Le climat est tendu ces derniers temps autour des accusations "d'islamo-gauchisme" lancées contre une partie de la gauche. Sans aller jusqu'à ces outrances, on peut analyser la couverture par Mediapart des événements du we dernier pour mieux comprendre de telles attaques.
Car tout ce qu'on reproche à cette gauche "inclusive" et "anti-islamophobie" se retrouve dans les articles de Mediapart : minimisation des problèmes, aveuglement volontaire, relativisme, inversion accusatoire, postures hors-sol... Regardons ça ensemble.
1. "Tout va bien" : ici il s'agit de dire que tout va pour le mieux à l'école et qu'on exagère grandement les incidents autour de l'islamisme. Pour cela Mediapart mobilise plutôt des universitaires & syndicalistes - normal, le discours des profs sur le terrain est tout autre.
Ils ont même fait l'exploit de trouver la seule prof du 93 qui n'a jamais eu aucun problème
L'euphémisation est parfois délicieuse où l'on parle de "débats un peu vifs", d'élèves "un peu émus" pour ne pas décrire la réalité dans toute sa crudité.
2. "Parlons d'autre chose" : Ici, on observe des tentatives très précoces, quelques heures seulement après la décapitation de Samuel Paty, de détourner la discussion en appelant au fameux "pas d'amalgames", au "vivre-ensemble", en se plaignant des postures de Blanquer.
3. Confusion & euphémisation : Alors que le fait de tout mélanger (critique de la religion / appel à la violence contre les croyants, islamisme / islam) conduit à des drames, Mediapart s'y vautre en présentant le CCIF, organe frériste, comme une aimable assoc antiraciste.
4. "C'est la faute des profs" : voilà ce qui m'a sans doute le plus choqué. Mediapart, à plusieurs reprises, insinue clairement que quand des incidents surviennent en classe, c'est parce que les profs / l'école seraient intolérants et trop à cheval sur la laïcité. Hallucinant.
On est quelques heures après un attentat, un professeur a été décapité pour avoir montré des caricatures dans un cours sur la liberté d'expression. Ça paraît idiot de le répéter, mais dans Mediapart on trouve déjà des universitaires pour critiquer les profs "athées militants"...
Les solutions proposées par les spécialistes interrogés par Mediapart sont édifiantes quant à un certain d'esprit : il faudrait, face à des jeunes qui refusent la liberté d'expression et peuvent être menaçants, "construire des compromis" en "s'accommodant de la dissonance"...
5. "Les assassins, ce sont les policiers" : précision importante, il s'agit ici d'un billet de blog et non d'un article. Mediapart est tout de même responsable de la publication de tels textes sur son espace, et ce genre d'outrances gauchistes s'y retrouve très régulièrement.
Voilà ce qui, notamment, alimente les critiques. Assez pratique paradoxalement pour Mediapart qui désormais, semble avoir totalement oublié l'attentat et ne parle que de la "chasse aux sorcières" contre les "islamo-gauchistes" et des menaces contre les libertés publiques.
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