#CharlieHebdo et les caricatures. Quelques réflexions d’un catholique.
D’abord, le souvenir que Benoît XVI était une de leur cibles favorites. Certains dessins m’ont bien fait rire. Comme celui-ci. 1/10

Et même ceux-là (2/10)

D’autres m’ont choqué. Par exemple ce dessin de Cabu pendant l’affaire Williamson. Sachant que la famille Ratzinger a toujours été anti-nazie, c’est d’une injustice profonde. (3/10).

Je n’ai pas aimé non plus celui-ci que je trouve juste obscène. (4/10)

Et surtout celui-ci, qui se moque de ce à quoi je suis profondément attaché : le corps du Christ présent dans l’eucharistie. Je note toutefois qu’il suppose une certaine culture catholique. (5/10)

Mais j’ai trouvé que celui-ci était un message de paix très puissant et un bel éloge de la religion vraie, celle du pardon. Il m’a touché et me touche encore. Dieu est amour.
Dieu n’est qu’amour. (6/10)

Le citoyen que je suis le sait : la liberté d’expression est notre bien commun. L’esprit critique aussi, y compris sur les caricatures, qu’il ne faut pas sacraliser. Cela, les #SamuelPaty que j’ai eu la chance de rencontrer me l’ont transmis, à l’école de la République. 7/10

Mais j’ajouterai aussi que c’est par l’Eglise catholique que j’ai appris l’art de l’interprétation, de la distance. Le judéo-christianisme a inventé l’herméneutique dont bénéficie aujourd’hui la culture séculière. Il y a un catéchisme mais quatre évangiles. (8/10)

Quant au croyant que je suis, il n’oublie pas que Jésus a été condamné à mort pour blasphème et pour trouble à l’ordre public.
Dieu donne la vie. Il donne sa vie. Il ne prend pas la nôtre. Il est plus grand que nos blessures d’amour-propre. Et il nous rend heureux. (9/10)

Merci à tous les Père Hamel et tous les Samuel Paty qui m’ont élevé au-dessus de moi-même. Je crois que nous sommes nombreux à pouvoir le dire. (10/10)