À Saint-Denis, tous les soirs des dizaines de policiers, municipaux, nationaux et CRS sont postés aux abords de la gare et contrôlent les passants, qui souvent rentrent du travail.

Parfois ils se permettent de mal leur parler, c’était le cas ce soir là où une jeune policière

Se permet de tutoyer des gens qui étaient là en criant agressivement : allez tu rentre chez toi, tu dégages, c’est bientôt le couvre feu, bouge de là.

Donc je m’en vais lui poser la question en lui demandant très calmement pourquoi elle se permettait de leur parler comme ça ?

En lui rappelant qu’elle agissait dans le cadre d’une mission de service public.

Elle me réponds très à l’aise: «je connaît très bien ces personnes, je les tutoie si je veux »

son collègue vient s’en mêler, lui aussi n’est apparement pas au point avec la déontologie

Écoutez:

Petit rappel donc :

Article R. 434-14 - Relation avec la population :

« Le policier ou le gendarme est au service de la population.
Sa relation avec celle-ci est empreinte de courtoisie et requiert l’usage du vouvoiement. »

(Site du ministère de l’intérieur)

Donc, je reprends l’histoire.

je retourne voir la première policière et lui lit cet article du code de déontologie. Elle est agacée.

Et c’est là qu’un policier qui était plus loin essaie de me couper dans ma discussion et met un coup d’épaule.

Et là je me dis :

Bref je voulais pas faire d’histoire à la base, je rentrais chez moi. j’avais pas sorti mon tel pour les filmer. je suis juste allé leur poser la question très tranquillement et leur rappelé leur code de déontologie.

Mais il fallait forcément que l’un d’eux fasse le cow boy

Donc a ce moment là je lui demande son matricule, il refuse évidement.

Donc je suis obligé de sortir mon téléphone pour le filmer afin de pouvoir l’identifier plus tard en cas de plainte.

Et à peine le téléphone sorti qu’il essaie de me l’arracher des mains !!!

Bon au vu de mon budget téléphone de cette année, autant vous dire que j’étais deter à pas lâcher mon téléphone.

Du coup, je disait, il m’arrache mon téléphone des mains en me disant que je n’ai pas le droit de le photographier.

Encore une autre infraction, une méconnaissance de la loi ou un mensonge.

Il continue de mentir en expliquant qu’il me faudrait une autorisation pour le photographier. Il refuse de s’identifier.

Donc lisons ensemble une circulaire du ministère de l’intérieur.

Pas de droit à l’image pour les policiers en fonction :

« La liberté d’information, qu’elle soit du fait de la presse ou d’un simple particulier prime sur le droit au respect de l’image ou de la vie privée ! »

Et surtout,

Un policier ne peut pas s’opposer à l’enregistrement NI à la diffusion d’images.

Il est donc interdit à un policier de retirer ou détruire l’enregistrement ou son support, que ce soit celui d’un journaliste ou d’un simple citoyen

Sinon il s’expose à des poursuites.

Bref le flic me dis de dégager.

Je finis par bouger avant que,de leur faute, ça ne dégénère.
Et comme très souvent avec ce sentiment de profonde injustice

Et tout ça pour leur avoir simplement demandé pourquoi ils ne s’adressaient pas courtoisement et respectueusement aux gens.

Ce qui me fait le plus enrager, c’est qu’ils se permettent de parler comme ça (presque) uniquement que dans les banlieues, à des pauvres, qui n’ont pas forcément les moyens de se défendre face à eux.

Par contre dans les quartiers riches ils se transforment en carpette.

Forts avec les faibles.
Faibles avec les puissants.

Bref, en cette période de couvre-feu,
Force à tout les banlieusards, les sans papiers, les travailleurs !