1/n Hypothèse : Effet de seuil et maîtrise de l'épidémie.
Ci-après une hypothèse qui ne vaut pas plus qu'une idée ou une intuition, et je laisse les professionnels et les responsables la confronter à des outils et modèles scientifiques.

2/n En détaillant l'évolution de la positivité, il semble qu'un effet de seuil est à considérer sur cet indicateur qu'est la positivité. Tel qu'il a été mesuré, le seuil de situe probablement autour 4 à 6%. Lorsque le seuil est dépassé,

3/n les mesures modérées comme celles prises en septembre sont insuffisantes et la positivité semble croître inexorablement localement. Et cela peut être même vers un second seuil entre 12 et 16 % à partir duquel le taux continue de monter localement mais en contaminant

4/n fortement les zones adjacentes également (voir les heatmaps de @gforestier plus haut). A ce stade c'est la réaction en chaîne, l'épidémie est hors de contrôle et il n'y a plus que des mesures de lockdown extrêmes et longues qui peuvent être efficaces.

5/n Le taux de positivité est évidemment un indicateur moins précis et tangible que ceux des hospitalisations, des réas ou des décès. Mais il a le très net avantage de donner une tendance avec plusieurs jours d'avance, voire semaines par rapport aux décès

6/n Cette hypothèse sur les seuils et la maîtrise de l'épidémie nous amène à proposer une stratégie bcp plus réactive et anticipatrice. Une fois le seuil de 4 à 6% dépassé le compte a rebours est lancé et des mesures bien plus fortes que celles prises en septembre devraient

7/n être prises localement pour briser la croissance du taux et surtout ne pas atteindre le second seuil. Si le second seuil est atteint sur une zone il faut agir encore plus fort localement mais aussi en élargissant aux zones limitrophes, même si celles ci n'ont pas encore

8/n atteint ce second seuil. Si les mesures prises ne sont pas assez fortes le dernier seuil sera celui de la capacité hospitalière qui rendra, humainement et éthiquement, un lockdown plus global incontournable.

9/n Ainsi que l'on dispose de lits de réanimation ou pas, ce qui est déterminant est de ne pas franchir ces deux digues autour de 5% et 15% à l'échelle d'un département, le nombre de lits ne sera que l'ultime limite à ne pas atteindre. Les valeurs de ces seuils ne sont

10/n que des ordres de grandeur à affiner par les personnes compétentes et responsables.
Si on considère ces dernières semaines, nous réagissons avec un échelon de retard systématiquement ce qui ne nous donne aucune chance de contenir la croissance puis

11/n l'emballement, pour constater quelques semaines plus tard les effets mécanique sur les indicateurs plus tangibles des hospitalisations / réa / décès.
Cette hypothèse n'est pas très novatrice et ne diffère de la stratégie actuelle que par 4 points:

12/n
+ considérer des seuils bien plus bas que ceux actuellement pris en compte pour les alertes renforcées et maximales
++ Associer à ces seuils des mesures plus fortes pour se donner de véritables chances de ne pas passer à l'étape supérieure.
+++ Élargir les mesures

13/n Aux zones adjacentes de celles touchées
++++ Ne tolérer aucune inertie, latence dans la mise en oeuvre des mesures aux risques de les rendre tout simplement vaines et inefficaces car trop tardives

14/n Je n'argumenterai pas plus ni ne répondrai à aucune polémique dans ce thread, mais j'aimerais connaître vos avis et arguments pour confirmer ou infirmer cette hypothèse. N'hesitez pas à partager à ceux qui pourraient également prolonger cette réflexion

15/n Poke @axelkahn @DrGomi @GilbertDeray @gforestier @EricBillyFR @MinSoliSante @olivierveran @ARS_ARA_SANTE @santeprevention @HAS_sante @JeanCASTEX @EmmanuelMacron @Tipuncho @cavousf5 @Enthoven_R @nathanpsmad et tous celles et ceux que j'oublie et que ça pourrait intéresser