Les violences conjugales c'est les féminicides, c'est les claques, les coups, les humiliations. C'est trainer sa conjointe nue hors de chez elle et la faire attendre sur le palier. C'est la tirer par les cheveux, lui envoyer des assiettes dans la figure, c'est menacer de la tuer.

C'est lui interdire de sortir, c'est lui faire du chantage, c'est l'empêcher de voir ses amies et de s'habiller comme elle veut. C'est la laisser avorter seule, c'est la laisser porter la charge des taches domestiques jusqu'à l'épuisement, c'est la pousser à bout en ayant

des comportements incohérents et contradictoires, c'est être froid et méchant et s'excuser deux minutes après en disant qu'on ne voulait pas la blesser, puis recommencer, en boucle.

C'est la regarder s'épuiser par les mots à essayer de vous expliquer. C'est la dévaloriser frontalemente, mais aussie par une accumulation de petits gestes, de changements d'humeur, en ayant de moins en moins d'attention pour elle, de sorte à ce qu'elle se retrouve un jour,

à dormir seule, à aller faire les courses seule, à cuisiner seule, à passer toutes ses soirées seule et à penser qu'elle le mérite puisqu'elle ne vaut rien.

C'est l'écouter voues expliquer ce qu'elle aimerait changer dans votre relation, ce qui lui mange le cerveau, les chaussettes sales qui trainent par terre, les poires qui moisissent dans le frigo, ne rien changer, et la forcer à voues refaire le speech.

C'est la charge mentale que les hommes imposent aux femmes à l'intérieure des foyers, cette charge mentale qui réduit les femmes à néant, qui les prive de leur force créatrice, de leur imagination, de leurs vies. C'est être là tout le temps sauf aux moments où elle en a besoin.

C'est lui imposer cette violence et la regarder devenir folle jusqu'à ce qu'elle devienne violente aussie et qu'elle culpabilise. C'est ne jamais acheter des éponges, du dentifrice ou du papier toilette et s'amuser à raconter qu'on a acheté des pâtes hier quand elle le reproche.

C'est ne pas écouter ce qu'elle dit, la forcer à répéter à l'infini tout le temps les mêmes choses jusqu'à ce qu'elle ne sache plus où elle en est, jusqu'à ce qu'elle ne se souvienne plus ce qu’était sa vie d'avante, jusqu'à ce qu'elle soit coupée d'elle même.

C'est essayer de trouver des excuses à ses agresseurs, à ses violeurs, à ses parents maltraitants quand elle vous raconte ce qu'elle a subit plutôt que de simplement l'écouter et lui dire "je suis désolé qu'on t'ai fait subir ça, je te crois".

C'est la regarder sombrer dans des crises d'angoisse, s'abimer, se frapper le visage, la plaquer contre un mur pour qu'elle arrête et lui reprocher de vous avoir écrasé les pieds et cassé un orteil parce qu'elle n'a pas trouvée d'autre solution pour reprendre sa respiration.

C'est quand il veut voues faire croire que voues lui demandez trop d'affection, que c'est voues qui avez des attentes démesurées, alors que c'est lui qui est incapable de voues respecter. Incapable de voues câliner sans avoir envie de voues baiser.

C'est réserver les rires, les sorties et la bonne humeur a d’autres et ne partager avec elle que le sexe et le contenu d'un frigo. C'est nier tout ça quand elle vous en parle, de sorte à ce qu'elle pense que le problème c'est elle.

C'est ne pas s'inquiéter quand elle vous dit qu'elle ne supporte plus sa vie, qu'elle veut vous quitter, parce que cette relation la rend malheureuse, et s'amuser qu'elle revienne après qu'elle ai réussit à prendre de la distance quelques jours.

C'est raconter sa vie sexuelle en publique, et lui dire qu'elle est coincée quand elle proteste. C'est lui dire qu'elle est sale quand elle a ses règles et afficher du dégoût devant ses protections intimes. C'est penser que quoi que vous fassiez, elle reviendra toujours.

C'est la délaisser, mais venir la voir toutes les 5 minutes quand elle vous demande de la laisser seule. C'est l'insulter, que ça soit pendante les rapports sexuels ou pas, c'est lui dire au détour d'une phrase que vous allez lui casser le cul ce soir, s'excuser, recommencer.

C'est insister quand elle dit non. C'est insister pour avoir sa petite pipe qui ne peut pas attendre, insister pour la sodomie, insister pour allumer la lumière, insister tout court et pas que pour le sexe. C'est ne pas savoir entendre les "non".

C'est glisser une remarque grinçante au milieu d'une conversation agréable. C'est laisser son enfante pleurer devante les cris et ne rien lui expliquer. C'est rire et faire le gros malin quand elle vous dit qu'elle vous aime à un moment où c'était difficile de le dire.

C'est ne pas répondre aux questions qu'elle vous pose, c'est changer soudainement le plan de la soirée et passer deux heures à discuter dans la rue avec ses potes ou même des inconnus alors que vous savez qu'elle vous attend, et puis dire que vous avez oubliée l'heure et que vous

comprenez pas pourquoi elle s'énerve, et qu'elle faut prendre la vie avec légèreté, et que c'est vrai que vous vous êtes laissé aspirer par le temps, mais qu'après toute on a toute la vie pour se voir, que c'est pas grand chose, et qu'elle est vraiment tarée. Et recommencer.

Si les hommes noues frappent, noues violent et noues tuent, ils noues détruisent aussie insidieusement, avec le temps, l'accumulation, les injonctions contradictoires, l'inversion des culpabilités.

Ce qui est très efficace c'est que non seulement ils noues agressent mais qu'en plus ils réussissent à se faire passer pour des victimes. Et que noues les croyons.
L'ensemble des violences psychologiques qu'ils noues font subir sont presque indissociables des violences physiques.

C'est mon amie @TyphaineD_ qui me l'a faite remarquer. Ces violences abîment notre cerveau. Elles déforment notre visage à force de noues faire pleurer. Elles déforment nos ventres, nos fesses, nos cuisses, à force des troubles alimentaires qu'elles noues créent.

Elles défoncent nos dos à force que noues noues tenions crispées. Elles abîment nos sexes à coup de vaginisme. Elles noues détruisent. Elles noues réduisent. Elles noues rongent. Elles noues privent de noues-mêmes.