Jusqu& #39;à présent je me suis contenté de relayer la parole d& #39;autres, peut-être parce que je ne savais pas quels étaient les mots justes face à une telle horreur. Mais pour qualifier l& #39;horreur qui a frappé Samuel Paty, je crois qu& #39;il y a pas de mots justes.
Je suis triste et en colère que l& #39;on puisse assassiner de sang froid un homme qui avait pour vocation d& #39;enseigner aux autres, de les éveiller, à travers un discours critique et bienveillant.
En ce jour de deuil (un deuil ne se résume pas à une journée mais nous en avons tous conscience), j& #39;aimerai m& #39;associer à cette douleur collective et présenter mes plus sincères condoléances à la famille de Samuel Paty.
J& #39;aimerai également rappeler ô combien le travail des professeurs en général est salutaire, et ô combien ils ont besoin de soutien. Pas seulement lors d& #39;un événement tragique comme celui-ci, mais tout au long de l& #39;année.
Tous les jours, ils sont en première ligne pour former les jeunes, Covid ou pas d& #39;ailleurs, et bien trop souvent, quand ils tirent la sonnette d& #39;alarme, quand ils expriment leurs frustrations face aux conditions de travail difficiles, les autorités les ignorent.
Pire, dans cette situation certains politiques, véritables charognards, profitent de l& #39;occasion pour pousser leurs idées puantes ou se reconstruire une image. À ceux là, je vous le dis, que la honte vous accable.