Bon maintenant je peux parler. Hier je suis rentrée exténué et très fatigué après une journée mouvementée. J’ai été témoin du début des hostilités a fria. Je vous explique ce que j’ai vécu.
Pour des raisons sociales je devais me rendre à fria pour un aller retour. A 15h je dépassais tanene et me dirigeais vers fria. Soudain je vois une foule en jaune avec deux pickup de la gendarmerie au bord de la route. A distance je l’assimile à un mouvement de campagne
Au fur à mesure que je m’approche, désillusion, je vois des jeunes et des femmes armés de gourdin et de cailloux. Au milieu deux motards vêtus de t-shirt de l’ufdg. Vite je comprends qu’ils sont piégés sous les yeux des FDS (impuissants). L’atmosphère est tendue et électrique.
En langue maninka, ils scandent des propos hostile « ici, on ne fait pas campagne de l’ufdg, c’est un bastion du RPG » et des insultes à l’encontre des peulh. Les jeunes motards sont lynchés, moi ds ma voiture remplie de peulh je panique de peur qu’on me la caillasse et ns lynche
Je reste immobile, vite les regards se tourne vers moi, heureusement que ma voiture est assimilée à celui des officiels du gouvernement. Et que mon teint noir (oui on m’assimile à un sénégalais ou malinke) m’est favorable sur ce lieu. Il me demande de passer en criant RPG
Certains demandent de vérifier s’il n’y a pas de peulh et d’autres répondent non c’est une délégation du gouvernement, de nous laisser passer. Dans ce brouhaha, les jeunes motards profitent pour s’échapper. Ils les poursuivent et j’accélère pr sortir de cette embuscade.
Ds la voiture, on voyait la peur se dessiner sr nos visages. Avec la peur au ventre On décide de continuer puisque pas de retour envisageable en tous cas pas pr le moment. Secrètement chacun souhaitait que sa soit juste un incident isolé. 
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A quelques kilomètres de la on voit un attroupement, mais cette fois ci les vert de l’ufdg. On soupir, voilà les nôtres on s’est dit. Arrivé je freine avec confiance, mais vite les regards que j’ai vu la dissipe. Mon atout de tout à l’heure s’est transformé en handicap. 


Je descend la vitre vite et je commence direct à parler pular. Ns tous d’ailleurs à vive voix, pr leur faire remarqué ns sommes des peulh. A l’unanimité on a décidé de taire l’incident de derrière juste pr éviter d’être les pyromanes d’une bagarre ethnique. Mais...
Les jeunes motards avait déjà lancé l’alerte et les nerfs était tendue. Il y avait 2 discours. Le va t’en guerre et celui de la sensibilisation. Une des filles me demande de l’embrasser pour passer, tout le monde se mets à rire et on s’est détendu. Je lui réponds je suis marié
De me pardonner mais il y’a des célibataires ds la voiture. On s’est mis à rire et on est passé. L’information se répands vite comme une traînée de poudre explosive. On dépasse l’usine direction hôpital pichney. Impossible, des jeunes ont érigé des barrages.
C’était ma 1ère fois d’aller à fria. On m’avait dit d’aller juste au niveau de l’hôpital et que quelqu’un viendrait me chercher. Plus de passage, je rentre ds le quartier et je suis les voitures sans connaître la destination. Mais ce n’était que le début de la mésaventure.