Et sinon, faut que je vous raconte.

Parmi les affaires qui nous remontent (via des parents d’élèves ou enseignants), il y a l’histoire de cette maman qui a refusé que son enfant de 9 ans, Aurélien*, lise le livre que la maîtresse lui avait demandé de lire pendant les vacances ⬇️
La maman d’Aurélien* a inscrit, dans son carnet de liaison, un mot expliquant que vu le « contexte », il n’était pas question que sa petite tête blonde lise des « histoires d’arabes ».
Oui, parce que le livre que cette classe devait lire pour la rentrée c’est...Sindbad le marin.
Quand des parents d’élèves ont appris ça, ils en ont discuté entre eux et réfléchi à la possibilité de faire quelque chose. Ils se sont notamment demandé pourquoi cette maman n’avait pas été « signalée » pour « radicalisation » raciste et mise en cause de l’enseignement.
Après réflexion, ils ne feront rien. La mère du petit Aurélien* est déléguée des parents d’élèves & plutôt « influente ». Ils ont peur que, d’une manière ou d’une autre, ça retombe sur l’un d’entre eux ou de leurs petites têtes brunes.
Et le pire, c’est que ça se pourrait.
Cette histoire n’est pas sans rappeler certains précédents. En juin 2015, par exemple, dans une commune de la Haute-Corse, des enseignantes avaient été menacées et la kermesse de l’école annulée après une polémique autour d’une chanson...en arabe.
Les maîtresses voulaient en effet reprendre la chanson « Imagine » de Lennon en plusieurs langues : corse, espagnol, anglais...et arabe.
Mais des parents ont été « ulcérés » à l’idée que leurs enfants puissent chanter dans cette langue.
Une instruction judiciaire a été ouverte.
En 2017, c’est à Nice qu’une polémique similaire a eu lieu. Une prof de musique a proposé à ses élèves de découvrir un chant d’amour arabe « Lama Bada Yatathanna ». Des parents ont protesté.
L’extrême-droite s’en est mêlée.
Campagne de haine contre l’enseignante & l’établissement
En septembre 2018, la polémique raciste est venue d’un livre, celui de l’écrivain franco-algérien Akli Tadjer. Dans un lycée de la Somme, des élèves d’une classe de 1ère ont refusé de lire son oeuvre, « Le porteur de cartable », choisie par leur enseignante.
Les élèves de 1ère ont donc refusé de lire le livre d’Akli Tadjer car
• il n’est « pas français »
• l’histoire ne se passe pas en France mais en Algérie,
• il y a des mots en arabe...
• et pour l’un d’eux c’était impensable d’avoir à lire le prénom « Messaoud » à voix haute
7 de ces élèves ont fait l’objet d’un rappel à la loi. Je ne me souviens pas avoir lu quoi que ce soit disant qu’ils avaient été soulevés chez eux à 7h du matin par la police et interrogés durant des heures ou que leurs parents avaient été mis en cause.
Et ces élèves ont eu de la chance : Akli Tadjer a quand même accepté de les rencontrer et de discuter avec eux. Dans une interview accordée à La Voix du Nord, le proviseur de l’établissement en question a conclu cette démarche de cette manière :
On espère, oui.
Et du coup, on se demande :
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