LA CRAINTE DE DONNER DES FATWAS

Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs.

Quelques paroles des pieux prédécesseurs

Abû-d-Dardâ’ a dit :

« “Je ne sais pas ” représente la moitié de la science. »?

As-Siyar 4/138

’Ali a dit :

« Comme cela est bon, comme cela est bon ! »
On lui demanda : « De quoi s’agit-il ? »
Il répondait : « De dire à propos de ce que tu ignores : الله est plus savant. »

Jami’ Bayân Al-‘Ilm 2/836

Malik a dit en mentionnant Al-Qâsim :

« Vivre ignorant est meilleur que de dire sur الله ce qu’on ignore, et c’est là une parole lourde de sens. »

Al-Madkhal li Sunan Al-Bayhaqi 1/435

Zayd Ibn Al-Habbâb rapporte :

« J’ai vu Sufyân At-Thawri être interrogé et répondre :
 “Je ne sais pas” au point que celui qui voyait Sufyân sans le connaître pouvait penser qu’il ne connaissait rien de la science. »

Musnad ibn Al-Ja’d 14/63

Abû Mus’ab rapporte :

« J’ai entendu Mâlik dire : Je n’ai pas donné de fatwas jusqu’à ce que soixante-dix savants témoignent que j’en étais digne. »

Al-Hilyah 6/316

Ibn Abî Laylâ rapporte :

« J’ai rencontré cent-vingt Compagnons du Prophète ﷺ parmi les Ansâr, et lorsque l’un d’eux était interrogé, il souhaitait que son frère le remplace en cela. »

As-Siyar 4/263

Mus’ab Ibn Hayyân rapporte :

« J’étais auprès de ‘Ata’ Ibn Abî Rabâh lorsqu’on lui posa une question et qu’il répondit :
Dire : “ je ne sais pas ” représente la moitié de la science, et dire “ on dit que ” la moitié de l’ignorance. »

As-Siyar 5/85

Ar-Rabi’ Ibn Khuthaym a dit :

« Craignez de dire : “ الله a permis ceci et interdit cela ” et qu’ensuite الله ne dise : Tu mens, je n’ai pas permis ceci et n’ai pas interdit cela. »

Jami’ Al-Ulûm wa-l-Hikâm 375