Cette semaine, tous les yeux sont rivés sur l’affaire #Daval mais un autre ce procès se déroule aux Assises de #Nantes. Sur la photo, c’est le petit David. Il est mort torturé et noyé dans une baignoire à 8 ans le 11 janvier 2017, dans un appartement à Saint-Herblain.
Depuis lundi, sa mère et son beau-père sont jugés pour actes de #torture et de #barbarie. David a grandi en Côte d'Ivoire, à l'été 2016 sa mère décide de le ramener en France. Ce procès est ultra dur, j'ai déjà pleuré deux fois.
Premier jour du procès. Ce qui me marque le plus, c'est la façon dont #David est mort. Il avait les poings et pieds liés par une corde, était plongé dans une baignoire d'eau froide. Quelqu'un lui maintenait la tête sous l'eau. Mais qui ? Les parents se rejettent la faute.
Mardi, deuxième jour. On apprend que la mère de l'enfant a été violée à l'âge de 8 ans, à Abidjan. Elle le dit à ses parents et son père, pour toute réponse, la bat. "Parce que toute la vérité doit sortir" dit la famille, en visioconférence depuis la Côte d'Ivoire
La mère, Eunice, a eu David a 17 ans. C'est la grand-mère maternelle qui va élevé le petit. Eunice part finir ses études en France. En 2016, elle veut faire revenir son premier fils pour réunir la famille au complet. Elle a eu d'autres enfants entre temps.
David ne parvient pas à l'appeler "maman". Ça la met en colère. Le petit fait régulièrement sa valise, prend son passeport, veut repartir. Eunice vit David comme "un enfant fardeau" dit l'expert psy.
Moment de silence dans la salle. La grand-mère maternelle, qui a désormais la garde du petit frère de David, dit que celui ci répète tout le temps la même chose "C'est papa qui a frappé David, c'est papa qui a mis David sous l'eau".
Troisième jour du procès. La mère est décrite par les expertises psychologiques comme "froide", "sans émotion". Elle raconte dans les auditions : "Il fallait que David devienne mon fils, et je me suis dit qu'en faisant comme mon père, en le frappant, ça allait marcher"
Hier soir, en fin de journée. L'enquêteur prend la parole. Il se rappelle la scène dans l'appartement le 11 janvier 2017. Le petit allongé dans la salon, déjà décédé. La paire de menottes près de la baignoire. Une hache retrouvée dans un lit parapluie. L'appartement est sale.
La corde qui a servi à attacher David est retrouvée derrière une armoire dans la chambre parentale. Le voisin du dessus raconte avoir entendu la scène de la "punition" dans la baignoire. Le petit disait "pardon maman". Le voisin ajoute : "la voix de la mère était calme".
Alors que l'enquêteur explique les circonstances de la mort de #David, le grand père paternel pousse un cri et sort de la salle en disant "mon petit fils". Ce procès est insoutenable pour les parties civiles. La mère de l'enfant se recroqueville dans le box vitré.
L'enquêteur termine sa prise de parole par ces mots : "À la fin de la garde à vue, nous n'avons pas toute la vérité. Ce qui est certain, c'est que ce jeune garçon n'a pas eu une jolie vie pendant ces 5 mois en France". David est mort 5 mois après son arrivée dans cette famille...
Cette dernière journée d’assises est encore très dure. Ce matin, l’audience reprend avec une demi heure de retard. La mère a fait un malaise dans les geôles. #procesdavid
Puis vient le témoignage du voisin. Il a l’appartement au dessus. Il entend le jour du drame la punition de la baignoire. Il entend “un corps dans l’eau” et un enfant qui dit “pardon maman”. #procesdavid
Le voisin : “maintenant dans l’appartement de David, il y a d’autres enfants , mais eux ils s’amusent, ils jouent. Ce n’est pas une torture. Il ajoute, ému : “quand ils prennent leur bain j’y pense... ça fait bizarre”
Me De Oliveira , avocate des parties civiles tente une dernière fois d’obtenir une réponse de la mère : “je fais l’hypothèse que David dormait par terre, et qu’il n’avait pas sa place à table”. La mère, recroquevillée dans le box : “ je n’ai pas tué mon fils” #procesdavid
Me De Oliveira ajoute : “Dans mon expérience, quand on ne souffre pas de la mort de quelqu’un, c’est qu’on a participé à sa mort”. La mère, trop faible pour se lever, répond d’une voix trop faible pour être audible #procesdavid
Prise de parole des parties civiles. La tante paternelle de David notamment. Émue parce qu’elle était à Nantes avec des amis quelaies jours avant le drame. “Si j’etais allée le voir, peut être qu’il m’aurait fait un signe” #procesdavid
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