Le double standard auquel est soumise la pratique de la langue arabe est injuste et profondément politique : ceux dont c’est la langue maternelle sont conduits à en avoir honte tandis que ceux qui l’apprennent sont fiers de se dire et d’être valorisés comme arabisants
Il est bon de parler arabe, de connaître la civilisation « arabe » quand celle-ci est constituée en tant qu’objet de connaissance et de savoir sur lequel, dans une probable atmosphère orientaliste, certains vont se pencher avec bonheur, car leur francité est adéquate
La maîtrise de la langue arabe, dans ces espaces blancs et bourgeois, devient un puissant outil de distinction qui ouvre la voie à de fortes rétributions symboliques. La langue est dénuée de toute connotation communautarisante car l’universalité des individus est pleine, intacte
Dans le cas des descendants des immigrés postcoloniaux, la pratique de la langue arabe est dévaluante, disqualifiante, stigmatisante car cette langue devient une métonymie de l’individu : ça révélerait et résumerait son être profond d’individu non-assimilé à sa société d’accueil
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