• THREAD - L'hypersexualisation des jeunes filles.
Définition : L'hypersexualisation consiste à donner un caractère sexuel à un comportement ou à un produit qui n'en a pas en soi. On peut parler d'hypersexualisation lorsque des filles sont traitées comme des objets sexuels. Le terme implique également une sexualité imposée aux
filles de façon inappropriée par le biais des médias, du marketing ou de produits s'adressant à elles et les encourageant à avoir des comportements sexuels d'adultes.
Autre définition : L'hypersexualisation est un phénomène par lequel les médias donnent un caractère sexuel à
un produit ou à un comportement qui n'a rien de sexuel. Il se manifeste dans les magazines, les vidéoclips, les films, l'industrie de la mode et surtout dans la publicité. En effet, pour vendre un produit, la publicité peut : banaliser la sexualité, se servir de stéréotypes
sexuels, utiliser le corps féminin. Des campagnes publicitaires ont même recours au "porno-chic", une tendance qui consiste à reproduire des images pornographiques pour augmenter les ventes. Le "porno-chic" place les femmes dans des situations de soumission, tandis qu'il valorise
la domination et les performances masculines. Monter en gros plan les jambes, les seins et les cuisses renforce l'idée que les femmes sont des objets sexuels et non des êtres humains à part entière. De façon générale, cette tendance augmente la tolérance d'une certaine forme de
violence envers les femmes. La sexualisation de l'espace public habitue la population à des représentations stéréotypées et irréalistes des femmes. Elles sont aussi soumises à une forte pression pour être sexuellement actives et attirantes.
▪︎Effets de la publicité sur les jeunes.
L'industrie de la publicité a tendance à cibler les jeunes de 8 à 14 ans puisque ces derniers : continuent souvent à consommer les mêmes marques à l'âge adulte, consultent plusieurs sources d'informations, surtout les médias numériques,
ont plus d'argent que les jeunes générations précédentes. Les compagnies observent minutieusement leur comportement et leur habillement pour leur vendre une image sexualisée d'eux-mêmes. Toute une génération d'enfants est donc encouragée à adopter des attitudes et des
comportements sexualisés pour lesquels ils ne sont prêts ni affectivement, ni intellectuellement, ni même physiquement. De plus, les marchés de la mode, des cosmétiques, de la musique et du cinéma visent particulièrement les jeunes filles par des produits qui leur sont
"réservés", par exemple des rouges à lèvres fruités, des accessoires de coiffure et de manucure, des vêtements séduisants et même des sous-vêtements sexy.
⚠️ Rappel : Rappelons que l'hypersexualisation est un phénomène social, ce qui veut dire que l'on doit critiquer les
influences sociales et médiatiques, et non les jeunes filles et les femmes.
En étant entourées de poupées et de princesses dont la qualité première est la beauté, les filles apprennent très tôt à miser sur leur apparence. Quand Barbie a parlé pour la première fois, en 1968,
elle avait 6 phrases à son répertoire dont celles-ci :"J'ai un date ce soir", et "comme j'aime être mannequin !". En 1992, Barbie tenait encore des propos stéréotypés, puisqu'elle disait :"Les maths sont difficiles, j'aime magasiner" et "Allons au bal". Notons que, chaque jour,
les enfants sont tout de même exposés à des centaines de publicités, qui influencent bel et bien leur perception de leur corps et de leur sexualité.
▪︎Conséquences de l'hypersexualisation.
L'hypersexualisation influence la perception que les jeunes se font de la sexualité.
En effet, la quantité de contenus sexuels dans l'espace public inculque très tôt aux jeunes une vision déformée des relations entre les sexes. Par exemple, les filles et les garçons sont nombreux à être influencés par la pornographie facilement accessible sur internet et à
vouloir reproduire ces images dans leurs relations. En conséquence, les filles continuent d'être soumises au rôle de femme objet. Puisqu'il est considéré comme cool pour un garçon d'avoir une sexualité active et de le dire haut et fort, plusieurs garçons sentiront également une
pression pour être performants, essayer différentes pratiques sexuelle, parfois avec plusieurs partenaires. Plusieurs adultes banalisent l'accès des jeunes à des contenus sexuels. Ils considèrent que les jeunes d'aujourd'hui en savent plus que ceux d'autrefois et que c'est pour
le mieux. Or, même si les jeunes sont plus informés, cela ne veut pas dire qu'ils sont prêts à composer avec ces réalités. Le développement sexuel des enfants est resté le même. Dans le même ordre d'idées, l'hypersexualisation peut conduire à une sexualité précoce chez les
jeunes. Séduits par les images proposées à la télé et sur internet, certains adoptent des comportements empruntés à une sexualité adulte, sans la maturité nécessaire pour affronter les situations qui en découlent. Les filles ont effectivement l'impression d'être anormales si
elles ne sont pas intéressées par les rapports amoureux ou sexuels. Leur confusion est d'autant plus grande que les normes sociales sont contradictoires : elles devraient être à la fois innocentes et séductrices, vierges et expérimentées. Par contre, selon l'INSPQ, les jeunes
ne sont pas plus précoces que les générations précédentes puisqu'ils vivent leurs premières expériences sexuelles vers le même âge. Avoir des relations sexuelles à un jeune âge est l'un des facteurs qui augmentent le risque d'infections transmises sexuellement et par le sang.
Considérant que 1 jeune sur 20 a eu une première relation sexuelle avant l'âge de 14 ans, il semble essentiel de les sensibiliser assez tôt au risque de contracter une ITSS ou de vivre une grossesse non planifiée.
▪︎Espaces public et privé.
L'espace public fait référence à
tout ce qui est à l'extérieur de la maison, donc en grande partie aux médias (télévision, cinéma, magazines, panneaux publicitaires, médias sociaux, etc..). Il s'agit aussi de tous les endroits à l'usage de tous (parcs, centre commercial, réseau routier, etc...). La ligne qui
sépare le privé du public est de plus en plus floue dans notre société, et les enfants ne peuvent pas faire instinctivement la distinction entre les 2. En étant toujours exposés à des images qui devraient être privées, les jeunes ont plus tendance à afficher publiquement des
aspects de leur vie intime et personnelle. Par exemple, ils utilisent les médias sociaux comme un journal intime et deviennent plus vulnérables à différentes situations problématiques : exploitation sexuelle, intimidation, vol d'identité et autres.
▪︎Conseils pour outiller les jeunes.
Les adultes ont la responsabilité de faire comprendre aux jeunes que certaines images de l'espace public montrent des situations qui devraient se vivre dans l'intimité. Il faut absolument former leur esprit critique face à ces
représentations sexualisées et à l'utilisation des médias sociaux. Voici quelques conseils pour sensibiliser les jeunes face aux effets de l'hypersexualisation : montrez des publicités qui valorisent la diversité, expliquez les concepts de vie publique et de vie privé en
faisant un parallèle avec les médias sociaux, aborder simplement la sexualité avec les enfants. L'éducation sexuelle est l'affaire de tous. Les parents, le personnel en garderie de même que toute l'équipe école peuvent sensibiliser les enfants et les jeunes à l'hypersexualisation
et s'assurer que les étapes de leur développement sont respectées. Le sujet peut être abordé dès la petite enfance, que ce soit sous l'angle de la saine alimentation, comme de l'identité numérique ou des relations amoureuses.
Voici la première source que j'ai utilisée pour ce thread : http://kidscampuschildcare.com/fr/hypersexualisation
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