Dans la catégorie men are on se sait, épisode 484959384, j'ai envie de vous raconter ce qui m'arrive actuellement.

Parce que clairement si vous pensez qu'on va continuer à se laisser faire c'est que vous n'avez pas compris ce qu'était la sororité.

C'est parti !

Je remets les choses dans leur contexte. Ça fait bientôt 6 mois que je fréquente un mec très sympa. Il sait que je suis polyamoureuse, que j'ai plusieurs relations, et ça lui va très bien puisque, de ce qu'il me dit, il n'est pas exclusif et ne se voit pas en couple exclusif.

Donc on vit notre relation tranquillement, je suis toujours un peu sur mes gardes parce que c'est un cismec et que clairement on se sait hein, mais il est adorable avec moi et je laisse les choses venir comme elles sont sans trop me poser de questions.

On va l'appeler Jerôme*.

Au bout de quelques mois il commence à me présenter à ses potes, c'est plutôt cool, on s'entend bien, et comme il me présente les siens je décide de lui présenter une amie (coucou @MissCliKK héhé) et l'un de ses amoureux, Gaston*. Donc un soir on va boire un coup avec les deux.

On passe une bonne soirée, c'est cool, jusque là tout va bien.

Notre relation avec Jérôme continue, on s'entend toujours aussi bien même si je continue d'être sur mes gardes, je me prends pas trop la tête bref, c'est chouette.

La semaine dernière il m'appelle et m'apprend qu'il s'en va pour travailler quelques mois dans une autre ville et me demande si je veux l'y rejoindre un peu pour passer du temps avec lui. Pourquoi pas ? J'y réfléchis.

On se dit que ce serait bien de se capter avant qu'il parte quand même et donc on se donne rendez-vous cette semaine.

Jusque là tout va toujours bien.

Hier soir je vois @MissCliKK la fameuse, que je lui avais présenté donc, et elle me pose des questions concernant mes relations.

C'est là qu'elle me dit "Bon Hélo faut que je t'avoue un truc..."

Vous la sentez arriver la douille ? Vous la sentez venir gros comme une maison ?

Elle me dit que Gaston a une amie à lui, Léa*, qui lui a raconté avoir rencontré un gars génial, qu'elle est en train de tomber amoureuse, qu'elle est super attachée, et elle lui décrit le fameux mec.

Là Gaston lui dit "Ah mais attend, il s'appellerait pas Jérôme ce mec ?"

Elle lui dit que si, et il lui répond qu'il le connait, qu'il l'a croisé à une soirée avec @MissCliKK et moi, et pour être sûrs qu'il s'agit de la même personne Léa envoie sa photo à Gaston.

C'est bel et bien Jérôme.

Alors jusque là je ne vois pas le problème. Je ne suis pas exclusive, Jérôme non plus, donc aucun problème. Je me dis simplement que le monde est petit et que c'est drôle.

Haha, naïve que je suis. Aurais-je oublié que men are fucking vous savez quoi ?

Donc la conversation continue, et ma copine m'apprend que cette Léa n'est pas du tout polyamoureuse, voire même carrément exclusive.

Là je commence à sentir que ça pue complètement.

Puis j'apprends que cette fameuse Léa en découvrant mon existence avait questionné Jérôme qui lui avait répondu "Ah Hélo ! Oui je l'ai fréquentée mais elle est polyamoureuse et moi je suis exclusif, en plus j'ai envie d'être exclusif avec toi."

À ce stade là je vois très bien ce qui est en train de se passer.

Et ma chère @MissCliKK de continuer et de me raconter qu'après cette discussion il lui aurait fait une giga déclaration d'amour et qu'il lui aurait assuré qu'il n'était qu'avec elle.

Hum, pardon ?

Parce que rappelez-vous, il m'avait dit qu'on se voyait cette semaine, il m'avait même proposé de le rejoindre dans la ville dans laquelle il allait travailler plus tard.

Et là croyez-moi, dans ma tête ça cliquait plus.

Je regarde alors les derniers messages qu'on s'était envoyés : c'était très clair. Il n'était absolument pas sur le point de rompre, au contraire même.

Mais dis-moi Ducon, tu serais pas en train de te payer notre tronche ?

Là je préfère tout de même vérifier et je lui écris "On se voit toujours demain ?"
Réponse positive doublée d'un petit surnom mignon.

Hahaha, je comprends très bien son petit jeu.

Je demande à @MissCliKK si on a moyen de contacter cette fameuse Léa et de lui proposer qu'on parle toutes les deux parce que, visiblement, on avait pas mal de choses à se raconter. Le mec la prenait vraiment pour une conne (et moi avec) et ça ça passait pas du tout.

Elle accepte direct et m'appelle aujourd'hui. On passe environ 2h au téléphone, elle me raconte ce qu'il lui a dit, l'exclusivité tout ça, et je lui raconte ma version. Et là je lui dis "Peut-être qu'il veut me voir pour me quitter (lol mais bien sûr) donc je vais lui écrire."

Elle me dit que c'est une bonne idée de tater le terrain, donc j'écris à Jérôme "Hey j'ai plus de capotes pour ce soir ça te dérange d'en ramener ?"

Évidemment, sans surprise il me répond "Bien sûr pas de soucis."

Et là, on est enfin fixées.

C'est là qu'on décide qu'on ne va pas laisser passer ça. De mon côté je déteste le mensonge et en plus son comportement est aux antipodes de l'éthique des polyamoureux qui veut quand même que tout le monde soit au courant ET consentant de la situation. C'était pas le cas.

De son côté le mec lui promettait monts et merveilles, lui assurait qu'elle était la seule dans sa vie, elle s'attachait, et il lui mentait sans aucun scrupule. Énorme déchet.

Touche à une de mes sœurs poto, tu verras qu'on n'est pas toutes seules.

Bref, on monte donc un plan d'attaque toutes les deux pour le coincer, on se dit même qu'après l'avoir confronté on ira se boire un giga coup ensemble pour fêter ça, on se serre les coudes toute la journée, on s'écrit, on est ensemble. Pure sororité.

Il était pas prêt pour ça.

Sauf que Ducon annule le date de ce soir et le reporte à plus tard dans la semaine (en me racontant un énième mensonge qu'on a pu vérifier puisqu'il parlait à nous deux en même temps sans savoir une seule seconde qu'on débriefait).

Ha ha ha.

Là on a décidé qu'on se voyait dans la semaine Léa et moi et qu'ensuite on mettait notre plan à exécution. Croyez-moi, il va pas rigoler notre Ducon en chef.

Autant vous dire qu'on a toutes les deux hâte de voir comment il va se dépatouiller Jean-Michel Trouduc, il est pas prêt.

Et vous vous en doutez :