Pour rappel, en promotion de cet album, Trippie Redd a sorti son EP « Spooky Sounds », une introduction parfaite pour l’album, psychédélique et délirante, avec un timing parfait: juste avant Halloween. Il prouve encore son génie avec ses bonnes décisions marketing.
Voilà, « Pegasus » de Trippie Redd est sorti, clairement l’album de l’année. On retrouve un Trippie Redd libéré, prêt à se dévoiler, ce que nous aurions pu comprendre avec la cover de l’album.
Big 14 se libère également mais cette fois ci de ses kilos en trop, il peut désormais chevaucher un pegasus symbole de créativité, ici trippie survole les planètes comme s’il survolait le monde du rap les ailes battantes dans l’espace rappelant les drums toniques.
Il nous emporte dans son univers propre à lui rien qu’avec cette cover magistrale de sens. Nous commençons avec l’intro, un réel chef d’œuvre qui comme à son habitude nous surprend ici il adopte un flow lent calme, (sûrement un hommage à DJ Screw).
La chanteuse en feat vient sublimer l’intro de la décennie en envoûtant l’auditeur tel une sirène, la question est serait-ce la nouvelle Mariah Carey ?
Deuxième morceau, Trippie fait un hommage à son défunt ami XXXTentacion, le problème ? Il a réussi à faire mieux que le titre originel de X, Trippie a sublimé son art en apportant des performances vocales dignes d’un tenor prêt à faire érisser les poils d’un théâtre entier.
Passons désormais à « Love Scars 4 », ce morceau qui est déjà un classique intemporel nous plonge instantanément dans un mood calme et idealisé que recherche ce poète inspirant et éloquent qu’est Big 14, les thèmes sont beaux et inspirants.
Bref, Trippie vient écraser (et non pas avec son poid comme peuvent souvent se moquer ses « haters ») mais avec son talent.
Quelques morceaux plus loin on retrouve « Weeeeee », clairement un temps fort de l’album et le climax, un coup de génie, il surprend son auditeur et le replonge dans ses mémoires d’enfance en utilisant le meme éponyme si connu de tous.
Le point culminant étant l’outro du morceau dans laquelle on retrouve l’utilisation d’une flatulence artificielle qui nous rappelle sa prise de liberté dans l’intro, il est retombé tout comme nous dans l’enfance et il est désormais à son prime créatif.
On peut aussi parler de « No Honorable Mention », qui contient la crème du Rap Us, d’un côté Quavo le meilleur membre de Migos, et de l’autre Lil Mosey sûrement le rappeur avec le plus de potentiel et une discographie implacable. Un hit assuré avec des toplines de génie.
Enfin il y a « Hell Rain », un morceau notable car Trippie Redd a une performance vocale magnifique, digne d’un Frank Ocean ou The Weeknd, et écrase magistralement le featuring de Lil Wayne, un des pires rappeurs de l’histoire dont on déplore la présence sur le projet.
On arrive a la fin du projet rassasié d’un Trippie Redd fort de ses expériences, un homme libre mais incertain qui a réussi à respecter une cohérence parfaite avec 26 morceaux étant le nombre idéal pour un album.