THREAD sur le mondial 2010 du Ghana

Que retenir de la participation du Ghana à cette édition ?
Pourquoi a-t-elle suscité tant de regrets ?

On va tenter de répondre ici

Le 7 mai 2010, à l’aube du mondial sud-africain, le sélectionneur de l’époque, Milovan Rajevac annonce sa liste des 23. Petit problème cependant, la star Michael Essien ne sera pas du voyage

En effet, suite à une blessure contractée avec Chelsea, le ghanéen sera out pour le reste de la saison et ne pourra pas participer à la Coupe du monde

En plus de devoir se passer de son milieu de terrain vedette, le Ghana doit en plus composer avec un groupe compliqué dans lequel figurent l’Allemagne, la Serbie et l’Australie

Les matches de préparation ne seront quant à eux pas fameux. Les Black Stars vont concéder une lourde défaite face aux Pays-Bas (4-1) avant de s’imposer timidement face à la Lettonie 1-0

Pas de quoi aborder le mondial en confiance, mais le Ghana est conscient néanmoins des armes qu’il possède. L’équipe reste de plus sur une dernière édition réussie en Allemagne puisqu’elle avait atteint les huitièmes avant de s’incliner face au Brésil (3-0)

Pour le compte du premier match des phases de groupes, le Ghana rencontre la Serbie, sélection dont le coach Rajevac est originaire. Une équipe de Serbie qui commence à émerger mais qui reste d’autant plus coriace

La première période est tendu, aucune des deux formations n’arrive à se procurer une véritable occasion franche. Si les ghanéens cherchent à contrôler la possession du ballon, les Serbes quant à eux tentent de progresser en transition

En deuxième mi-temps, les espaces se créent de plus en plus et le Ghana prend confiance. Peu avant l’heure de jeu, l’équipe se créée une grosse situation par l’intermédiaire d’Asamoah Gyan, qui sur une longue touche, voit sa tête échouer sur le poteau

Le tournant du match va survenir à la 74ème minute de jeu. Lukovic qui accroche Gyan, va écoper d’un second carton jaune et laisser ses coéquipiers à 10

Mais même en infériorité numérique, les serbes vont se procurer leur plus grosse occasion dans la foulée. Marko Pantelic sur un centre en retrait, dévie le ballon pour Milos Krasic, dont la frappe trop axiale est sortie en catastrophe par Kingson

Après cette grosse frayeur, le Ghana repart de l’avant et obtient un penalty. Un centre d’André Ayew est dévié de la main dans la surface par Kuzmanovic. Gyan encore lui, ne se fait pas prier pour convertir l’offrande

Gyan à nouveau, a la balle du 2-0. Bien lancé à l’entrée de la surface, il se fend d’une frappe enroulée qui vient mourir sur le poteau d’un Stojkovic battu

1-0 score final pour les ghanéens, qui s’en sortent dans une première rencontre peu évidente à négocier, mais dont l’issue semble somme toute logique face à une équipe de Serbie prometteuse mais encore novice en la matière

Une entrée en matière réussie qui permet aux Black Stars d’aborder le deuxième match du groupe face à l’Australie avec un peu plus de sérénité. D’autant plus que les australiens restent quant à eux sur une lourde défaite concédée d’entrée face à l’Allemagne (4-0)

Pour le 11 de départ qui débute face aux australiens, Milovan Rajevac décide de changer sa charnière. Isaac Vorsah et le capitaine John Mensah blessé pour cette rencontre, cèdent leur place à Lee Addy et Jonathan Mensah. Pour le reste aucun changement

Le début de match n’est pas une promenade de santé pour le Ghana qui tente de poser le pied sur le ballon mais qui est gêné par le pressing australien. Conscients de leurs limites techniques, les Socceroos tentent quant à eux de se projeter vers l’avant avec un jeu très direct

À la 11ème minute de jeu, suite à un coup franc de Bresciano, Bret Holmann profite du mauvais renvoi de Kingson pour ouvrir la marque. Un à zéro pour l’Australie et ce n’est à ce moment-là pas immérité

Ce but sonne la révolte des ghanéens qui vont se créer beaucoup plus de situations. Et un quart d’heure plus tard, après une incursion d’Ayew dans la surface, Harry Kewell repousse de la main une frappe à bout portant de Jonathan Mensah

Double peine pour l’attaquant de Galatasaray qui écope d’un rouge en plus d’avoir concédé un penalty. Et comme face à la Serbie, ce sera Asamoah Gyan qui sera chargé de le tirer. Ce sera encore une fois réussi, un partout entre le Ghana et l’Australie

On se dit alors qu’avec cette supériorité numérique, les Black Stars vont l’emporter facilement et prendre une option sur la qualif pour les huitièmes, mais il n’en sera rien. L’équipe va buter sur un excellent Mark Schwarzer, qui maintiendra son équipe à flot jusqu’à la mi-temps

Au retour des vestiaires les Socceroos ne vont pas plier et vont même se procurer les deux occasions les plus dangereuses. Chipperfield à la 67ème puis Wilkshire à la 72ème vont coup sur coup, manquer la balle du 2-1

Côté ghanéen, les quelques fulgurances de Gyan ou d’Ayew sont trop légères pour inquiéter le portier adverse. Le score ne bougera donc plus jusqu’au coup de sifflet final dans une rencontre frustrante pour les deux formations

Si la maîtrise technique était plus présente côté Ghana, la maîtrise tactique l’était beaucoup plus du coté de l’Australie. Les Lucas Neill et autres Mark Bresciano paraissants plus expérimentés que les Ayew et consorts

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, l’Allemagne s’était à la surprise générale, inclinée la veille face aux Serbes par la plus petite des marges (1-0)

Grand danger donc puisqu’a l’issue de cette deuxième journée aucune équipe n’est encore qualifiée ou même éliminée et pour couronner le tout, le Ghana doit jouer face à une Allemagne qui a obligatoirement besoin de points

La défaite est interdite pour les deux équipes. Une défaite ghanéenne et une défaite ou un nul allemand conjugué à une victoire serbe entérinerait définitivement les chances de qualification d’une des deux formations

Le Soccer City de Johannesburg sera également le théâtre d’un duel fratricide entre Jérôme et Kevin-Prince Boateng, l’un évoluant en tant que latéral gauche au sein de la Mannschaft et l’autre en tant que milieu de terrain pour le Ghana

L’accueil qui sera d’ailleurs réservé par les supporters allemands au second des deux frères Boateng sera plus que tendu. Ce dernier est accusé d’avoir blessé volontairement Michael Ballack quelques semaines plus tôt, le privant ainsi du mondial sud-africain

Pour cette rencontre au sommet, Milovan Rajevac présente quasiment le même onze que face à l’Australie et profite du retour de blessure du capitaine John Mensah. En face, Joachim Löw a à sa disposition l’ensemble de ses joueurs, excepté Miroslav Klose, qui sera suspendu

Le début de match est serré et les allemands ne parviennent pas à contourner un bloc du Ghana bien en place

Si on aurait pu prévoir que la supériorité technique serait du côté allemand, les ghanéens ne sont pas non plus en reste et rivalisent de fort belle manière, avec des temps de possession très intéressants

Se sentant en confiance, l’équipe de Rajevac décide alors de défendre un peu plus haut

En remontant son bloc, le Ghana laisse par la même occasion de l’espace dans son dos et à la 25ème minute, Mesut Özil est lancé à la limite du hors-jeu par Cacao et se présente seul face à Kingson, mais le gardien ghanéen remporte son duel

Le Ghana répond dans la foulée, suite à un corner, Gyan reprend le ballon d’une tête croisée, Neuer est battu mais Phillip Lahm sur sa ligne, viens sauver les siens

Le dernier quart d’heure de la première période voit les deux équipes pousser pour ouvrir le score et le rythme s’emballe, mais ni l’une ni l’autre ne parviendra à marquer

La deuxième mi-temps reprendra sur le même tempo et les occases se multiplieront de part et d’autre. Et à la 51ème minute de jeu, le Ghana s’offre sûrement sa plus grosse opportunité du match

À la suite d’un long ballon, Kwadwo Asamoah se retrouve en face à face avec Neuer et manque légèrement sa reprise, le portier allemand s’interpose

Le tournant de la partie arrive à l’heure de jeu, après une séquence de conservation dans le camp ghanéen, Özil est trouvé à l’entrée de la surface, sa reprise du gauche ne laisse aucune chance à Kingson. 1-0 pour l’Allemagne avec un but qui vient concrétiser un long temps fort

Le Ghana va répliquer de suite, d’abord par Prince Tagoe dont la tête est contrée in extremis par Boateng, puis par Ayew, qui sur une remise de Gyan, est à son tour contré au dernier moment alors qu’il avait le but ouvert face à lui

L’Allemagne laisse passer la tempête et vient de faire le plus dur. Le vice champion d’Europe 2008 gère tranquillement les 20 dernières minutes et ne sera plus inquiété par des ghanéens qui ne semblaient pas plus pressés que ça d’égaliser

Défaite donc pour le Ghana mais qui peut remercier l’Australie, dont la victoire sur la Serbie (2-1) assure leur qualification pour le tour suivant

Si le quadruple champion d’Afrique ne doit sa survie qu’à un favorable coup de pouce du destin, son match face à la Mannschaft n’aura pas été décevant pour autant, bien au contraire

Les coéquipiers de Gyan auront parfois usé de belles combinaisons techniques pour se créer des situations mais leur manque de maturité dans le dernier tiers adverse aura été leur gros point noir. Une chose constante pour eux dans ce premier tour

Pour le compte des huitièmes de finale, le Ghana doit rencontrer le 1er du groupe C, en l’occurrence les États-Unis, qui viennent de s’extirper d’une poule comprenant l’Angleterre, la Slovénie ainsi que l’Algérie

L’équipe atteint ce stade de la compétition pour la deuxième fois et le tout, en deux participations. C’est déjà l’occasion pour elle d’écrire une autre page de son histoire, d’autant plus qu’elle reste la seule nation africaine encore en lice

La sélection ghanéenne porte donc en elle non seulement les espoirs de toute une nation, mais aussi et surtout les espoirs d’un continent tout entier

La composition de départ reste quasi inchangé par rapport au match face a l’Allemagne, seul Prince Tagoe se voit suppléer sur son côté droit par le virevoltant Samuel Inkoom

Quant aux États-Unis, ce match sonne comme une possible revanche. En effet, c’était déjà le Ghana qui a, quatre ans plutôt, mis fin au parcours américain en phase de poules

Et ce remake du match de Nuremberg tiendra toutes ses promesses. Dés les 5ème minute, après un ballon perdu par les américains, l’excellent K-P Boateng va partir du rond central avant d’aller battre Tim Howard d’une belle frappe à ras de terre

Les États-Unis, sonnés par cette ouverture du score rapide, mettront du temps à rentrer dans le match, à l’image du double pivot composé de Ricardo Clark et Bob Bradley, qui sera en difficulté au milieu de terrain

À la demie-heure de jeu Bob Bradley, le coach américain va opérer un coup tactique assez osé puisqu’il il sortira Clark, fautif sur le premier but et averti d’un jaune, au profit de Maurice Edu, un milieu avec un volume de jeu plus important

L’idée avec ce changement et de reprendre le contrôle du milieu et de venir empêcher le plus possible les ghanéens de jouer par la même occasion. Changement payant puisque la dynamique va petit à petit s’inverser

La possession de balle se rééquilibre et les Black Stars rejoignent les vestiaires à la pause avec le sentiment que le plus dur arrive. La condition physique étant nettement supérieure côté US, c’est en toute logique que leur domination se fait de plus en plus pressante

Et moins d’un quart d’heure après le début du deuxième acte, Clint Dempsey se retrouve fauché dans la surface par Jonathan Mensah, l’arbitre désigne alors le point de penalty. Landon Donovan s’exécute et permet à Team USA de revenir à 1-1

Les hommes de Bob Bradley ne vont alors pas faiblir mais accentuer leur domination. Leur fraîcheur physique associé au permutations incessantes de Dempsey et Donovan, permet aux américains de maintenir la pression sur des ghanéens à deux doits de la rupture

Les coéquipiers de John Mensah n’arriveront plus à conserver le ballon et vont subir l’intensité mise par les Yankees. Richard Kingson doit quant à lui s’employer à maintes reprises afin de maintenir son équipe à 1-1

Si le Ghana plie, il ne rompt pas pour autant et va légèrement sortir la tête de l’eau, notamment dans les dix dernières minutes du temps réglementaire, afin de s’offrir des prolongations

Et alors qu’on joue le début de la première mi-temps des prolongations, un dégagement anodin d’Ayew va permettre à Gyan d’aller au duel avec le dernier défenseur

En déviant le ballon de la poitrine, l’attaquant du Stade Rennais va passer devant son vis-à-vis et se retrouver au duel avec Howard. Sa reprise du gauche ne laisse aucune chance au portier américain, 2-1 pour le Ghana contre le cours du jeu

L’équipe tient alors son exploit et ne va pas céder sous la pression mise par les USA. Et malgré une dernière situation américaine en toute fin de match, le Ghana tiendra le score jusqu’au coup de sifflet finale

Les Black Stars s’en sortiront au bout du bout pour atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde pour la première fois de leur histoire. La joie est immense pour le dernier représentant africain encore en course

Cette victoire lui permet d’égaler le Cameroun et le Sénégal qui étaient avant cela, les deux seuls pays africain à accéder à un quart de Coupe du monde, respectivement en 1990 et 2002

Avec sa performance déjà historique, le Ghana a là encore l’occasion d’entrer un peu plus dans la légende en devenant la première nation africaine de l’histoire à atteindre le dernier carré d’un mondial

Mais sur son chemin se trouve une autre équipe surprise prête à lui barrer la route, l’Uruguay. Emmenée par Diego Forlan, Luis Suarez ou encore Diego Godin, la Celeste, absente de la dernière édition, ambitionne également d’aller plus loin dans la compétition

Avec à sa tête, l’emblématique Oscar Tabarez, l’Uruguay a dû batailler dans un groupe comprenant le pays hôte (Afrique du Sud), la France ainsi que le Mexique, avant de s’imposer en huitièmes face à la Corée du Sud (2-1)

Doucement mais sûrement, l’Uruguay a su faire son bonhomme de chemin pour s’inviter parmi le top 8 des meilleurs équipes de la compétition

Les joueurs de Rajevac sont donc prévenus et savent qu’ils auront affaire à un gros morceau. Ces derniers doivent en outre composer avec deux absences de poids. Jonathan Mensah et André Ayew étant tous deux suspendus. Ils seront remplacés par Isaac Vorsah et Sulley Muntari

Le début de match sera compliqué. Tétanisée par l’enjeu, la formation ghanéenne subit les assauts uruguayens et n’arrive pas à aligner les passes. La faute à deux lignes de quatre bien à plat du côté de l’Uruguay, avec notamment Cavani et Fernandez, très disciplinés sur les ailes

La pression s’intensifie sur les cages de Kingson. Peu après le quart d’heure de jeu, un corner de Forlan est dévié involontairement par John Mensah sur son propre but, le portier repousse le ballon comme il peut

Le Ghana relèvera néanmoins la tête en tentant de se mettre à la hauteur de l’événement et se procure à son tour une très grosse situation, également sur coup de pied arrêté

Suite à un corner tiré par Muntari, Isaac Vorsah prend le meilleur sur Diego Lugano mais sa tête flirte avec le montant droit de Fernando Muslera, qui sur le coup était battu

Nouvelle grosse occase pour le Ghana dans la minute qui suit. Alerté par Mensah d’une passe rasante, Boateng part du milieu de terrain, élimine un défenseur d’un grand pont, puis trouve Gyan d’un centre en retrait dont le reprise intérieur du pied passe à quelques centimètres

Symboles d’un jeu en partie retrouvé, ces deux opportunités illustrent également la faculté des ghanéens à transpercer un premier rideau défensif qui leur avait posé énormément de problèmes en début de rencontre

Le capitaine John Mensah n’hésitant d’ailleurs pas à relancer court ou au sol afin de casser les lignes adverses. Le point culminant de cette idée va arriver juste avant la pause

Le dernier nommé va intercepter un dégagement uruguayen avant de trouver Gyan dans la verticalité, avec au passage, une passe qui élimine deux adversaires

L’attaquant ghanéen va trouver Muntari en une touche qui va s’essayer à une frappe très lointaine dont la puissance surprend Muslera, un à zéro pour le Ghana à la mi-temps

Menée au score alors qu’elle a dominé les débats pendant une demi-heure, la formation uruguayenne n’a pas le temps de gamberger et remet le bleu de chauffe. Elle se voit récompenser à la 55ème avec un superbe coup franc de Forlan, dont la trajectoire flottante trompe Kingson

La partie se décante alors véritablement, les deux formations n’hésitant pas à attaquer en nombre. Il n’est donc pas rare de voir la sphère passer d’un camp à un autre, multipliant par la même occasion le nombres de situations, mais les deux gardiens veillent au grain

Les deux équipes vont tenir bon jusqu’au coup de sifflet annonçant la fin du temps réglementaire, pour nous offrir des prolongations qui vont alors rentrer dans la légende

Pas grand chose à se mettre sous la dent, à part quelques incursions ici et là. Les organismes étant éreintées de part et d’autre, plus rien ne se passe jusqu’à la toute fin des prolongations, ce qui va suivre va alors marquer les esprits

Suite à un coup franc excentré côté droit, les ghanéens sèment la confusion dans la surface de réparation et s’y reprennent à deux fois pour tenter d’expédier le ballon dans le but

La première tentative de Stephen Appiah est dégagée du genou par Suarez, la seconde de Dominic Adiyiah est contrée cette fois-ci de la main, toujours par Suarez. L’arbitre n’hésite pas un seul instant, il siffle le pénalty et exclue l’attaquant uruguayen dans le même temps

Cette partie de folie est sur le point de rendre un incroyable dénouement avec Asamoah Gyan à la baguette, le tireur attitré de l’équipe

Après ceux inscrits face à la Serbie et l’Australie, le numéro 3 ghanéen est sur le point d’inscrire son 3ème but sur penalty et son 4ème au total dans la compétition

Toute l’Afrique retient son souffle en espérant goûter à une demie pour la première fois de son histoire, qui plus est en terre sud-africaine. Et alors qu’il s’élance, Gyan manque son peno et envoie le ballon sur la barre transversale

Incroyable retournement de situation, c’est la stupeur au Soccer City de Johannesburg. Le Ghana se retrouve à devoir préparer une séance de tirs au but alors qu’elle avait la balle de match pour la qualification au dernier carré du mondial

Luis Suarez de son côté exulte. L’attaquant de l’Ajax qui était exclu quelques minutes auparavant, se mue soudain en héros qui s’est sacrifié pour sa patrie

Probablement le fait le plus marquant de cette Coupe du monde avec un scénario qui n’est toujours pas arrivé à son terme, puisque qu’une séance de tirs au but doit se faire. Pas le temps de ressasser donc côté Black Stars, ni de jubiler côté Celeste

Les cinq tireurs sont désignés des deux côtés et le malheureux Gyan ne se démonte pas et se porte volontaire parmi les tireurs. Son penalty sera cette fois réussi, comme un clin d’œil du destin

Tous les joueurs désignés on alors tiré sauf le cinquième alors que l’on compte déjà deux ratés côté ghanéen (Mensah et Adiyiah) et un seul côté uruguayen (Pereira). Sebastian Abreu, le dernier tireur uruguayen, s’élance avec l’opportunité de sceller le sort de ce match

Et dans une dramaturgie que seul le football peut offrir, l’attaquant de la Celeste met fin au rêve des Black Stars d’une sublime panenka. Gyan peut déjà regretter son penalty manqué et penser aux souvenirs qui le hanteront probablement pour le reste de sa vie

L’aventure sud-africaine s’arrête alors pour une équipe qui aura fait vibrer les supporters du continent mais qui aura aussi tenu en respect l’ensemble des observateurs pour son parcours plus que respectable

Rompant avec les traditionnelles idées reçues sur les équipes africaines, le Ghana s’est distingué par une science tactique de très haut niveau, avec notamment une discipline plus que notable à ce niveau là

Mais aussi et surtout avec une aisance technique remarquable. Avec les Annan, Boateng et autres Asamoah, l’équipe a démontré qu’elle pouvait sortir des ballons avec une facilité déconcertante et ce, même sous pression de l’adversaire

Seul bémol cependant, le manque de lucidité dans les derniers mètres avec beaucoup de déchets et de précipitations,
notamment dans la dernière passe. Chose compréhensible pour une équipe qui comptait la moyenne d’âge la plus jeune de la compétition (24,7)

Équipe type :

Voilà c’est la fin de ce thread, j’espère qu’il vous aura plu. J’ai revisionné l’ensemble des cinq matchs du Ghana pour tenter d’offrir l’analyse la plus complète possible. En espérant que ces souvenirs de mondial vont donneront envie de vous replonger dedans

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