Concours et OP spé : comment des micro-influenceurs bien intentionnés deviennent le bras armé d’un marketing à moindre frais et portent malgré eux le coup de grâce aux médias spécialisés, demain à 21h dans Capital.

« Faut bien vivre ma bonne dame » n’étant pas un argument, puisque plus ça se répand, moins il y a de parts à se partager sur le gâteau.
Pensez à donner du love à vos YouTubeurs qui disent non à toutes ces propositions sans le mettre en avant par pure éthique professionnelle.

Et qu’avec la quête toujours plus effrénée de viralité et d’infotainment, tous les modèles alternatifs et (forcément) payants sont en train de crever doucement, abandonnés « parce qu’il faut bien vivre ma bonne dame ». Les monopoles toxiques en Y sur la voie royale.

Entendu chez un diffuseur que je ne citerai pas (pas celui de HiComics) : «n’investissez rien en marketing sur ce bouquin, on a 6-7 personnes qui en feront des concours et ça vous fera une meilleure visibilité sans dépenser le moindre €.
- mais les magaz-
- Tsss. 0€ bonhomme.»

L’effet pervers étant que ça gonfle les follows grâce aux légions de concouristes qui ne demandent que ça et que le clout c’est de la drogue avec des 0 et des 1 en intraveineuse, donc ça séduit de gens qui n’ont pas l’impression d’entretenir un système pervers et court-termiste.

Après je doute pas que c’est un avis de vieux con idéaliste à l’aune des nouvelles pratiques du web et chacun fait ce qu’il veut mais ce serait bien que tout le monde capte les tenants et les aboutissants parce que ça va mener à des monopoles omnipotents dans quelques années.

On est en train d’ériger une nouvelle forme de mainstream avec ce tout à l’égout de l’influence et la transformation des modèles publicitaires donc sûrement que ça créera une nouvelle forme de contre-culture chez ceux que ça écœure déjà, et qui seront bientôt en rupture totale.

(C’est parti en débat en DM donc je précise ma pensée : l’argent ce n’est pas sale, et évidemment qu’il faut pouvoir se financer, la passion ce n’est pas que le tout gratuit. Mais justement, ce sont ces « petites concessions » qui normalisent le tout gratuit in fine)

Et des gens prouvent qu’on peut lancer un projet et tout de suite rencontrer le succès tant qu’il y a du boulot et du dévouement derrière, j’espère qu’on l’a prouvé avec Ulule, mais c’est aussi le cas de First Print et de son Tipee, parce que plein de gens réclament ça.

Et qu’au passage c’est ce qui ressemble le plus au circuit court numérique avec une démarche plus écolo, une meilleure répartition des revenus grâce à une forme de B2C moins agressive et j’en passe. La transformation est longue et plus difficile que le sponsoring, mais j’y crois.