Presque un an.
La nouveauté désormais, c'est qu'on sait avec certitude que :
- Les glyphotests sont bidons.
- L'étude de Séralini était fausse (il a fallut 15 millions d'€ d'argent public pour le prouver.)
- Les Monsanto Papers ont été instrumentalisés pour manipuler la presse. https://twitter.com/tristanwaleckx/status/1319803931627835392
L'équipe a tenté de se défendre en créant un écran de fumée (voir ci-dessus), se focalisant sur des points annexes.
Revenons donc à l'essentiel :
1/ Le reportage affirmait qu'il n'existait pas de seuil toxicologique pour le glyphosate. L'Anses a bondit ! https://www.anses.fr/fr/content/glyphosate-l%E2%80%99anses-fait-le-point-sur-les-donn%C3%A9es-de-surveillance
Les journalistes auraient donc pu rassurer Jamel Debbouze, Lilian Thuram et Julie Gayet (et le public), affolés de se découvrir potentiellement intoxiqués.
2/ Ces glyphotests, réalisés par un laboratoire militant allemand,
3/ Ce reportage réhabilitait littéralement le Pr GE Séralini, présenté comme un scientifique crédible, dont l'étude sur les OGM aurait été rétractée sous la seule pression de Monsanto. Sans jamais mentionner la médiocritré intrinsèque de cette étude. Or on a toujours su qu'elle..
4/ Si les Monsanto Papers existent, il est fort improbable qu'ils aient jamais influencé quiconque (les sources de financement étant indiquées sur les études produites par des experts se prétendant, certes, indépendants, mais très officiellement payés par la firme.)
... Ainsi que le montrent les documents présentés comme "preuves" dans le reportage lui-même. Et que le confirme l'EFSA : https://www.efsa.europa.eu/sites/default/files/topic/20170608_glyphosate_statement.pdf
5/ Aujourd'hui, l'avocat du jardinier Dewayne Johnson, à l'origine de ces "Monsanto Papers" (il les a livrés clé en main au lobby USRTK et à la presse), dort en prison pour tentative d'extorsion.
Il a tenté de soutirer 200M$ à une autre firme : « Votre défense ou la résolution de milliers, ou de dizaines de milliers d'affaires, vous coûterait plusieurs milliards de dollars, sans parler de l'effondrement de la valeur de votre action et des atteintes à votre réputation ».
Les documents de la Justice US révèlent aussi les méthodes de ces cabinets prédateurs, qui ont recruté des plaignants dès le classement du glyphosate comme "cancérogène probable" par le CIRC en 2015. Il faut lire cette plainte fascinante.
Elle éclaire le contexte dans lequel les procédures contre Monsanto ont explosé: +sieurs cabinets d'avocats, à grands coups de campagne télévisée, ont rassemblé plus de 42 000 plaintes vs Monsanto de personnes affirmant que le Roundup a causé leur cancer...
... Dont ils espèrent tirer profit.
Le télespectateur français n'en sera pas informé.
Alors voilà. On peut penser, comme un certain livre l'affirme, que Monsanto ou d'autres forces obscures me financent.
Ou l'on peut penser que nous avons là un sujet important de déontologie.
(Bon sang je réalise... Presque DEUX ans, en fait !)
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