Diego Maradona dépasse le simple cadre du football, il en est une icône éternelle.. 🇦🇷

Ouvrez grand les yeux, installez vous, c’est l’heure d’honorer El Pibe de Oro !🔟

Retour sur la carrière d’un des meilleurs joueurs de l’histoire, sous forme de thread, bonne lecture ! ⤵️⤵️
En club : Diego Armando Maradona grandit dans un bidonville de la banlieue de Buenos Aires, très vite attiré par le ballon, il fait ses premiers pas de footballeur, sur des terrains de fortune..

La, quelque part en Argentine, se cache l’un des plus beaux joyaux de l’histoire.
Le football prend une place immense dans la jeunesse du petit Diego, l’école n’est clairement pas son fort alors il se réfugie dans ce sport qu’il aime tant..

A 10 ans, il réalise sa 1ère détection pour le club d’Argentinos Juniors, le talent interpelle, il intègre l’équipe.
Le diamant argentin attire et surprend, il fait des choses balle au pied qui sortent de l’ordinaire, malgré son jeune âge, il est vite médiatisé, scruté, disséqué, l’amour passionnel des argentins vit à travers ce gosse..

L’avenir de ce gamin semble doré, El Pibe de Oro est né.
Le 20 octobre 1976, à seulement 15 ans, 11 mois et 21 jours, Diego Maradona fait ses premiers pas en pro sous les couleurs de l’Argentinos face à Talleres, numéro 16 dans le dos, à noter.

Ce jour-là, une légende vient de naître, un phénomène est entré dans la cour des grands.
S’il y a bien un joueur avec qui tu ne parles pas d’âge, c’est Maradona.

A seulement 16 ans, il vole sur le terrain, son pied gauche semble être un don du ciel, Los Bichitos Colorados ont trouve leur génie, on lui attribue un numéro qui ne le quittera plus, Diez.
En 1980, à la veille d’un match face au club de Boca Juniors, le gardien de Boca, Hugo Gatti explique que Maradona n’est pas grand chose, c’est un petit gros et que les journalistes en font trop..

Réponse sur le terrain, 4 buts pour Diego, génie.
Maradona ou bien "Pelusa" comme on l’appelle au pays, a fait son temps dans le petit club des Argentinos Juniors, il est temps de voir plus haut, plus grand..

Diego Maradona aux Argentinos Juniors, c’est 167 matchs pour 115 buts mais surtout à jamais le 1er club de son histoire.
Les concurrents sont nombreux pour attirer le phénomène argentin, et comment souvent là-bas, c’est River Plate et Boca Juniors qui se battent pour les plus belles pépites..

Mais Maradona a un rêve, celui de jouer pour Boca, il signe donc là-bas.
Pour son premier match sous les couleurs de Boca, Diego inscrit un doublé face à Tallares, signe du destin car c’est contre ce même adversaire qu’il a joué son premier match pro..

La Bombonera célèbre et n’a d’yeux que pour son numéro 10, l’idole de tout un peuple.
Et quoi de mieux qu’un SuperClasico quelques semaines plus tard face au rival éternel de River Plate pour asseoir un peu plus sa légende..

Dans une Bombonera en ébullition, Boca vaincra 3-0 River, Maradona marque deux buts dont ce bijou..
Grâce à un sublime Maradona, Boca Juniors parviendra à décrocher le titre national en 1981, un trophée ultra important dans la carrière d’El Pibe de Oro car ce sera l’unique sur sa terre natale..

Porté en héros dans son stade qu’il a désormais acquis à sa cause.
Mais si l’histoire entre Diego et Boca est belle, elle n’en reste pas moins courte, elle durera un peu plus d’une saison avec à la clé : 28 buts en 40 matchs et des émotions éternelles, indélébiles.

Le Gamin en Or a réalisé l’un de ses rêves.
A l’été 1982, Diego Maradona est transféré au FC Barcelone contre 7,6 millions d’euros ce qui constitue un record mondial à cette époque..

Son talent est incontestable mais sa personnalité interroge le public catalan, ce transfert fait déjà couler beaucoup d’encre.
Mais quand on s’appelle Diego Maradona et qu’on a le malheur de nous mettre un ballon entre les pieds, un public est vite rassuré, le Camp Nou peut en témoigner..

Toutefois, une hépatite viendra freiner les débuts de Diego en blaugrana, le destin a décidé de s’en mêler..
De retour au printemps 1983, le génie argentin entend bien finir sa première saison catalan de la meilleure manière possible, hop un triplé au Camp Nou..

Admire la conduite de balle, l’aisance technique, la rapidité, tout semble si simple..
Bien que n’ayant joué qu’une vingtaine de matchs sur la saison 1982-1983, il est élu meilleur joueur du championnat espagnol..

Alors oui certes, d’autres avaient de meilleures stats mais quand tu as Diego Maradona dans ton championnat, tu ne peux pas être le meilleur joueur.
Mais cette saison n’est pas finie, il reste un match et pas n’importe lequel, une finale de Coupe au Santiago Bernabeu face au rival madrilène qui plus est..

Théâtre parfait pour que le Maestro argentin entre en scène, but légendaire, le Bernabeu debout.
En septembre 1983, le Barça reçoit l’Athletic Bilbao au Camp Nou, Maradona est là, frais et disposé pour nous sortir une grande saison..

Mais c’est à croire que le talent dérange, d’un tacle odieux, Andoni Goikoetxea brise la cheville de l’argentin, aïe.
Cet attentat délibéré ne vaudra qu’un simple carton jaune au basque mais toutefois la Ligue espagnole lui infligera 18 matchs de suspension (cc @DidierRoustan).

Pour Maradona, on s’inquiète beaucoup quand à la suite de sa carrière mais les meilleurs traitements sont prodigués.
El Pibe de Oro reviendra quelques mois plus tard de cette terrible blessure mais le mal est plus profond, il est en froid avec son entraîneur, ses frasques extra-sportives agacent..

En finale de Coupe, il retrouve l’équipe de son bourreau, bar-fight.
Ce sera donc ça le dernier match de Maradona sous les couleurs blaugranas, une sortie sur une émeute générale qui fera scandale car elle se passe sous les yeux du roi d’Espagne.

Diego Maradona au Barça, c’est 38 buts en 58 matchs, un mariage avorté, un divorce prématuré.
Si ce passage au FC Barcelone est sans doute l’un des plus mauvais dans la carrière du joueur, ce qui va suivre restera à jamais l’une des plus belles histoires du football..

Le 5 juillet 1984, Maradona rejoint le Napoli pour un prix record, le San Paolo l’accueille en rockstar.
Dans un stade plein, 75 000 personnes acclament celui qu’ils espèrent être leur sauveur car ce Napoli n’est qu’un club moyen d’Italie, habitué à jouer le maintien ou le ventre mou au mieux..

Mais maintenant ils ont Diego, la ville de Naples a Diego.
Pour sa première saison au Napoli soit en 1984-1985, Maradona va tout de suite montrer à son nouveau public qu’il est toujours le même joueur, qu’il est impliqué et qu’il veut redorer le blason napolitain..

Une saison d’acclimatation, d’apprentissage, 14 buts et une 8èmes place.
Les résultats sportifs ne sont certes pas encore là mais le peuple napolitain lui voue déjà un grand amour car il s’identifie à ce joueur, ce petit génie issu d’un quartier pauvre..

Il s’implique dans la vie locale notamment avec des matchs de charité.
La saison 1985-1986 est déjà beaucoup plus accomplie pour le Napoli, Giordano rejoint l’équipe pour aider Maradona à conquérir les sommets..

Le Napoli termine à une honorable troisième place en championnat, la montée en puissance continue, l’écart entre Nord et Sud rétrécit.
Si l’on doit retenir un moment marquant de cette saison 85-85, c’est sans aucun doute ce Naples-Juventus où Diego fait étalage de toute sa classe, matez le toucher de balle..

Un signal envoyé à la Juventus de Platini, bientôt ce sera nous.
Revenu de son mondial triomphal à l’été 1986, Maradona a un nouveau statu à Naples, il n’est plus seulement une star mais un demi-dieu.

Cette saison s’annonce grandiose, quelque chose se trame aux bords du Vésuve, une éruption footballistique approche..
Et les napolitains font un départ canon en ne perdant aucun de leurs 8 premiers matchs, le 9eme s’annonce alléchant car c’est un déplacement à la Juventus mais le Napoli y fera sa loi, un déclic.

Un match légendaire, une confrontation entre les deux meilleurs joueurs du moment.
Cette victoire à Turin du Napoli marque un tournant incontestable dans la saison, les napolitains ont comme fait sauter ce verrou psychologique et savent qu’ils peuvent désormais aller au bout..

Emmené par le trio Maradona-Giordano-Careca, la "MaGiCa" comme on dit en Italie.
Le 10 mai 1987, après une saison quasi parfaite, le Napoli de Maradona à réussi son pari fou, conquérir le Scudetto, premier titre de l’histoire pour une ville du Sud de l’Italie, journée historique, éternelle.

Le San Paolo est en éruption, la lave y est bleue et blanche.
Pour Diego Maradona, c’est la consécration ultime, il est venu il y a 3 ans rejoindre une équipe dans les bas fonds du championnat et l’a emmené au sommet du foot italien, du jamais vu.

Des fresques par dizaine tapissent les murs de Naples à l’effigie de Diego, idolo.
Et puis tant qu’à faire, un titre de champion n’avait pas l’air de suffire à l’appétit du Napoli, ils s’imposeront facilement en finale de la Coupe d’Italie face à l’Atalanta..

Deux trophées en un an, Naples a changé de dimension, et Diego y est pour beaucoup.
La saison 1987-1988 en un tweet : le Napoli fini deuxième du championnat alors qu’il tenait presque le bon bout pour conserver leur titre, il est sorti sèchement au premier tour de la C1 par le Real Madrid, Maradona fini meilleur buteur d’Italie.

Rassasié ? Loin de la.
En championnat lors de la saison 1989-1989, le Napoli réalise encore une grande saison mais se heurte à l’Inter Milan qui arrivera à glaner le titre national, les napolitains finissent deuxième, encore..

La campagne européenne de 89 qui arrive va faire chavirer toute une ville..
Pour les premiers tours de la compétition, le Napoli éliminé consécutivement le PAOK Salonique, le Lokomotive Leipzig puis les Girondins de Bordeaux.

En quarts de finale aller, le Napoli s’incline 2-0 contre la Juve mais inverse la tendance au retour.
En demi-finale, le Napoli se retrouve face au Bayern Munich, les italiens s’en sortiront plus facilement et accèderont à leur première finale européenne..

Mais ce que l’on va retenir de cette confrontation, c’est cet échauffement mythique de Maradona.
C’est Stuttgart qui se dressera devant les napolitains en finale mais les coéquipiers de Diego arriveront a l’emportent sur la phase A/R, consécration pour Naples qui remporte le 1er trophée européen de son histoire.

Maradona marque en finale, presta XXL.
Après le doublé Coupe-Championnat historique en 1987, Maradona ramène une coupe d’Europe à la ville de Naples, les mots ne suffisent plus pour décrire ce qu’il a et ce qu’il est en train d’accomplir..

Icône vivante, roi d’une ville à la ferveur débordante, more than football.
🎙 Le mot de @NapoliCFrance :

« 1989 est l’apogée de notre histoire, ce Napoli était presque imbattable, c’est Diego luimeme qui le souligne. Cette victoire dans une coupe si prestigieuse donnera à l’équipe la conscience detre devenue grande, très grande. »
Et le Napoli de Maradona va continuer de gagner encore et encore dès la reprise de la saison 1989-90 où ils enchaîneront 16 matchs sans perdre, sur leur planète..

Diego, lui, continue son festival, bien qu’il ne cache pas une envie d’ailleurs.
A l’issue d’une formidable saison maîtrisée, les napolitains parviennent à tenir face au grand Milan qui ne le lâche pas au classement et remportent un second Scudetto..

C’était impensable il y a encore 7 ans, mais c’est bien réel, deux fois champions d’Italie, merci Diego.
La dernière saison de Maradona au Napoli ne fut clairement pas sa meilleure, des problèmes extra-sportifs notamment à cause de ses relations avec la Camorra, la mafia napolitaine..

Mais aussi la Coupe du Monde en Italie qui a provoqué, une vague de haine envers lui..
En mars 1991, Diego est contrôlé positif à la cocaine et écope d’une suspension de 15 mois et cette nouvelle est mal vécue par tout le peuple napolitain qui voit son idole tomber de son piédestal..

Dans un amour passionnel, les émotions y sont extrêmes, du tout au rien..
Ce triste événement ne doit pas effacer ce qu’a fait Diego à Naples, 7 années, 5 titres, 115 buts, l’idole de tout un peuple, de toute une ville, il a pris Naples et l’a emmené au sommet.

L’histoire d’une rencontre entre un homme et une ville, d’un numéro 10 retiré à jamais.
Cette suspension marque le début du déclin sportif d’El Pibe de Oro, 15 mois sans jouer, c’est trop lorsqu’on a une hygiène de vie comme celle de l’argentin..

Il signe une année à Séville en 92 puis 2 ans au Newell’s Old Boys Mais une nouvelle suspension l’éloigne des terrains.
Cette rechute donnera le glas de la carrière de Diego malgré son retour à Boca Juniors, le club de son enfance, comme un signe d’une fin de cycle..

Le 25 octobre 1997, il joue son dernier match officiel face à River au Monumental, clap de fin pour la légende, aD10s.
Une carrière en club a l’image de ce qu’est Maradona, un personnage plein de contrastes, capable du meilleur comme du pire, adoré ou détesté.

Mais Diego, c’est aussi l’Argentine alors sans plus tarder, passons à son histoire avec l’Albiceleste.
En sélection : comme vous l’aurez compris, Diego Maradona est en avance sur tout, un talent rare et précoce dont les entraîneurs ne se privent pas..

C’est pourquoi, le 27 février 1977, à 16 ans, il dispute son 1er match avec l’Argentine, premier pas posé, pas le dernier.
La carrière en sélection du génie argentin semble alors lancée et à l’approche du Mondial 78 en Argentine, l’émulation est totale autour de Pelusa..

Mais le sélectionneur ne le retient pas, immense déception pour Diego, crève-coeur d’autant plus que l’Argentine ira au bout.
Puisqu’on ne veut pas de lui chez les adultes, Maradona va prouver à son sélectionneur qu’il a commis une belle erreur..

Lors de la Coupe du Monde espoirs 1979, Maradona est étincelant, l’Argentine va au bout et Diego est désigné meilleur joueur de la compétition.
Faisons un bond dans le temps de 3 ans pour arriver à la Coupe du Monde 1982 organisée en Espagne..

Pour la suite de ce thread, on va se focus uniquement sur les Coupes du Monde, c’est déjà pas mal tellement il y a à dire..
Coupe du Monde 1982 donc, organisée en Espagne, ça tombe bien car Maradona vient de signer au Barça, l’occasion de monter à son nouveau public l’étendue de son talent..

Match d’ouverture au Camp Nou, Argentine-Belgique, première grosse surprise, l’Albiceleste s’incline.
Il va falloir vite se rattraper pour l’Argentine de Maradona, le prochain match face à la Hongrie est déjà décisif, pas le droit à l’erreur..

Et les argentins ne vont pas décevoir, victoire 4-1, doublé de Diego, l’accident belge est oublié.
Les matchs sont compliqués pour le petit numéro 10 argentin, le traitement de faveur que lui réserve les défenses adverses est sans commune mesure, l’objectif est clair : casser du Maradona.

L’Argentine gagne son troisième match face au Salvador et passe au tour suivant.
Pas de chance, les argentins tombent dans la poule du Brésil et de l’Italie, groupe ultra-relevé, du gros match en perspective..

Pour le premier match face à l’Italie, Claudio Gentile va faire vivre un enfer à Maradona tout le match, marquage culotte.
Après ce revers face à la Squadra Azzurra, le match contre le Brésil va valoir cher, très cher, match de la dernière chance..

Mais les brésiliens de Zico déroulent, Maradona vrille et voit rouge sur un coup de sang, lassé du traitement subi sur ce Mondial.
Diego a joué chaque minute de chaque match mais quitte la plus belle des compétitions sur un coup de sang, son côté obscur est ressorti..

La prochaine Coupe du Monde se devra d’être réussie, c’est l’heure pour Diego et tout un peuple de prendre une revanche, d’obtenir le Graal.
Tout semble réuni pour que El Pibe de Oro et son Argentine fassent une grande compétition..

Coupe du Monde 1986 organisée au Mexique, en altitude, terrain de jeu parfait pour les argentins, y a plus qu’à.
Les phases de poules se passent cette fois-ci sans aucun problème, Maradona est chaud, ses coéquipiers aussi, quelque chose est en train de se passer..

Face à l’Italie, il permet à l’Argentine d’arracher le match nul d’un but génial, 82 paraît loin.
Après avoir battu l’Uruguay en huitièmes, l’Albiceleste va devoir affronter l’Angleterre en quarts, match au combien symbolique..

Dans un contexte d’après-guerre entre les deux nations, ce match est lourd de sens et ce qu’il va réserver restera à jamais dans l’histoire du sport.
Match disputé et serré puis vient alors la 51ème minute, Diego Maradona s’incruste dans la défense adverse, suite à un contre favorable, il se retrouve en duel aérien dans la surface avec Shilton..

La suite appartient à l’histoire, La Main de Dieu. 
Trois minutes plus tard, Dieguito se retrouve encerclé au milieu de terrain par les anglais, la lumière s’allume, le rideau s’ouvre, Maradona vole, Victor Morales commente..

L’un des plus beaux buts de tous les temps.
Ce quart de finale de Coupe du Monde restera dans l’histoire du football et Diego Maradona en est l’acteur principal..

Un but d’une triche assumée, un autre où le génie a parlé, mi-ange mi-démon, un peu comme Diego.
En demi-finales, la Belgique se redresse sur le chemin des argentins dans un stade Azteca plein à craquer, odeur d’un grand match..

Les grands matchs font les grands joueurs, score final : Maradona 2, Belgique 0.
Diego l’a fait, il a emmené son pays en finale d’une main de maître, à une seule marche du bonheur, la plus difficile..

En finale, ça sera l’Allemagne de l’Ouest au menu, 115 000 personnes dans le stade, l’heure est venue d’entrer dans la postérité.
L’Argentine prend rapidement l’avantage puis fait le break mais c’est sans compter sur la force de caractère des allemands qui parviennent à égaliser..

84’ minute, coupe de patté ingénieux de Diego pour Burruchaga qui envoie l’Argentine au paradis.
C’est fait, l’Argentine est championne du monde, Maradona est champion du monde, il a survolé la compétition comme rarement des joueurs ont survolé une compétition..

La consécration d’une légende, d’un dieu, photo iconique et intemporelle.
A 12 ans, Maradona avait été interviewé et on lui avait demandé quel était son rêve, il avait répondu : « Jouer et gagner la Coupe du monde ».

Le rêve d’un gamin, en or, devenu réalité.
🎙 Le mot de @CanchaArgentina :

« Maradona est l’Argentine ! Dans sa démesure et sa capacité à se relever sans cesse. Passé d’une vie de misère à millionnaire. Il reste le Pibe de Oro de ses débuts qui s’est transformé en Dios à grands coups d’exploits. 💙 »
En 1990, la Coupe du Monde se déroule cette fois-ci en Italie, Maradona connaît bien ce pays puisqu’il y joue depuis quelques années..

Il crée une vaste polémique en incitant les napolitains à le supporter lui plutôt que l’Italie, contexte posé, bonjour l’ambiance.
En phases de poules, l’Argentine est méconnaissable par rapport à 1986 et se fait très peur, elle passe au bord de l’élimination en terminant troisième de son groupe..

Par miracle, elle parvient quand même à se qualifier mais il va falloir montrer autre chose..
Quoi de mieux qu’un Brésil-Argentine dès les huitièmes pour que le story telling soit encore plus fou, le classique du football va avoir lieu..

Le Brésil domine mais le Brésil n’a pas Diego, et sur un éclair de génie, il envoie Caniggia, match plié.
Quart de finale contre la Yougoslavie, match plutôt fermé, décevant et haché, la séance de tirs au but est inéluctable, la loterie va décider de l’issue de ce match.

Séance particulière, Maradona se foire mais Goycochea est génial et qualifie l’Argentine !
Le Brésil c’était beau mais que dire de cette demi-finale qui se précise, Argentine-Italie, et où ça ? À Naples au San Paolo !

Dans les tribunes, on ne sait plus vraiment si on est en Italie ou en Argentine, supporter Diego ou la Squadra ? Dilemme.
Match tendu et serré, les gardiens sont mis en valeur et les deux équipes n’arrivent pas à se départager, 1-1 au bout de 120 minutes, on va encore avoir le droit à des TAB..

L’Italie s’écroule, Maradona crucifie, l’Argentine est en finale, oh le séisme.
L’Argentine retrouve la finale et l’Allemagne, 4 ans après et à une chance de conserver son titre, exploit que seul le Brésil de Pelé a réussi..

Mais les italiens ont la dent dure contre l’Albiceleste, leur hymne est sifflée, Diego répond à sa manière.
Cette finale c’est aussi les retrouvailles entre deux légendes du football, d’un côté Diego évidemment et de l’autre Lothar Matthaus.

Cette photo.. que des numéros 10 dans ma team.
Contrairement à la finale de 86, elle est plus fermée et serrée, le score en atteste, victoire par le plus petit des scores pour l’Allemagne..

L’Argentine de Maradona s’incline au pied du trophée Jules Rivet, immense déception, l’histoire aurait été incroyable..
Cette Coupe du Monde marquera aussi les derniers grands moments de Maradona car le déclin sportif va commencer, sa lourde suspension due à la cocaïne va l’écarter de la sélection..

Mais à l’aube du Mondial 1994, Diego revient en forme et peut alors y participer.
Premier match de la compétition face à la Grèce, Batistuta voit triplé et Maradona complète le score d’un but d’anthologie..

Mais au-delà du but, c’est sa célébration qu’on va retenir, elle va faire parler et semer le doute..
Et si les doutes persistent, le match suivant va être le théâtre d’une scène ahurissante, à la fin de son match face au Nigeria, Maradona est accompagné par une infirmière pour passer un test anti-dopage..

C’est donc ça la dernière image de Diego sous les couleurs ciel et bleu.
Dernière image oui car il est contrôlé positif à l’éphédrine et est donc immédiatement exclu du tournoi..

La chute ou plutôt la rechute est terrible pour l’idole d’un pays, la retraite internationale est inéluctable, le rideau se ferme..
Diego Armando Maradona et l’Argentine c’est donc 91 matchs, 34 buts, des émotions immenses, un Mondial 1986 divin, le héros de tout un pays, une icône religieuse même.

Mais aussi des coups de sang, des frasques, des contrastes à l’image de cette homme si particulier.
Vous l’aurez compris, Diego Maradona dépasse le cadre de son sport, il dépasse même le cadre du sport en général, on peut le classer au même rang que les Pelé, Ali, Jordan etc..

Un homme dont l’aura était immense parfois sainte, parfois diabolique.
Footballistiquement, il n’y a rien à corriger ou gommer, il était le joueur parfait, ultime, du haut de son mètre 67..

Une puissance venue des cuisses, une intelligence et une technique venue des cieux, une patte gauche divine.
Si Diego Maradona devait être une couleur, il serait le bleu ou peut être le blanc ou alors les deux car quand on pense Maradona, on pense Argentine, on pense Napoli..

Il a fait rêver, pleurer, crier deux peuples similaires où la ferveur y est immense et démesurée.
Appelé le Diego, Maradona, El Pibe de Oro, Pelusa, D10S, ou encore Dieguito, peu importe, il faut se rendre compte de ce qu’il était, de ce qu’il a fait, de sa postérité incommensurable.

Si pour le titre du GOAT, il y a débat, pour celui du plus grand, il est tout là haut.
Diego Armando Maradona c’est l’histoire d’un enfant dont le rêve était de jouer au football et de gagner, un rêve plein d’innocence et qu’il a réalisé.

L’histoire aussi d’un personnage controversé, aux déboires multiples, l’histoire d’un homme mi-ange, mi-démon.
Maradona restera comme l’un des plus grands joueurs de tous les temps et son nom traversera les générations encore et encore, l’éfendi du jeu, de Naples, de l’Argentine, du football.

Merci pour ces moments Diego, juste merci ! 💙🤍
Voilà les amis, c’est la fin de ce thread, en espérant qu’il vous a plu ! 💙

J’y ai mis beaucoup de temps, de passion et cela a sans doute été mon thread le plus compliqué à écrire tant il y a de choses à dire, à raconter et forcément on ne pas tout traiter..
J’attends vos retours avec impatience car ils sont toujours bénéfiques et donnent envie de continuer, de s’améliorer..

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