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#THREAD #Histoire
Bataille de Wagram 5&6 juillet 1809 (Son On :
)
Brisée et humiliée à Austerlitz en 1805, l'Autriche a perdu d'immenses territoires, ainsi que la couronne prestigieuse du Saint Empire Germanique en 1806.
Prudente, elle resta à l'écart des coalitions de 1807.
Bataille de Wagram 5&6 juillet 1809 (Son On :
)Brisée et humiliée à Austerlitz en 1805, l'Autriche a perdu d'immenses territoires, ainsi que la couronne prestigieuse du Saint Empire Germanique en 1806.
Prudente, elle resta à l'écart des coalitions de 1807.
Après des années de conflits et de défaites face à la France, l'Autriche va réformer son armée, encouragée par un parti belliciste extrêmement puissant.
L'archiduc Charles, stratège reconnu et le seul général autrichien pouvant tenir tête à Napoléon, aura carte blanche.
L'archiduc Charles, stratège reconnu et le seul général autrichien pouvant tenir tête à Napoléon, aura carte blanche.
En 1809, avide de vengeance, l'Autriche est seule. La Prusse a été brisée en quelques semaines, la Russie alliée forcée à la France depuis ses défaites de 1807, reste l'Angleterre déjà au Portugal.
C'est donc une Autriche isolée qui va s'attaquer au vainqueur de toute l'Europe.
C'est donc une Autriche isolée qui va s'attaquer au vainqueur de toute l'Europe.
Napoléon de son côté, est empêtré en Espagne, ce choix diplomatique désastreux qui mobilise parmi ses meilleures troupes. La surveillance de confédération du Rhin est laissée au maréchal Davout avec plusieurs Corps éparpillés en Allemagne centrale
Avril 1809, l'Autriche envahit la Baviere et l'Italie, profitant de la dispersion des français. Mais les Autrichiens, trop lents, ne réussiront pas à exploiter les succès initiaux, ce qui permettra à Napoléon de revenir d'Espagne avec sa garde et de contre attaquer.
Battus partout, les Autrichiens reculent le long de la rive nord du Danube. Napoléon entre dans Vienne en le 12 mai par le sud du Danube. Mais Charles ne capitule pas et attend Napoléon de pied ferme au Nord de Vienne avec l'essentiel des troupes Autrichiennes.
Le 22 mai, Napoléon tentera de franchir le Danube pour aller affronter les Autrichiens dans les villages d'Aspern et Essling. Mais les ponts jetés sur le fleuve seront détruits pendant l'attaque, rendant les renforts impossibles.
L'attaque sera un échec, une défaite, d'autant plus grave que Napoléon y perdra un de ses meilleurs maréchaux, le Marechal Lannes. Napoléon doit battre en retraite sur l'Ile de Lobau, entre le Danube et Vienne.
L'Europe retient son souffle... En difficulté en Espagne, battu en Autriche... les vaincus d'hier attendent un signe supplémentaire pour rallier la coalition et refusent les sollicitations Autrichiennes.
L'Autriche reste seule et va laisser Napoléon reprendre l'initiative
L'Autriche reste seule et va laisser Napoléon reprendre l'initiative
Confinées et entassées sur l'Ile de Lobau, les troupes françaises ont la chance de voir les Autrichiens se replier sur les hauteurs du Marchfeld, alors qu'ils auraient pu les bombarder sur place.
Napoléon en profitera pour préparer une nouvelle traversée du Danube par l'Est.
Napoléon en profitera pour préparer une nouvelle traversée du Danube par l'Est.
Début juillet, un duel d'artillerie de diversion au nord de l'Ile va inciter les autrichiens à se replier un peu plus, laissant ainsi à Napoléon toute l'attitude pour sortir de sa souricière et déboucher dans la plaine par des ponts de bateau construits par le génie.
5 juillet. Minuit, les premières troupes franchissent le Danube, aidées par un terrible orage qui couvre le bruit.
5h, ce sont trois Corps d'Armées qui sont déjà sur la rive gauche, manoeuvrant rapidement ils se précipitent sur les avant postes autrichiens qui se débandent
5h, ce sont trois Corps d'Armées qui sont déjà sur la rive gauche, manoeuvrant rapidement ils se précipitent sur les avant postes autrichiens qui se débandent
12H, ciel bleu, chaleur d'été étouffante. L'essentiel des troupes a franchi le Danube dans une manoeuvre superbe de célérité, marchant au milieu des champs de blés, aidés par l'inaction totale des autrichiens.
Les troupes françaises se déploient très rapidement
Les troupes françaises se déploient très rapidement
Charles estimait avoir fait son travail avec la victoire d'Aspern et que les diplomates avaient échoués à rallier l'Europe. Il reste sur la défensive, Napoléon ira donc à sa rencontre. Oudinot et Davout au Nord, Bernadotte au centre, Masséna à gauche, Bessieres en réserve.
22H. le contact est fait avec le gros de l'armée autrichienne. Le choc principal sera pour Bernadotte avec ses troupes Saxonnes au village stratégique de Wagram, au centre du dispositif ennemi. Un combat furieux mais bref va s'engager et vite s'arrêter à cause de la nuit.
Les deux armées vont bivouaquer. Le rapport de force a changé, mais rien n'est fait encore. Les ordres partiront toute la nuit des deux côtés. Assez tard côté Autrichien.
La journée du 6 juillet sera décisive.
La journée du 6 juillet sera décisive.
Forces en présence et idée de manoeuvre.
Des deux côtés environ : 155 000h, 400 canons.
Avec de bonnes dispositions défensives au nord, L'idée de manoeuvre de Charles est d'envelopper Napoléon par le sud et de l'isoler de sa retraite vers Lobau.
Des deux côtés environ : 155 000h, 400 canons.
Avec de bonnes dispositions défensives au nord, L'idée de manoeuvre de Charles est d'envelopper Napoléon par le sud et de l'isoler de sa retraite vers Lobau.
Mais le dispositif autrichien est incomplet, et surtout, l'aile droite sur le plateau du Bisamberg est à 10KM du champ de bataille. Les ordres partiront tard vers 2h du matin, trop tard pour que le plan (théoriquement excellent) soit mené correctement.
Pour Napoléon, le point faible autrichien est entre Wagram et Baumersdorf. Davout devra faire diversion sur la droite pendant qu'Eugene attaquera cette ligne.Bernadotte devra tenir le village d'Aderklaa secondé par Masséna. Sa gauche est dégarnie, une invitation pour l'ennemi.
La bataille
4H du matin, à l'aube, la canonnade débute tandis que l'aile gauche autrichienne dévale le plateau, vite repoussée par Davout. D'abord surpris, celui ci va repousser les autrichiens. Cet échec va fragiliser l'aile gauche autrichienne.
4H du matin, à l'aube, la canonnade débute tandis que l'aile gauche autrichienne dévale le plateau, vite repoussée par Davout. D'abord surpris, celui ci va repousser les autrichiens. Cet échec va fragiliser l'aile gauche autrichienne.
6H. Rassuré sur sa droite,Napoléon apprend la perte du village clé d'Aderklaa en voyant des Saxons en fuite. Durant la nuit, Bernadotte avait abandonné le village sans raison, se croyant menacé.
Tout le dispositif français est menacé par cette erreur de jugement du maréchal.
Tout le dispositif français est menacé par cette erreur de jugement du maréchal.
Masséna devait alors compenser l'erreur de Bernadotte sur sa droite, alors que sur sa gauche, les divisions autrichiennes de Klenau marchaient vers Essling conformément au plan, malgré le retard et la distance à parcourir. La situation est délicate sur le flan gauche.
8H. Le village clé d'Aderklaa est le théâtre de combats violents. Les Autrichiens, s'accrochent et repoussent les français. Le Corps de Masséna, remplaçant Bernadotte, est durement éprouvé.
Plus au sud, les autrichiens continuent à avancer pour encercler les français.
10H, la situation est inquiétante au centre où règne l’enfer et à gauche, qui commence à être débordée. Recevant l’ordre de couper la route à l’infanterie autrichienne, Masséna va alors effectuer une marche au sud très risquée de plusieurs km en exposant son flanc droit.
Pour combler le trou béant au centre français, Napoléon va faire changer de front le Corps d’Eugene. Manœuvre très complexe en plein combat prenant deux heures. Pour tenir le centre pendant cette sublime manoeuvre, Napoléon va alors imaginer un grand barrage d'artillerie.
