblable sur tous les plateaux. Le ton était généralement à la moquerie. Sur Twitter, Sidney Powell était déjà trending. L’avocate, présentée

3- par Trump comme membre de son “elite strike force” était invitée de la chaîne pro-Trump Newsmax. Et, utilisant une terminologie empruntée à QAnon, révélait que la Géorgie avait été victime d’une conspiration majeure ! Un complot unissant les communistes d’Amérique du Sud à

4- Soros, Clinton et la CIA. Tout cela avec la bénédiction du Gouverneur républicain (et pro-Trump) de l’État qui, disait-elle, avait du recevoir des pots de vins. Cette épisode 19 s’écoulait donc sur un rythme peinard et répondant à vos questions, je vous expliquais que la https://twitter.com/alexsalvinews/status/1330341145805611008

5- Constitution, qui avait pensé à pas de choses, n’avait pas prévu Trump. Et qu’il existait aucune disposition dans le document expliquant ce qu’il fallait faire si le 20 janvier, Trump refusait de partir. A suivre. La première alerte est venue comme souvent de Pennsylvanie.

6- Les avocats de Trump faisaient appel du refus de Brann. Samedi, triomphants, ils nous avaient expliqué que cette défaite était une bonne nouvelle parce que les appels leur permettaient d’arriver plus rapidement à SCOTUS. La Elite Strike force de Giuliani avait encore frappé.

7- Oui, sauf que non. La plainte été... mal remplie. Les avocats de Trump ont jusqu’à lundi matin 10:00 pour la corriger. Et puis, le corps du document ne revient pas vraiment sur les conclusions de Brann. Les validants et rendant un appel encore plus difficile. Et ce n’était que

8- l’apéritif. En fin de journée, la campagne Trump nous a servi son plat de résistance sous forme d’un communiqué de presse précisant poliment que Sidney Powell ne représentait qu’elle. Qu’elle n’était pas un membre de l’équipe légale de Trump ! Powell, celle qui jeudi, aux

9- côtés de Giuliani, avait présenté certaines des accusations de la campagne lors d’une conférence de presse épique. Powell, que la Trumposphère idolâtre au point de lui attribuer la prochaine direction du FBI. Powell et son kraken. Dans la foulée de ce lâchage, on apprenait que

10- Trump lui-même était derrière la décision, irrité de voir son Elite Strike Squad moquée depuis jeudi. Le NYT révélait que Powell était le premier pion à sauter. Et que les 2 autres seraient Ellis et Giuliani lui même. Alors bien sûr, les fans du président tenteront

11- d’habiller cette décision sous un angle positif. On parlera de mission secrète, de liberté de mouvement, de confirmation de ce que l’on savait déjà. C’est la force de la théorie du complot. Elle ne perd jamais. Il y a toujours une porte de sortie prouvant que la vérité est

12- ailleurs. Mais que l’on ne s’y trompe pas. Le communiqué de presse de la campagne Trump est un désaveu pour Powell. Pourquoi, alors que le président lui-même s’était fait écho des théories de l’avocate ? Parce que Powell s’est attaquée aux responsables républicains de la

13- Géorgie. Là où le 5 janvier va se jouer la majorité sénatoriale. Là où, je vous en parlais il y a 2 jours, la data démontre qu’une partie traditionnelle de l’électorat GOP ne comprend plus l’acharnement de Trump. Les propos de Powell étaient juste la goutte qui risquait de

14- couter le Sénat. Il fallait donc au plus vite tenter de s’en désolidariser. Mais cela ne veut pas dire que notre saga touche à sa fin. L’épisode 20 va être celui des certifications en Pennsylvanie et au Michigan. Un État qui pourrait faire face à une crise constitutionnelle

15- si le board en charge de la certification (2 REP-2 DEM) ne trouve pas de majorité. Un des élus REP a d’ailleurs confié qu’il refuserait vraisemblablement de certifier la victoire de Biden. Oui, Just when I thought I was out, they pull me back in... À suivre