[THREAD]
Difficile, pour les gens lucides, d’essayer d’alerter leurs contemporains sur ce qui est en train de se jouer. Il y a eu les #GiletsJaunes, accusés de toutes les infamies, réprimés, blessés, mutilés, éborgnés : il s’agissait alors de « sauver la République ».
Il y a eu les personnels hospitaliers, qui n’ont eu de cesse d’alerter sur l’état catastrophique de la santé en France, avec une disparition des moyens, programmée, assumée et même revendiquée par les différentes majorités : il s’agissait alors de « sauver les finances ».
Il y a eu les attentats, avec l’abandon lâche de ceux qui sont les véritables héros anonymes du quotidien. Il s’agissait alors de « sauver l’école » avec des discours ronflants. En réalité, la poussière a été mise sous le tapis, car il ne fallait surtout pas faire de vagues.
A chaque catastrophe, on applaudit cependant les uns et les autres en les affublant d’expressions creuses : « premiers de corvée », « hussards de la République »... comme une gigantesque et éphémère catharsis symbolisant toute l’impuissance de la classe médiatico-politique.
Une catastrophe en chasse une autre. Mais ce qui est certain, tangible et vérifiable, c’est le recul vertigineux de toutes nos libertés, doublé d’une mise en accusation du peuple, décidément trop inconséquent et irresponsable.
Établir ce constat, lutter contre ce vent mauvais, c’est immédiatement être mis au ban de la société par des thuriféraires zélés qui assurent le service après-vente : éditorialistes de pacotille, toujours prêts à donner de délicats coups de langue. Mais la langue est empoisonnée.
« Complotiste », « islamogauchiste », « fasciste » : autant de mots scandés comme jadis on hurlait « sale juif ». Il s’agit d’interdire toute réflexion, tout esprit critique et toute contestation par la condamnation théâtralisée des voies de communication, notamment les réseaux.
Et pourtant, il faut se battre, continuer, ne rien lâcher. Cela porte un nom : RÉSISTANCE. Que ceux qui s’y reconnaissent en soient fiers. Que les autres intègrent que, comme les moutons, ils seront nourris, puis tondus. Et enfin : dévorés, avec une succulente sauce au miel.
You can follow @DidierMaisto.
Tip: mention @twtextapp on a Twitter thread with the keyword “unroll” to get a link to it.

Latest Threads Unrolled: