On parlait de la honte par contagion symbolique? Ce mec me fait honte. Il a plus fait à lui tout seul pour la cruauté, la méchanceté et la veulerie du débat public français que n'importe qui. Son émission c'est le puritanisme et le putanisme qui font une partouze. https://twitter.com/Cyrilhanouna/status/1317512898466484226

"Juste dégouté" la pauvreté des mots et des émotions. Il aurait tout aussi bien pu dire: j'ai le seum intersidéral mes amours. Je vomis l'ambiguité de sa phrase: "ce serait + facile d'être dans l'amour que dans la haine".

Et il croit que ne rien avoir posé un jour fait de lui le nouvel arbitre des élégances. Que c'est même une actualité en soi! Pensez-vous, l'histrion n'a rien posté un jour, c'est donc qu'il s'est passé quelque chose de vraiment grave!

Son émission, c'est le cirque mais version fin du monde tragi-comique.

C'est ainsi qu'on a pu y voir une bimbo siliconnée soudainement transformée en imam d'Al-Azhar experte en droit islamique, s'offusquer du "blasphème" de Rihanna et souhaiter la mort de cette dernière.

La scène m'avait frappé par son burlesque. La pauvre fille, qui dans un pays pratiquant la Sharia croupirait sans doute dans un bordel, voulant racheter son honneur de musulmane par des paroles creuses.

Hanouna, c'est tout ce qui ne va pas dans notre civilisation: le relativisme absolu du tout par tout, la pornographie, la violence verbale et harcèlement sous couvert d'humour, le potache sale ET le puritanisme caché.

Et surtout, symptôme suprême, la pauvreté d'un langage vidé de toute chaire.

5 minute pour les violeurs, 5 minutes pour les féministes. On parle décapitation entre deux stories des Marseillais à commenter. Sans transition. Ca faisait longtemps que je voulais le dire. Ce manipulateur creux sans colonne vertebrale vient de m'en donner l'occasion.

Il pourrait animer l'emission de télé-réalité iranienne sur la pendaison ou non d'une femme avec la même gaieté sautillante et le même sourire colgate.

Fongibilité parfaite de la societé du spectacle et du pire, c'est à dire de l'indifférence à la vérité et au bien.

En ecrivant j'arrive à nommer ce qui me tracasse chez lui, et a travers lui (Hanouna comme symptôme) dans notre époque televisée. Aucune grandeur, aucune hauteur, des sentiments et des emotions petites, ouatées.

On n'est pas en colère, non, on est vénère.

On n'aime pas, non, on kiffe.

On est pas triste, révolté, blessé, non, on a la rasra.

Et le plus grave, on est pas en deuil, abattu, terrassé, on est dégoûté.

Allez, bonne journée a tous