Le lien pointe vers une remarquable émission de 2014, avec le passionnant Marcel Bouché. Mais il faut l'écouter, car le chapeau est problématique :
On n'a aucune idée du tonnage de lombriciens en 1950, étant donné que les premiers relevés ont été réalisés par M. Bouché lui-même.. https://twitter.com/gillesbruno/status/1319628974402772995

...Et publiés dans une étude qui fait toujours référence, en 1972 ! Elle est là : https://www.verdeterreprod.fr/wp-content/plugins/wonderplugin-pdf-embed/pdfjs/web/viewer.html?file=https%3A%2F%2Fwww.verdeterreprod.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2019%2F05%2FLombriciens-de-france-%C3%A9cologie-et-syst%C3%A9matique-Marcel-Bouch%C3%A9-1972.pdf
Un travail remarquable, qui a réellement ouvert les yeux sur le rôle crucial des populations lombriciennes. Se sont-elles "effondrées" en France, comme vous le suggérez ?

... Je vous laisse nous indiquer vos sources. Heureusement, des chercheurs travaillent aujourd'hui avec passion sur ce sujet. Les mesures de Marcel Bouché indiquaient une moyenne d'1,1 tonne de biomasse lombricienne à l'ha.
Aujourd'hui ? Des centaines d’agriculteurs et...

... de jardiniers réalisent des prélèvements, selon une méthodologie établie par l'équipe de D.Cluzeau et G.Pérès, de l’université de Rennes. On peut monter à 3 tonnes de lombrics par ha sous une prairie permanente. On retrouvera ici +sieurs indicateurs : …http://indicateurs-biodiversite.naturefrance.fr/indicateurs/abondance-des-vers-de-terre

On peut adopter un point de vue global, qui renseignera sur l'impact du réchauffement, etc., ou local, qui donnera des pistes d'actions.
1/ Globalement : pour la 1ère fois en 2019, 141 chercheurs ont recensé les études sur les vers de terre, sur 6 900 sites dans 57 pays. L'étude

est ici : "Global distribution of earthworm diversity" ( https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02337185/document). On y lit (supplementary materials) : sur la planète, on trouve un forte diversité, allant de 5 à 150 individus par m2. L'abondance est plus forte en zone tempérée (France), qu'en Chine ou au Brésil.

Les chercheurs estiment qu’il y aurait dans le monde 78 lombriciens sous un mètre carré de sol.
Dans les cultures françaises, ils sont en moyenne 215 par m², et jusqu'à 1600 individus en prairie!
2/ Car localement, on a quand même quelques données... Et c'est LÀ que cela devient

intéressant. +sieurs travaux montrent la variabilité des biomasses en fonction des types de travail du sol !
En système labour, les biomasses varient de 257 kg/ha à 1044 kg/ha. Cela varie entre 1138 kg et 2700 kg/ha sur les parcelles en ACS : Agricult. de Conservation des Sols.

Vous ne devez pas connaître l'ACS ? C'est une technique pointue, qui vise à supprimer tout travail du sol en gardant des sols couverts en permanence (à la différence du bio, qui implique beaucoup de labour, et donc de destruction de vers de terre.) On en parle peu..

...en France, car elle exisge l'emploi d'un chouya d'herbicide type "glyphosate" () avant un semis direct. C'est actuellement la technique agricole la plus vertueuse, et de loin, pour préserver la biodiversité (aussi je vous annonce que le glyphosate continuera d'être utilisé..

... en ACS, tant mieux pour l'environnement ! Préparez-vous pour éviter un choc psychique.)
Je vous invite vivement, si le sujet vous intéresse, à consulter la base d'EcoBioSoil, dédiée à la diversité des sols en milieu tempéré : https://ecobiosoil.univ-rennes1.fr/page/approche-cartographique
Vous pourrez y suivre

l'actualité de nos chers lombrics.
Car OUI, Marcel Bouché a mille fois raison : il est indispensable de prendre soin de cette biodiversité. Et de conduire, enfin, une recherche digne de ce nom sur ce thème.
C'est pourquoi vous médiatiserez certainement le travail colossal du...

Groupement d'Intérêt Scientifique Sol qui, après 15 ans d'inventaire, a publié un fascinant "atlas français des bactéries du sol". Il vous apprendra que :
- NON, les sols français ne sont PAS morts
- OUI, il ya des SOLUTIONS pour les améliorer/préserver. https://www.inrae.fr/actualites/richesses-insoupconnees-du-sol

Fin de ma réponse. Merci aux vrais spécialistes de corriger mes éventuelles erreurs, et d'apporter leurs sources, qui seront plus utiles au public que les anathèmes et les "certitudes" construites sur du vent.
(Subsidiairement, ne serait-ce pas le rôle du servic public que

de nous informer sur l'ACS, plutôt que de produire des reportages anxiogènes et mensongers sur une molécule donnée ? Je laisse cette question déontologique à votre profonde sagacité.)
Bonne soirée.

#Lombrics #VersDeTerre #LesTartuffesDeLécologie

(Et @franceculture, nous attendons tous, avec impatience, les sources qui vous ont conduit à produire ce stupéfiant chapeau !)