En 2015, juste après les attentats, j’étais comme beaucoup d’entre nous : l’idée d’une vitrification pure et simple de la Mecque et de ses environs (genre 100-200 km à la ronde) me semblait assez séduisante. #boom #problemsolved

Sauf que voilà : comme je suis plutôt un type gentil, la solution me semblait un brin extrême et injuste. Au fond, il doit y avoir un tas de gens sympas dans le coin et les nucléariser sans autre forme de procès me semblait un peu cavalier.

Alors j’ai fait un truc un peu bizarre : je me suis renseigné et j’ai essayé de comprendre.

Art de la guerre 1.0 : « qui est l’ennemi ? » — C’est tellement basique que personne, dans toute l’histoire militaire, n’a oser écrire un truc là-dessus.

Sauf que c’est un vrai sujet : si Bob vous tape dessus et que vous réagissez en tapant Jack, il y a de fortes chances pour que Jack finisse par s’allier à Bob (et si là, vous tapez sur John...)

Alors quand la Wehrmacht traverse le Rhin, forcément, on ne se pose pas trop de question. Sauf que là, on n’a pas affaire à une armée régulière.

Alors du coup, c’est qui les méchants ?

Bah j’ai pas mal lu et cherché, à l’époque, et ma meilleure réponse est « des factions de l’Islam radical ».

J’ai bien dit « des factions » et « de l’Islam radical ». Parce que, même dans l’Islam radical, il y a des tas de gens tout à fait pacifiques qui ne nous veulent pas le moindre mal.

En gros, ils devraient vivre en terre d’Islam pour bien faire... Sauf que la vie fait que (toussa) et, du coup, ils font avec. Je vous parle de musulmans radicaux qui considèrent que s’adapter aux lois du pays qui les accueille est quasiment un devoir religieux.

Mais, à côté de ceux-là, il y a aussi une bande salopards dangereux qui manipulent des débiles profonds.

C’est eux, l’ennemi.

Alors là, attention, ça devient plus compliqué. Il y a deux sortes d’ennemis :

1/ Les types qui manipulent : des ordures parfaites mais ils sont malins.

2/ Les types qui sont manipulés : des ordures aussi mais ils sont bêtes à bouffer du foin (et encore...)

La catégorie (2), c’est ceux qui font les attentats. Des débiles. Ce que ces mecs connaissent de l’Islam, en gros, c’est ce qu’ils ont trouvé sur Youtube. Vous leur expliquez qu’il y a 72 vierges à la clef et c’est abrutis se font sauter le citron.

Les dangereux, c’est ceux de la catégorie (1). Parce qu’ils cultivent des crétins de catégorie (2) et prennent bien soin de ne pas se mettre en danger, au passage.

De là, deuxième question importante :
« ils cherchent quoi, les salopards de catégorie (1) ? » (parce que la catégorie (2), objectivement, ça relève pas vraiment du cerveau.)

Deuxième règle de la guerre : « comprendre les plans de l’ennemi » et (au risque de paraphraser un chinois célèbre en la matière) « comment le contrer dans ses plans ? »

Hypothèse #1 : les salopards de catégorie (1) se sont dit qu’en tuant des gens chez nous ils allaient nous faire peur et nous obliger à adopter leurs lois religieuses.

Je veux bien, sauf que :
1/ Si c’est leur plan, ils sont aussi cons que les débiles de catégorie (2),
2/ Ça fait 5 ans qu’ils obtiennent les effets inverses de ceux qu’ils sont supposés attendre.

Règle de la guerre numéro 3 : « ne jamais sous-estimer l’ennemi (surtout quand vous savez quel est son plan et que ça fonctionne) »

Hypothèse #2 : Ils cherchent à obtenir exactement ce qu’ils obtiennent (et nous, comme des idiots, on tombe dans le panneau.)

Alors là attention : on rentre dans la tête des mecs qui on conceptualisé le terrorisme islamique depuis 20 ans (noir sur blanc).

Le plan, en occident (ils en ont un autre en terre d’Islam), c’est de cultiver du débile de catégorie (2) pour commettre des attentats (et y laisser leur peau mais tout le monde s’en fout, surtout les commanditaires.)

Pourquoi ? Eh bien pour que des gens comme vous et moi se mettent en colère. Pour réveiller la bête.

Pourquoi ? Parce que quand la bête sera bien réveillée, les musulmans sympas, nos compatriotes (la « zone grise » dans le discours officiel de Daesh), vont s’en prendre plein la figure.

Et du coup, ils vont se retrouver devant une alternative très simple :
1/ Maintenir leur allégeance envers une société qui les déteste de plus en plus,
2/ Passer à l’ennemi.

Ça peut vous sembler délirant mais demandez-vous comment vous réagissez à chaque fois qu’un débile de catégorie (2) commet un attentat. Objectivement, ça marche pas mal non ?

Et quand un « président » ou « ex-PM » de pays à majorité musulmane en remet une couche, c’est en grande partie parce qu’ils essaient de surfer cette vague.

Leurs économies sont en lambeaux, les catégorie (1) agitent les catégorie (2) locaux et donc, ils choisissent (lâchement) de jouer le jeu des extrémistes pour conserver la main.

La religion, là dedans, n’est qu’un prétexte, un moyen de s’offrir des kamikazes (ici) et des émeutiers (là-bas) pour pas cher. #fin