THREAD DES LÉGENDES URBAINES JAPONAISE 👹

(Partie 3)
• Onibaba (鬼婆)
Onibaba (démon « grand-mère ») est un yōkai du folklore japonais se cachant sous les attributs d'une vieille femme pour attaquer et dévorer les humains.
Elle est également parfois représentée tenant à la main le couteau de cuisine qu'elle utilise pour dépecer ses victimes, ou accroupie près d’une fileuse comme une vieille femme japonaise normale.
Onibaba est souvent associée à la ville d'Adachi, située dans la préfecture de Fukushima au centre du pays.
La tradition orale locale raconte qu'Onibaba aurait vécu dans une grotte ou une petite maison dans la lande d'Adachi (Adachigahara) et serait morte au lieu-dit du « tumulus noir »(kurozuka).
Une version répandue de l’histoire d’onibaba commence par l’histoire d’une petite fille d'une riche famille de Kyoto.
Âgée de cinq ans, bien qu’heureuse et en bonne santé, l’enfant était muette de naissance.
La famille consulta tous les médecins et essaya tous les remèdes possibles, puis en désespoir de cause, s’en remit à une diseuse de bonne aventure.
Celle-ci leur expliqua que le seul moyen de soigner leur fille du mutisme était de la nourrir du foie frais d’un fœtus vivant.
Cette tâche macabre fût transmise à la nourrice, qui partit à la recherche du mets funeste, après avoir quitté sa propre fille du même âge en lui laissant un omamori, une amulette de protection.
La nourrice partît des semaines, puis des mois, à la recherche d’une femme enceinte prête à abandonner son enfant.
Épuisée par ses recherches, elle finit par se cacher dans un repaire, d’où elle guettait les voyageurs, en quête d’une femme enceinte à mutiler.
Les années passèrent jusqu’au jour où enfin une femme enceinte fût à sa portée.

La nourrice bondit sur la voyageuse et l’éventra, extirpant le fœtus et lui arrachant le foie.
Ce fût après l’accomplissement de son forfait que la nourrice trouva sur sa victime l’omamori qu’elle avait laissée à sa fille de nombreuses années auparavant.
Prise de démence devant l’horreur de son crime, la nourrice devînt un yōkai manipulateur, attaquant les passants et dévorant leur chair.
Dans une autre version, le remède est le foie d’une femme enceinte et la nourrice n’a pas d’enfant. C’est le désespoir inspiré par son acte qui la change en yōkai.
• Kokkuri-san (こっくりさん)

Il y a 20 ans, Kokkuri-san était un jeu très populaire au Japon, notamment dans les écoles.
Il a provoqué une hystérie collective, au point qu’il a été interdit d’y jouer dans beaucoup de villes japonaises.
Le kokkuri est la version japonaise du Ouija, un « jeu » d’invoquer un esprit et de lui poser des questions.
Les joueurs écrivent des caractères en hiragana et placent leurs doigts sur une pièce, avant de poser une question à Kokkuri-san.
Le but est d’invoquer Kokkuri-san afin de lui poser une question sur son futur, sur sa vie, ou autre. L’une des questions les plus souvent posé est « Kokkuri-san, quel est le jour de ma mort ? »
Voici comment ce présente la planche :

* En haut à gauche, « oui »
* En haut à droite « non »
* Au milieu, un Torii qui permet de laisser passer l’esprit du monde des mort jusqu’au monde des vivant.
* En dessous, les Hiragana
* En bas, des chiffres
Dans la tradition, le jeu doit se jouer avec une pièce de 10 yen.
Pour invoquer l’esprit :

Une fois votre planche créée, posez-là sur une table et installez vous autour de celle-ci. Vous pouvez être seul, mais il est recommandé de jouer à plusieurs, il est dit que cela facilite le contacte avec l’esprit.
Ouvrez une fenêtre ou une porte si vous n’êtes pas en extérieur afin que Kokkuri-san puisse rentrer dans la pièce, le Torii étant le portail qui permettra à l’esprit de vous rejoindre mais aussi de partir !
Placez la pièce de 10 centimes sur le Torii et posez votre index (ainsi que celui des autres personnes) sur la pièce

Appelez l’esprit grâce à ces mots : « Kokkuri-san, Kokkuri-san, si tu es là, fais bouger cette pièce »
Posez une question et la pièce bougera pour vous donner une réponse. Peu importe la question, Kokkuri-san connait absolument tout.
Une fois fini, dites : « Kokkuri-san, Kokkuri-san, s’il te plait, rentre chez toi » puis vous devrez bouger la pièce sur le Torii par vous-même.
Lorsque vous êtes certains que l’esprit invoqué est parti, vous devrez détruire le papier, que ce soit en le brûlant ou en le déchirant en milles morceaux.

La pièce que vous avez utilisé devra être dépensé le jour suivant avant la fin de la journée sous peine d’un grand malheur
Une règle importante : ne jamais retirer le doigt de la pièce avant que le jeu ne soit fini. Si vous ne respectez pas la règle, Kokkuri-san pourrait vous hanter.
Toutefois, en appelant un esprit, il est possible d’invoquer par mégarde un démon, c’est d’ailleurs pour cela que certaines villes japonaise ont interdit l’utilisation et la pratique de Kokkuri-san.
• L’enfer de Tomino (トミノの地獄)

Aussi connu sous le nom du « poème meurtrier », il fut  écrit par Yomota Inuhiko et publié dans un recueil nommé “Le coeur est comme une roche qui roule".
Il est difficile de savoir comment sont nées les rumeurs entourant cet ouvrage, mais la croyance veut que celui ou celle qui le récite à haute voix soit victime d'un terrible accident.
C'est en quelque sorte une malédiction qui guette les imprudents.

Ce poème traiterait de la damnation d'un jeune garçon pour avoir commis des actes indescriptibles.
Voici la traduction française du poème en question (libre à vous de le lire, ou non…) :

Sa soeur ainée vomit du sang,
sa plus jeune soeur vomit du feu,
pendant ce temps le charmant Tomino, recrache quelques bijoux
Tomino fait tout pour lui seul,
alors il tombe dans cet enfer,
un enfer ténébreux,
où il n'existe aucune fleur.

Mais est-ce la soeur ainée de Tomino
qui le fouette ainsi ?
Le but de cette flagellation
est de faire pénétrer les ténèbres dans sa tête.
Elle l'attache et le frappe,
mais toujours sans le tuer,
une route certaine vers Avici,
l'enfer éternel

Dans le plus ombre des enfers,
je le guide et je prie,
je lui montre le mouton d'or,
ainsi que le rossignol.
Combien a-t’il put cacher,
dans cette bourse de cuir,
pour préparer son naufrage,
dans cet enfer éternel.

Le printemps arrivera,
sur ces vallées et dans ces bois,
dans ces gouffres en spirale
du plus ténébreux des enfers.
Le rossignol est dans sa cage,
le mouton dans un wagon,
les larmes dans les yeux
de ce doux et petit Tomino.

Chante rossignol,
à travers cette vaste forêt brumeuse,
alors qu'il hurle il lui manque
seulement sa petite soeur.
Ses lamentations de désespoir
résonnent dans tout l'enfer,
et une pivoine rusée,
ouvre ses pétales d'or

Plus loin que les sept montagnes
et que les sept rivières de l'enfer,
se poursuit le voyage solitaire,
du tendre Tomino.
Si dans cet enfer sont trouvé,
qu'ils viennent vers moi, s'il vous plaît,
ces pointes tranchantes et punitives,
comme les pointes acérées des montagnes.
Ce n'est pas seulement un caprice,
ce sont des pointes ensanglantées,
qui forment les infranchissables murs,
qui retiennent Tomino en enfer.
Et voilà, fin du thread 👹
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